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Contrôle fiscal 2.0 : quoi de neuf en 2017 ? Episode 2. Par Olivier Dias, Juriste, Gaëlle Menu-Lejeune et Simon Desplanques, Avocats.
Parution : jeudi 16 février 2017
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La loi de finance rectificative pour 2016 modernise le contrôle fiscal en adoptant une nouvelle procédure de contrôle à distance pour les entreprises et en adaptant la procédure du Contrôle Fiscal des Comptabilités Informatisées (CFCI).

Qu’est ce que le contrôle fiscal des comptabilités informatisées (CFCI) ?

Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, les agents de l’administration fiscale peuvent effectuer leur contrôle en procédant à des traitements informatiques sur l’ensemble des données de gestion de l’entreprise.

C’est le contribuable qui choisit le mode opératoire des traitements selon trois options :

Quels sont les changements du CFCI en 2017 ?

La loi de finance rectificative pour 2016 apporte deux modifications essentielles.

Tout d’abord elle encadre la procédure des CFCI :

Enfin elle institue une nouvelle sanction. Une amende de 5000€ ou de 10% du montant des droits rappelés s’applique pour défaut de présentation des documents, données et traitements soumis au contrôle, et pour défaut de mise à disposition des copies des documents, données et traitements dans les délais légaux et sous formats requis.

Qui est concerné par les changements ?

Les modifications relatives à la procédure du CFCI et la nouvelle sanction s’appliquent à l’ensemble des contribuables.

Quel est l’objectif de cette évolution ?

L’encadrement de la procédure de CFCI a pour objectif :

Concernant la création de l’amende, elle a pour but de constituer une sanction alternative à l’évaluation d’office en cas d’opposition à la mise en œuvre du contrôle.

Comment s’y préparer et quelles sont les recommandations ?

Le court délai de quinze jours imposé pour mettre à la disposition de l’administration les documents nécessaires et organiser les traitements informatiques nécessite de s’assurer au préalable de :

De plus, la réalisation d’audits par un conseil spécialisé dans des conditions réelles de contrôle fiscal est à même de tester la capacité de l’entreprise à répondre aux exigences du contrôle fiscal des comptabilités informatisées et de prendre, le cas échéant, les mesures correctives qui s’imposent.

Plus largement, il ne peut qu’être recommandé aux entreprises concernées de générer des FEC après chaque clôture d’exercice, de vérifier leur possible exploitation dans des conditions de contrôle et leur conformité aux normes comptables et de détecter les risques fiscaux exploitables par l’administration : désormais, chaque entreprise doit se préparer à affronter un « contrôle fiscal 2.0 ».

Olivier Dias, Juriste Directeur de Mission, Fiscal et IT Gaëlle Menu-Lejeune, Avocat et Simon Desplanques, Avocat Cabinet FIDAL.