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Le Sahel et la question des crises humanitaire. Par Kolwe Wangso Weisman, juriste.
Parution : lundi 23 mars 2020
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Le Sahel est l’une des régions du monde qui a connu des plus fortes crises humanitaires. Bien qu’une diversité d’acteurs, à savoir les États, les organisations régionales, les partenaires techniques et financiers, les ONG internationales et nationales soient mobilisés pour fournir des aides et appuis aux populations, la situation reste alarmante.
Les causes structurelles des crises humanitaires dans le Sahel sont pourtant bien connues : pauvreté chronique, manque d’accès aux services sociaux de base, mauvaise gouvernance, inégalités ou encore inadéquation du modèle agricole. Ces causes structurelles sont aggravées par la présence de facteurs exogènes, tels que les conséquences du changement climatique ou la multiplication des conflits dans la région, poussant des millions de personnes à se déplacer. Le changement de contexte au niveau régional avec la montée de l’insécurité et la prolifération de groupes armés est venu complexifier la donne. Le Sahel est désormais abordé majoritairement sous un angle sécuritaire ou migratoire alors que les populations sont plus que jamais confrontées aux multiples problèmes. L’approche liant sécurité et développement, qui se veut une réponse aux défis sahéliens, comporte de nombreux risques et sous-estime l’importance de la gouvernance dans le renforcement des capacités de gestion des crises d’ordre humanitaires.

Introduction.
Devant le développement récent du droit international humanitaire, nous avons jugé bon de rassembler les informations nécessaires auxquelles il fait face aujourd’hui et qui constitue un défi majeur à son développement.
Le présent thème est le fruit d’une longue réflexion sur la question des crises humanitaires qui sévissent dans le Sahel [1]. La crise climatique combinée à celle politique, qui règne dans cette zone depuis des décennies constitue un blocage majeur à son développement.
Le Sahel est l’une des régions du monde qui a connu des plus fortes crises humanitaires [2]. Bien qu’une diversité d’acteurs, à savoir les États, les organisations régionales, les partenaires techniques et financiers, les ONG internationales et nationales soient mobilisés pour fournir des aides et appuis aux populations, la situation reste alarmante.
Les causes structurelles des crises humanitaires dans le Sahel sont pourtant bien connues : pauvreté chronique, manque d’accès aux services sociaux de base, mauvaise gouvernance, inégalités ou encore inadéquation du modèle agricole. Ces causes structurelles sont aggravées par la présence de facteurs exogènes, tels que les conséquences du changement climatique ou la multiplication des conflits dans la région, poussant des millions de personnes à se déplacer.
Au fil des années, les États sont parvenus à mettre sur place un système de prévention et de gestion des crises humanitaires unique au niveau régional, appuyés par des outils techniques [3]. Mais l’investissement dans une réponse de long-terme, mettant en place une vision holistique de lutte contre l’insécurité qui engloberait une réponse à des facteurs structurels et conjoncturels de manière simultanée, fait défaut.
Le changement de contexte au niveau régional avec la montée de l’insécurité et la prolifération de groupes armés est venu complexifier la donne. Le Sahel est désormais abordé majoritairement sous un angle sécuritaire ou migratoire alors que les populations sont plus que jamais confrontées aux multiples problèmes. L’approche liant sécurité et développement, qui se veut une réponse aux défis sahéliens, comporte de nombreux risques et sous-estime l’importance de la gouvernance dans le renforcement des capacités de gestion des crises d’ordre humanitaires.
Ainsi, la situation critique du sahel a interpellé notre réflexion sur la question des crises humanitaires dans le sahel. Comment les crises humanitaires sont-elles prises en compte dans le sahel ? Quels sont les défis sécuritaires et humanitaires auxquels fait face le sahel ? Il est bien vrai qu’en tant que zone géopolitique, cette dernière a des considérations pour les questions d’ordre humanitaires, mais telle n’est pas notre préoccupation majeure. Notre interrogation vise à savoir ce qu’implique les questions d’ordre humanitaires pour le sahel. Force est toutefois de constater que les différentes crises humanitaires qui sévissent dans le sahel, sont la conséquence d’un double effet : la dégradation de l’environnement d’une part et d’autre part, la prolifération du terrorisme et de la criminalité transfrontalière.
Ce travail scientifique sur la crise humanitaire au sahel, table sur les enjeux et les défis auxquels cette partie du continent africain fait face.

I- Contexte.
Le Sahel peut être considéré comme l’une des régions les plus pauvres de la planète : plus de 30 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire ; parmi les moins de cinq ans, un enfant sur cinq souffre de dénutrition aiguë ; et 4,9 millions de personnes ont dû fuir leurs foyers [4]. Sur les neuf pays dont se compose la région, cinq figurent parmi les vingt derniers du classement établi dans le rapport 2016 sur le développement humain [5]. Cette région se caractérise par des flux migratoires dynamiques, nationaux et transnationaux qui, dans une large mesure, sont le résultat de l’interdépendance socio-économique de la région et des défis démographiques auxquels elle est confrontée. Le taux de croissance démographique du Sahel, est de 3,4% par an, il est l’un des plus élevés au monde. L’augmentation de la population ne va cependant pas de pair avec une croissance économique suffisante. Cette situation entraîne d’importants risques pour les populations les plus vulnérables, tout en constituant un facteur majeur de conflit et un obstacle à la prestation des services les plus élémentaires.
Au cours des dernières années, outre les problèmes chroniques et structurels liés au changement climatique et à la pauvreté extrême (sécheresses, inondations, famines et épidémies), la population a été confrontée à des épisodes de violence persistants (crise du Lac Tchad et crises au centre et au nord du Mali). Les tensions et les conflits ont provoqué de nombreuses morts, la destruction d’infrastructures ou le déplacement et la souffrance d’un grand nombre de personnes ; en outre, suite à la déclaration de l’état d’urgence par les gouvernements de la région en vue de combattre l’insécurité dans certaines zones, la population a vu ses droits restreints et son autosuffisance réduite.
Le caractère récurrent de certaines crises chroniques et prévisibles dans le Sahel et la nécessité d’apporter une réponse coordonnée en se dotant d’outils financiers et techniques diversifiés et en impliquant d’autres acteurs, ont poussé les donateurs humanitaires à se retirer progressivement de crises structurelles pour pouvoir se consacrer à d’autres crises ou situations d’urgence.

II- Aux origines des crises humanitaire au sahel : Les facteurs d’insécurité.
Parmis les facteurs de la crise humanitaire au sahel, la dégradation de l’environnement et l’insécurité grandissante dans la sous région, apparaissent comme des éléments les plus percutants. Si la crise environnementale provient des effets naturels, les crises sécuritaires quant à elles sont des conséquences des actions de l’homme. La crise sécuritaire se présente donc comme l’élément épicentrique des différentes crises humanitaires dans le sahel.
Le Sahel, un espace charnière entre Méditerranée et Afrique subsaharienne, est un espace tampon mais surtout un espace de contact et d’échanges. Difficilement contrôlable, l’arc sahélien développe une conflictualité endémique sur laquelle les différents acteurs ont peu de prise. Elle est décrite comme un lieu de conflits qui explosent de manière épisodique à la plus petite des étincelles. Les facteurs déstabilisateurs sont nombreux : la fragilité des États de la région, les luttes internes de pouvoir, la militarisation croissante de la zone, la forte pression démographique, un climat d’insécurité généralisé, propice aux trafics en tous genres et finalement les diverses interventions étrangères, qui visent à se positionner au sein de ce couloir stratégique et à prendre le contrôle des richesses [6].
Cependant, l’insécurité reflétée par la série d’enlèvements d’Occidentaux et la montée en puissance du trafic de drogue doit être analysée « avec prudence et remise en perspective par rapport aux stratégies des puissances étrangères ». Plus précisément, l’importance des sectes terrorises tel Al-Qaïda au Maghreb islamique, Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, Ansar Eddine, le mouvement pour l’unicité du Djihad en Afrique de l’Ouest (MUDJAO), Al-Morabitoune, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), l’État islamique au grand Sahara (EIGS), Ansaroul islam, le front de libération du Macina [7] et leurs impacts réels sont à relativiser, et malgré leur stigmatisation par les médias, pourrait n’être qu’un terrorisme amplifié voilant les véritables enjeux [8].
En outre, au delà de l’amplification de l’insécurité dans le Sahel, la menace du désert, la dégradation de l’environnement et la raréfaction des ressources en eau potable rend difficile la vie dans cette partie de l’Afrique. Toute la chaine alimentaire est ainsi menacée dans cette situation délabrée. Fuyant non seulement l’insécurité, mais également les effets néfastes de l’environnement, la population sahélienne est menacée.
Ainsi, la diabolisation de la situation sécuritaire et environnementale au Sahel, n’est pas neutre et dépourvue d’arrière-pensées. Dans cette situation fortement incertaine, l’ampleur de la menace et le sens du bon voisinage et de la responsabilité doit dicter une collaboration étroite entre les différents acteurs de la région.

III- De la sécurisation de l’environnement du Sahel par les opérations de maintien de la paix.
Les questions sécuritaires ont depuis la nuit des temps, figuré parmi les préoccupations les plus importantes des États composant le Sahel. Situé entre plusieurs territoires, le Sahel est une zone stratégique qui attire la convoitise de beaucoup des personnes. Riche non-seulement en ressources minières, mais aussi, en ressources agropastorales, elle représente une zone importante pour le monde entier. La majeure partie de la population de cette zone vivent de l’agropastoralisme et du commerce. La réussite des ces différentes activités, fait de ce dernier une cible pour les criminels et les chasseurs de prime. Le taux d’agression et de prise d’otage a, depuis un certains nombres d’années augmenté par rapport aux décennies précédents. La récurrence de ces actes criminels ont fait du Sahel une zone vulnérable aux activités criminelles. Chose qui a eu des conséquences drastiques sur le développement des activités agropastorales et commerciales dans cette partie du continent noir. L’on note par exemple, dans la zone du bassin du lac Tchad, depuis 1960 jusqu’en 2016, le nombre des pêcheurs a été réduit de moitié ; l’agriculture a peu à peu perdu sa valeur et l’élevage est de moins en moins exercé par les populations riveraines (cas du lac Tchad). La régression de ces activités est due aux multiples attaques criminelle dans la zone.
Ces multiples crises sécuritaires dans le basin du lac Tchad a crée une crise humanitaire de grande envergure. Malgré le fait qu’il existe au sein de la CBLT depuis la création, un mécanisme sécuritaire œuvrant dans le maintien de la paix et de la sécurité (la force multinationale [9]), ce dernier peine à maîtriser les actions criminelles sévissant dans la zone . La mise en œuvre des programmes de cette structure a connu depuis sa création, des difficultés énormes. Ayant pour mission le maintien de la paix et de la sécurité dans le bassin, la force multinationale a perdu peu à peu sa valeur. Face à cette situation d’insécurité et de crises humanitaires multiples, c’est chaque État qui organise des patrouilles à la limite de ses frontières pour sécuriser sa population et ses ressources.
Pendant la période d’avant 2014, la population du lac en particulier et de tout le Sahel en général, traversait des moments difficiles, dus aux différentes attaques criminelles. C’est ce qui a eu pour conséquence l’avènement d’une série de crises sécuritaires et humanitaires. Depuis 2014, plusieurs opérations de maintien de la paix on été mises en œuvre. Dans la Commission du bassin du lac Tchad par exemple, la Force Mixte Multilatérale [10](FMM) a été redynamisée. Elle participe activement à la gestion des crises humanitaires même si quelques blocages internes et externes freinent la pleine réalisation de ses objectifs [11].
Il est à préciser que si les vagues de déplacement de la population civile ces dernières années provient d’une crise économique, sociale, climatique et politique, il faudrait mieux attaquer le mal par la racine. Étant au centre de tous les autres problèmes liés aux mouvements de la population, la crise humanitaire qui sévit dans le Sahel, a amenée les États à converger vers des nouvelles stratégies de maintien de la paix. La plus importante est celle qui gravite autour du G5 sahel. Le G5 Sahel est un projet d’ordre sécuritaire mis en place par une synergie d’actions entre l’UE et les pays du sahel ou sévit des multiples crises sécuritaires. Les pays sahéliens considérés ici sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie le Niger et le Tchad, qui se sont regroupés au sein d’un cadre institutionnel baptisé « G5 Sahel » [12] dont le but est d’apporter une réponse régionale aux défis sécuritaires.

IV- La problématique de la gestion des crises humanitaires au Sahel.
Il est à préciser que les conflits au Mali, au Nigeria, en Libye et au Burkina Faso, conjugués à la dégradation accélérée de l’environnement, sont la cause directe des flux de population dans le Sahel. En même temps, le nombre de personnes touchées par la pauvreté structurelle et nécessitant une aide alimentaire et nutritionnelle reste élevée. Le nombre de personnes présentant des besoins à des degrés divers est estimée à des millions, sans que la moindre amélioration soit possible et alors que de nombreuses familles sont soumises, d’année en année, à la hausse des prix, aux aléas météorologiques et à l’insécurité. Face à cette situation délabrée de la population sahélienne, les États peinent à mettre en œuvre des actions concertées pour barrer la route à ces différents fléaux. Le ralentissement de la mise en œuvre des actions concertées dans le Sahel est la conséquence de plusieurs anomalies.
Tout d’abord, la majorité des États du Sahel sont des pays pauvres. Ils peinent à mobiliser les ressources nécessaires pour implémenter les politiques d’ordre sécuritaires et humanitaires. De plus, les dirigeant politiques de ces différents États, se contentent plus de la conservation du pouvoir que de la gestion des affaires urgentes publiques. D’autres vont jusqu’à se mêler de sales affaires. C’est ce qui explique le taux élevé de la corruption dans la majeure partie de ces États.
Ensuite, gangrène au sein des États du sahel un certain égoïsme, qui rend difficile l’harmonie et la solidarité entre les pays quant à la gestion des affaires communes de la zone sahélienne. Cet état de cause a été à l’origine des lenteurs dans la définition des politiques communes de gestion des crises sécuritaires et humanitaires dans le Sahel.
Enfin, il faut ajouter que, malgré les différents appuis extérieures aux projets et programmes de la zone sahélienne, et surtout ceux relatifs aux crises sécuritaires, persiste toujours un problème de gestion efficace et efficiente des ressources. La plupart des financements reçus des bailleurs des fonds, prennent très souvent des directions autres que celle originellement attribuées.
Dans cette situation d’impasse totale, le sens de la prise de conséquence, de la responsabilité et de la solidarité doit guider le sens des dirigeants de la zone sahélienne.

V- Vers une action concertée pour un Sahel pacifique.
La réduction des crises (sécuritaires et environnementales) et le développement économique du Sahel sont d’abord de la responsabilité des États sahéliens, mais ceux-ci connaissent de nombreux facteurs de fragilité. La persistance de la violence au Sahel devrait conduire la communauté internationale à renforcer son action en faveur de la sécurité et à adapter ses modes d’intervention en faveur du développement, car l’insécurité ne doit pas être un prétexte à l’inaction.
La communauté internationale doit accompagner la construction institutionnelle de ces États, ce qui recouvre là encore de multiples actions possibles, en faveur de l’administration centrale, des collectivités décentralisées comme des institutions à vocation régionale.
Dans ce contexte fortement incertain, l’ampleur de la menace et le sens du bon voisinage stratégique doit dicter une collaboration étroite entre les différents acteurs de la région. Pour coordonner leurs renseignements et leurs moyens de lutte, des actions concertées sont indispensables afin de briser le cycle de la violence et éviter l’enracinement de l’insécurité. L’échange de renseignements et une perception commune des menaces permettraient de dissiper des stratégies qui pour le moment ne convergent pas. Bien au contraire, elles se croisent, voire se neutralisent au nom de calculs étroits.
Les mesures décidées au cours des cinq dernières années, sous-estiment le poids réel des facteurs et compliquent en définitive la stratégie de lutte commune. Le Comité d’état-major conjoint contre le terrorisme installé par quatre pays (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) à Tamanrasset le 21 avril 2010 et excluant trois États nord-africains ; l’initiative isolée franco-mauritanienne menée le 22 juillet 2010 contre un camp d’Al-Qaïda au Mali et la réunion de Bamako1 tenue les 6 et 7 août 2010 (regroupant six Etats subsahariens à l’exclusion des États du Maghreb), sont autant de démarches désarticulées, souvent déterminées par la sourde défiance qui divise les riverains de l’océan sahélien, alors que la menace dicte une action systématiquement concertée et non exclusive.
En termes de réflexion prospective, la concertation et la coopération sont donc indispensables pour la sécurité et le développement de cette région du continent. L’intégration régionale et notamment le développement d’un marché commun pourraient contribuer à atteindre un Sahel pacifique et prospère. La lutte contre le terrorisme et le crime organisé au Sahel, ainsi que l’amortissement des crises environnementales ne saurait se concevoir sans dépasser les notions formelles d’intangibilité des frontières, de souveraineté et de non-ingérence.

Conclusion.
Alors que la situation dans le Sahel est de plus en plus analysée à la lumière des enjeux sécuritaires, par les gouvernements sahéliens et la communauté internationale, les difficultés de survie augmentent pour les populations, exposées aux chocs des conséquences du changement climatique et des conflits. Loin de répondre de manière durable aux besoins des populations, la réponse sécuritaire aux défis sahéliens risque de renforcer la division entre gouvernants et gouvernés et d’accroître les tensions.
Si des progrès ont été réalisés dans la prévention et la gestion des crises humanitaires au Sahel au fil des années, les causes structurelles du problème restent trop souvent négligées au profit d’une réponse de court-terme. Une vision politique de long-terme qui vise le renforcement des capacités de réinsertion des populations touchées et leur adaptation au changement climatique, notamment en travaillant sur une meilleure compréhension de leurs besoins spécifiques, peine à se concrétiser en actions, malgré les débuts d’initiatives dans ces domaines.
Réduire les crises humanitaires au sahel, nécessite de s’attaquer aux facteurs structurels, comme la réduction de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique. Cela ne pourrait se faire qu’à travers une amélioration de la gouvernance, l’adoption d’une vision holistique et la lutte contre la dégradation de l’environnement, qui loin de pouvoir régler les conséquences du changement climatique, pourront certainement en réduire les impacts.

Bibliographie
1. Bulletin humanitaire Tchad. OCHA. Numéro : 01/Aout-septembre 2015.
2. PNUD, 2016 : Rapport sur le développement humain 2015. http://hdr.undp.org/sites/default/files/215_human_development_report_overview_ _fr.pdf.
3. Jacques GIRI, Le Sahel demain : catastrophe ou renaissance ?, Paris, Karthala, 1983.
4. Jacques GIRI, Le Sahel au XXIème siècle : un essai de réflexion prospective sur les sociétés sahéliennes, Paris, Karthala, 1989.
5. Gérard-François DUMONT, La géopolitique des populations du Sahel, http://www.diploweb.com/La-geopolitique-des-populations-du.html
6. Mohamedou, Mohammad-Mahmoud Ould. “la genèse du conflit au sahel.” Esprit, no. 392 (2), 2013, pp. 115–117. JSTOR, www.jstor.org/stable/24274733.
7. Mehdi TAJE, Sécurité et stabilité dans le Sahel africain, Occasional Paper n°19 – décembre 2006, Nato Défense Collège, • http://www.ndc.nato.int/research/series.php?icode=6
8. « Africapolis » : http: //www.afd.fr/home/publications/travaux-de-recherche/archives-anciennescollections/NotesetÉtudes/Africapolis
9. Guillaumont Jeanneney S. avec C. Angely, A. Brachet, P. Guillaumont, B. Joubert, C. Laville, J. de Melo, S. Michailof, B. Miribel, O. Ray et T. Zongo, Allier sécurité et développement Plaidoyer pour le Sahel, Ferdi 2016.
10. FAO, la crise alimentaire et nutritionnelle du sahel : L’urgence d’appuyer la résilience des populations vulnérables, Cadre stratégique de réponse régionale (Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, et Sénégal)
11. Crise humanitaire au Sahel – Mai 2012, www.devp.org
12. AMMOUR Laurence-Aïda, La pénétration wahhabite en Afrique, Rapport de recherche, 30 pages, CF2R, Paris, 2018 : https://www.cf2r.org/wp-content/uploads/2018/01/Rapport23-Wahhabisme-Afrique.pdf
13. programme des nations unies pour l’environnement, Sécurité des moyens d’existence. Changements climatiques, migrations et conflits au Sahel, 2011.
14. OIM (organisation internationale pour les migrations), Youth Violence and The Challenges of Violent Extremism in Zinder, 2018.
15. PNUD (programme des nations unies pour le développement), Centre pour le dialogue humanitaire, Radicalisation, violence et (in)sécurité. Ce que disent 800 sahéliens, Études des perceptions des facteurs d’insécurité et d’extrémisme violent dans les régions frontalières du Sahel, Rapport international de recherche.
16. Rapport 2017 de la Commission économique pour l’Afrique, Nouveau pastoralisme marginal : Conflits, insécurité et développement dans la Corne de l’Afrique et le Sahel.

Kolwe Wangso Weisman, juriste. "Le droit chemin, c'est le chemin du droit".

[1Il n’existe pas de définition univoque du Sahel : selon les géographes il s’agit de la zone comprise entre les isohyètes 200 et 600 mm de précipitations (Laurent Bossard, 2015), qui se situe en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad (OECD/CSAO 2014) et marginalement au Burkina et au nord du Sénégal.
Même si l’on retenait une définition stricte du Sahel, la politique de développement de cette zone relativement étroite ne pourrait se concevoir qu’à l’intérieur du développement général des pays (Dits sahéliens) qui l’abritent..

[2Cyril Musila, « L’insécurité transfrontalière dans la zone du bassin du lac Tchad », Irenées.net, juillet 2012.
Henry Joël TAGUM FOMBENO, « Réflexion sur la question des réfugiés en Afrique ».2004. http://www.rtdh.eu/pdf/2004245.pdf.

[3Bulletin humanitaire Tchad. OCHA. Numéro : 01/Aout-septembre 2015.

[4Bulletin humanitaire Tchad. OCHA. Numéro : 01/Aout-septembre 2015.

[5https:// HNRO_Sahel-2017-FR_0.pdf.

[6PNUD, 2016 : Rapport sur le développement humain 2015. http://hdr.undp.org/sites/default/files/2015_human_development_report_overview_-_fr.pdf
Ces pays sont, par ordre décroissant : la Gambie, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger.

[7Guichaou, Mars 2009

[8L’instauration de ce mécanisme a été jugé bonne au vue de la situation stratégique du bassin qui attire la convoitise de beaucoup des personnes. La force multinationale est une structure en charge de la lutte contre la criminalité transfrontalière et le grand banditisme dans le bassin du lac Tchad.

[9Institut d’étude et de sécurité(ISS) rapport sur l’Afrique de l’ouest. Numéro 19. La Force multinational de lutte contre boko haram : quel bilan ?

[10GRIP, numéro 14. 2 décembre 2014. Op.cit. p9

[11Malgré la signature des accords de paix par le gouvernement et les groupes armés en mai 2015, la situation, loin de s’améliorer, s’est progressivement dégradée, l’instabilité touchant désormais également le centre du pays.

[12Le conflit violent dans le nord-est du Nigeria, qui dure depuis huit ans, a déclenché une grave crise humanitaire. Les violences qui se sont produites, en particulier à partir de 2013 et de 2014, suite à l’offensive lancée par l’armée nigériane contre le groupe terroriste Boko Haram pour reprendre le contrôle du territoire, se sont étendues à tous les pays du bassin du lac Tchad et ont été à l’origine de l’une des crises les plus graves du monde. Il est estimé que 8,5 millions de personnes ont besoin d’aide extérieure, notamment dans les États de Borno, d’Adamawa et de Yobe (nord-est du pays) et que 900 000 personnes environ sont prises au piège dans la zone touchée par le conflit et privées de toute aide.