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Allier polyvalence et expertise : l’exemple de la direction juridique d’Armor Group.
Parution : jeudi 29 octobre 2015
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Etre juriste généraliste et faire preuve d’expertise dans tous les domaines de droit c’est possible ! La rédaction du Village de la justice a rencontré Xavier Paillard, Directeur juridique d’Armor Group, qui nous explique la vision de son métier.

Comment votre direction juridique est-elle organisée ?

Elle est composée de 4 personnes : un directeur juridique davantage en charge des projets M&A et trois juristes expérimentés.
Ces derniers sont généralistes mais disposent de compétences clés propres à chacun. Un juriste s’occupe principalement des contrats relevant du droit des affaires tandis que le second s’occupe davantage des questions et des contrats liés à la propriété intellectuelle et aux nouvelles technologies et que le troisième est davantage en charge des brevets et des dossiers contentieux relatifs à ces sujets.
Dans une petite équipe comme la nôtre, chaque juriste peut intervenir sur tous les domaines du droit qui relèvent de la direction juridique. A ce titre nous souhaitons que chacun conserve une certaine polyvalence et puisse solliciter ses collègues lorsqu’il a besoin d’avoir une réponse à une question pointue qui relève davantage de l’expertise d’un autre membre de l’équipe.

Le département intervient dans tous les domaines du droit à l’exception du droit fiscal, du droit des assurances, du droit de l’environnement et du droit social.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi la direction juridique est une entité importante au sein de l’entreprise ?

Nous sommes par ailleurs perçus comme étant facilitateurs et contributeurs du développement du business.

La direction juridique n’intervient pas nécessairement dans tous les domaines ou dans toutes les opérations menées par le Groupe, mais, globalement, notre environnement d’activité professionnelle invite de plus en plus les opérationnels à formaliser leurs relations avec leurs partenaires pour faire mûrir et sécuriser leurs projets ce qui fait que ces derniers sont de plus en plus amenés à nous consulter.

Nous sommes par ailleurs perçus comme étant facilitateurs et contributeurs du développement du business. Les opérationnels viennent nous voir non pas par obligation, mais pour réfléchir à leur projet et pouvoir en discuter avec nous. A ce titre le service juridique a toute sa place dans l’élaboration et l’accompagnement de la stratégie et des activités du Groupe.

Quel est votre rôle ?

Mon rôle principal consiste à accompagner l’équipe de direction dans les projets de développement en menant notamment à bien les opérations haut de bilan en coordination avec les cabinets extérieurs.

Par ailleurs, j’attache une grande importance au partage des valeurs de travail de la direction juridique auprès de l’ensemble des opérationnels. Nous considérons que nous sommes en support de l’activité et non une entité vers laquelle nos clients internes se tournent pour simplement « faire valider » leurs contrats ou leurs projets. Nous souhaitons être des accompagnateurs, des facilitateurs de business et non un « point de passage » par lequel ils sont obligés de passer pour la conclusion d’une opération. Nos clients internes savent que nous sommes là pour les aider, les accompagner pour la réussite de leur projet.

Enfin, je dois assurer la bonne dynamique de l’équipe et la répartition des dossiers.

Selon vous, votre direction juridique est-elle bien valorisée au sein de l’entreprise ?

Nous sommes force de proposition et le fait de nous consulter ne représente pas une formalité à remplir par nos clients internes.

Deux exemples :

Nous sommes force de proposition et le fait de nous consulter ne représente pas une formalité à remplir par nos clients internes. Quand ils viennent nous voir, cela relève de leur propre initiative, et nous recevons beaucoup de monde !
A mon sens, c’est le meilleur indicateur sur lequel nous pouvons nous baser pour mesurer la pertinence de nos services et connaître notre contribution aux projets des opérationnels. A partir du moment où ils viennent nous voir, c’est qu’ils sont demandeurs et s’ils le font, c’est parcequ’ils pensent que nous leur apportons une réelle valeur ajoutée pour les aider à avancer dans leurs projets.

En deuxième lieu nous évoluons dans un environnement où il nous faut être les leaders de notre secteur d’activité. Nos produits sont parmi les meilleurs du marché. Nos collaborateurs en usine ou les commerciaux qui en font la promotion sur les marchés sont des experts dans leur domaine. Les services transversaux tels que le service juridique se doivent aussi d’être à la hauteur : nous avons donc le souci du travail bien fait.

Enfin nous avons la chance de travailler dans un environnement industriel et d’ingénieurs dans lequel les qualités d’analyse et de synthèse ont toute leur place : la matière juridique est totalement en phase avec cela.

Externalisez-vous certains de vos dossiers ?

D’une manière générale nous n’externalisons pas nos dossiers de consultations et nos contrats à l’exception des dossiers contentieux et des dossiers relevant d’une réglementation étrangère particulière. En revanche, pour les dossiers M&A et lorsque nous avons besoin de clarifier notre position sur une question précise et complexe, il nous arrive de faire appel à des prestataires extérieurs.
Nous avons construit pour cela notre propre réseau d’avocats en France et à l’étranger.

Propos recueillis par Réginald Le Plénier
Rédaction du Village de la justice
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