On pose sa page comme on posait sa plaque...
« Avant on posait sa plaque, aujourd’hui on pose sa page ou plutôt on pose sa présence numérique » nous explique Jean Bernard Lunel, avocat associé du cabinet Lunel. En effet, internet a changé le rapport des clients à leurs avocats et ce dans tous les domaines du droit. Même si le bouche à oreille reste la plus grande source d’identification d’un avocat, les clients particuliers comme entreprises « googlisent » le nom, voire recherchent directement « avocat divorce paris » sur Google pour étendre leur panel.
Poser sa page c’est donc tout à la fois poser son site Internet ou son blog, son profil LinkedIn. C’est également contribuer en écrivant sur des sites professionnels, dans des groupes, ou encore diffuser des contenus que l’on apprécie à notre réseau, avec deux objectifs majeurs :
arriver en haut de l’affichage du très exigeant Google
élargir ses réseaux et sa notoriété.
Elargir son réseau !
Dans un monde hyperconnecté, il est indispensable de conserver la relation. « La forme du réseau d’autrefois est beaucoup plus ouverte et passe par les canaux numériques » explique Stéphane Larrière, Directeur Juridique des achats et des alliances chez Atos International, pour qui il devient pour les avocats comme pour les juristes essentiel d’investir son identité numérique.
Mais développer son identité numérique prend du temps, et passe nécessairement par une stratégie de contenu pour se différencier et répondre aux attentes de ses cibles.
Marketing, communication et développement client.
Une stratégie de contenu sur Internet combine tout à la fois...
Stratégie marketing : il convient de choisir ses cibles, de comprendre leurs attentes en tant que client, prospect mais également lecteur
Stratégie de communication : l’avocat se limite souvent à décliner sa stratégie de communication sur Internet en recherchant un site attrayant et des termes qui mettent en avant sa réputation, alors que là encore il convient en priorité de penser non pas comme expert, mais comme ses cibles et comme Google
Stratégie de développement client : l’objectif d’une présence efficace sur Internet et sur les réseaux sociaux est bien de générer du bouche à oreille et d’attirer à soi puis ;de fidéliser des lecteurs que l’on convertira progressivement en prospect et en clients. C’est ce que les responsables marketing appellent l’ « inbound marketing ».
A chacun de définir sa stratégie en fonction de son temps, de ses contraintes, de son marché, de ses objectifs … - il n’est pas question de « publier plus pour gagner plus », mais plutôt de publier à son rythme, régulièrement, en se différenciant.
"Mais la déontologie ne nous le permet pas …"
La déontologie reste trop souvent un prétexte à l’inaction, alors même que chaque avocat peut depuis un certain temps envoyer en nombre des newsletters à des clients et des prospects. A partir du moment où chacun applique les principes essentiels et développe une stratégie raisonnable, la déontologie est au contraire un avantage concurrentiel. « Alors même que l’on parle de « confiance numérique », la déontologie est une source de confiance pour les clients et les prospects. Nous devons donc saisir cette chance et développer notre présence sur Internet » explique Clarisse Berrebi, Avocat Associé, Cabinet B&H, Présidente de la Commission Intranet et Nouvelles Technologies du Conseil National des Barreaux .
Ce colloque était animé par Charlotte Karila Vaillant, associée fondatrice de Signe Distinctif
Avec : Clarisse Berrebi, Avocat Associé, Cabinet B&H, Présidente de la Commission Intranet et Nouvelles Technologies du Conseil National des Barreaux ; Valérie Climent, Directeur de la Communication Fidal ; Florence Jouffroy, Directeur Marketing et Communication CMS Bureau Francis Lefebvre ; Bernard Lamon, associé spécialisé en NTIC, Lamon & Associés ; Stéphane Larrière, directeur juridique responsable des achats et des alliances chez Atos ; Jean-Bernard Lunel, Avocat Associé du cabinet Lunel ; Philippe Touzet, Avocat associé fondateur Touzet Bocquet & associés .