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Bonjour et merci pour cette remarquable synthèse.
Travaillant pour un éditeur de logiciels « propriétaires », après un passage dans l’administration territoriale, mon propos est de facto orienté mais néanmoins face à cet enthousiasme généralisé pour l’open source, quelques constats :
Open source ne signifie pas gratuit, la confusion est encore largement en place pour ne pas dire entretenue
Illustration : un projet open source en licence Cecill interdit tout droit d’usage même sur des logiciels complètement redéveloppés à partir du noyau open source.
Conclusion :
Ce type de projet ne peut exister que si un premier généreux mécène public à intégralement financé le projet initial, pour en faire bénéficier aux autres, peut-être parfois dans le but de susciter d’autres sources de financement, pour aller plus loin à plusieurs, quitte à devenir un VRP. Aucun investissement industriel ne peut être envisagé, tout doit reposer sur un financement public. Et pour amortir les néanmoins indispensables investissements de l’éditeur, on peut craindre parfois qu’il ne se rattrape sur de la prestation potentiellement non justifiée d’"intégration sur mesure à haute valeur ajoutée".
Open source ne signifie pas facile à mettre en place ni garantie d’indépendance ou d’autonomie
Illustration : "c’est vrai que notre code source est ouvert, mais si quelqu’un d’autre que nous veut l’utiliser, je lui souhaite bien du courage car on n’a rien fait pour faciliter la tâche de nos confrères"
Conclusion : les éditeurs en mode open source ne sont pas des philanthropes, il s’agit pour beaucoup d’un habillage marketing destiné à redynamiser un business (cf le cloud), et il est vrai d’une réaction à des abus de certains éditeurs de logiciels propriétaires avec leurs clients captifs, mais bien loin de l’esprit de départ des fondateurs de l’esprit open source.
Open source ne signifie pas non plus pérennité
Illustration : imaginons un logiciel open source, chaque administration l’intègre et le customise à façon. Puis la réglementation évolue, chaque site doit commander des développements à façon, ou croiser les doigts pour que les mises à jour des collègues s’intègrent facilement dans son propre environnement. Cela devient coûteux et aléatoire, alors on adosse un contrat de maintenance, plus facilement avec l’éditeur à l’origine du développement, parce que d’autres s’y sont cassés les dents avant, parce que tout n’est toujours pas si « open » que cela. La maintenance est complexe et coûteuse, alors on invite les administrations à mettre en place des plateformes en ligne mutualisées. Alors finalement, on réalise qu’on paye un abonnement à un service en ligne, le même pour tous, bien loin d’un logiciel open source, gratuit, adaptable facilement pour chaque administration.
Conclusion : la boucle est bouclée.
Puis enfin, si les lobbyistes sont efficaces, la réglementation va imposer à l’administration le recours à un logiciel open source, « contrainte d’être libre », quel joli paradoxe !
Néanmoins, un code source ouvert, ou le plus intelligemment ouvert possible, « interopérable », dans « les standards », la mutualisation des investissements, la recherche d’économie publique sont des objectifs incontestables. Je ne vois pas ce qui interdit d’envisager de pouvoir les servir quelle que soit la voie de développement informatique choisie (ERP, développements internes, par une SSII, logiciel propriétaire, open source, Excel+Word),... du moment que le logiciel est bon et contribue efficacement à la modernisation de l’administration.