Notalib, une plateforme pour repenser la relation-client des notaires
Les étudiants sont partis de plusieurs constats : la concurrence entre petites et grandes études mais aussi avec de nouveaux acteurs, la libéralisation de la profession mais aussi des problèmes de pédagogie, de rapidité et de communication entre le client et le notaire. Pour eux, l’enjeu principal de cette profession est de remettre le client au centre de cette relation client/notaire et d’améliorer la visibilité des notaires auprès des Français.
Leur solution : la plateforme Notalib
C’est une sorte de Doctolib [3] des notaires mais c’est aussi un outil pédagogique qui va permettre de partager de nombreuses informations sur l’expertise des notaires et le cadre dans lequel ils peuvent intervenir.
C’est surtout une interface qui simplifie la relation client/notaire pendant les procédures et qui favorise la communication entre les 2 parties, grâce à des fonctionnalités telles que l’historique des actes, des rendez vous et des conversations ou échanges avec le notaire, une bulle de dialogue avec le notaire, des conseils personnalisés en fonction du profil…
Pour le client, il y a trois bénéfices : s’informer sur l’utilité du notariat, pouvoir faire son choix par expertise, et la simplicité.
Pour le notaire, il y a 4 bénéfices : élargir sa clientèle, faire valoir ses expertises, mieux gérer son temps et mieux comprendre leur client pour leur proposer un service adapté.
L’enjeu à terme est de revaloriser la profession de notaire auprès de tous les français.
L’objectif principal de la plateforme est de se focaliser sur la perception du client grâce à un système de notation et de feedback [4] tel que le système de recommandations existant sur LinkedIn.
La plateforme serait gratuite pour l’utilisateur et payante pour le notaire (abonnement pour les services offerts sur le site et un prix fixe pour chaque nouveau client).
Présentation en vidéo :
Mandator, une application pour mieux gérer le temps de l’avocat
Les étudiants ont recensé les problèmes récurrents auxquels les avocats font face : le temps perdu dans les tribunaux, un problème d’accès à des data [5] de qualité et à certains outils (outil de facturation et de gestion du temps des équipes). Ils se sont concentrés sur la première problématique car selon eux, d’autres acteurs se sont déjà positionnés sur les deux autres.
Il y a un réel besoin sur ce terrain, besoin qui peut être comblé grâce au traitement des data et notamment de la data collaborative.
Les avocats mandataires sont particulièrement concernés car ils passent la majorité de leur temps au tribunal. Ils ont plusieurs audiences dans la journée et n’ont pas de solution ni pour optimiser leur planning, ni pour gérer et piloter leur agenda avec les mandants, ni encore pour pouvoir envoyer des documents pendant la journée.
Leur solution : un assistant digital de l’avocat au tribunal, Mandator
Il permet de réserver les audiences auprès des mandataires, de gérer l’agenda des audiences en temps réel tout au long de la journée et de transmettre les documents à l’issue de l’audience.
Cette application a pour objectif d’optimiser le temps et la gestion de l’agenda des avocats et des avocats mandataires. Tous les matins, un planning de la journée est diffusé dans les tribunaux au format papier. L’idée de l’application est qu’un utilisateur va prendre le planning en photo et l’envoyer sur l’application.
Etant donné qu’il est susceptible d’évoluer, chaque mandataire indiquera l’heure à laquelle il passe ou à laquelle il a terminé, ce qui permettra de mettre à jour le planning. Tous les avocats sont informés en temps réel de ce changement via une notification push.
L’assistant digital permettra aussi d’envoyer des documents beaucoup plus facilement à l’issue des audiences : l’application enverra des notifications à la fin de l’audience pour rappeler cet envoi.
L’ensemble de ces solutions est réalisable à court terme et moyen terme mais les 5 étudiants voient plus loin et imaginent déjà un tribunal 2.0 qui fonctionnera notamment avec des bornes interactives... Bornes qui permettront d’accéder directement au planning, aux horaires en temps réel des audiences mais également de remplir et scanner des documents, etc.
Il y aurait une partie gratuite (celle nécessitant la data collaborative) et un aspect « premium » réservé aux avocats mandataires.
3 semaines de travail intensif pour faire émerger des projets prometteurs
Pendant 3 semaines, l’ensemble des équipes projets était accompagné par des professionnels visés par ce challenge, des professeurs et des salariés d’Altares. Plusieurs équipes travaillaient sur chaque profession.
Le 18 décembre au matin, elles ont présenté leurs projets devant un jury formé pour auditionner chaque profession (un jury par profession). L’après-midi chaque jury a appelé l’équipe sélectionnée à présenter son projet (un projet par profession) avant de se réunir en fin d’après midi pour désigner le gagnant.
Cette année, c’est une équipe se proposant de "disrupter" le marché des ressources humaines et plus spécifiquement des chasseurs de tête qui a remporté le challenge.
Les résultats de cet exercice démontrent bel et bien que le marché du droit dispose d’un potentiel de développements et d’innovations immense, qui reposent sur un nombre de données incalculable très peu analysées [6].
Le meilleur est donc à venir pour qui voudra bien s’en emparer !
Et les avocats commencent à le comprendre si l’on en croit les innovations en compétition pour le 3ème Prix 2016 de l’innovation des avocats en relation-clients pour lequel vous pouvez voter en ligne jusqu’au 10 mars 2015.