Il n’existe naturellement pas de remède miracle, mais l’application de quelques évidences à respecter pour organiser la stabilité, principe même du management. Les cinq grands ressorts du management, appliqués aux cabinets peuvent s’organiser selon les étapes suivantes :
prendre en compte les motivations,
agir sur la motivation et organiser la délégation,
soigner l’évaluation,
donner de la visibilité,
protéger la clientèle.
Quelques premières pistes...
Prendre en compte les motivations des collaborateurs :
En matière de motivation, tout le monde s’accorde à reconnaître que la rétribution n’est aujourd’hui pas le seul moteur.
On peut distinguer six grands types de motivation professionnelle : • le confort matériel (l’argent), • la sécurité (les structures claires, l’ordre, la confiance), • le sentiment d’appartenance, • le besoin de connaissances et de reconnaissance, • le pouvoir (responsabilités, contrôles de sévénements et des autres), • l’autonomie (réussite par soi-même, liberté).
Malheureusement, dans les cabinets de petite et moyenne taille, beaucoup de ces critères sont mal intégrés. Les rétrocessions des collaborateurs sont faibles, dans un cabinet peu ou mal structuré, ne disposant pas d’une image structurée forte ; ils ont peu d’autonomie et peu de temps pour améliorer leurs savoirs.
Une réflexion de management sur chacun de ces points est fondamentale.
Agir sur la motivation et organiser la délégation...
Cinq leviers permettent d’agir sur la motivation des collaborateurs :
Communiquer : c’est la base de toute stratégie de motivation.
Faire confiance : pour que les collaborateurs « s’épanouissent » donc aient un fort degré de motivation, il faut qu’ils disposent de leur propre espace d’action pour lequel ils savent qu’ils bénéficient de la confiance du manager.
Responsabiliser : la fixation d’objectifs permettant à chaque collaborateur de mieux identifier ses missions et son rôle.
Orchestrer : le manager doit savoir transmettre des « impulsions » à ses collaborateurs en lançant de temps en temps des projets novateurs ou différents, de façon à « casser la routine » qui peut parfois être source de démotivation.
Soigner l’ambiance : Il est nécessaire d’organiser des activités génératrices de fédération et d’esprit d’équipe : réunions, séminaires, formations.
Donner de la visibilité.
Le collaborateur d’un cabinet d’avocats, comme tout cadre d’entreprise, avec de surcroît toute sa dimension libérale, a besoin de pouvoir envisager clairement son évolution de carrière.
Cette nécessité est amplifiée par deux facteurs majeurs : le statut précaire du contrat de collaboration, qui ne procure aucune garantie en cas de rupture (le collaborateur a davantage besoin de se sentir en sécurité dans un environnement balisé et qu’il jugera pérenne), et, plus indirectement, le taux important de féminisation de la profession.
“Améliorer la rentabilité d’un cabinet d’avocat”, de Caroline Neveux, collection Juribook, édition Jurimanagement, mars 2013. 104 pages, 110 € TTC.
En vente sur www.jurimanagement.com