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Déclaration de candidature au Bâtonnat 2024 de Florent Loyseau de Grandmaison et Aliénor Kamara-Cavarroc.
Parution : jeudi 1er juin 2023
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Le constat est connu : un Ordre professionnel éloigné des préoccupations des avocats, conduisant à des taux d’abstention record (plus de 75 % en 2022). Les confrères perçoivent l’Ordre comme lointain et considèrent qu’il répond peu ou mal à leurs préoccupations.

Les objectifs : l’Ordre doit fédérer et permettre une vie sociale, professionnelle et culturelle. Mais il doit aussi, et c’est toute la spécificité de notre engagement, être utile au quotidien des confrères et à la profession.

Notre motivation. – Être utiles suppose des propositions concrètes pour faire évoluer notre barreau, propositions qui, pour l’essentiel, ambitionnent de transformer l’Ordre, agir pour que l’avocat soit respecté et retrouve sa place, conquérir de nouveaux marchés juridiques, transmettre nos savoirs et nos cabinets.

Notre programme. – Le mandat est court et notre motivation à démontrer une capacité de réforme passe par la précision des mesures et des actions à conduire, proposées sur notre site (www.vousetreutiles2024.fr), qui se rattachent à sept préoccupations :

• Un Ordre clair et efficace, qui rend des comptes :

Notre organisation doit nous permettre de sortir de l’entre-soi. Les changements d’organisation et de pratiques à envisager sont multiples (rôle des MCO, ouverture des fonctions, échevinage des commissions, plus grande sollicitation des avocats honoraires).

Plus ouvert, l’Ordre sera naturellement plus transparent, s’agissant notamment sur le plan financier.

Parallèlement, l’Ordre peut être rendu plus efficace et plus accessible (hotline déontologique, publication de la doctrine des services).

• Une collaboration libérale plus juste :

A l’évidence, la collaboration doit être intégralement repensée : transformer les règles, en prenant en compte la dimension de la protection des personnes.
Les collaborateurs la jugent aujourd’hui trop souvent déceptive voire hypocrite, reléguée à un statut hybride entre salariat déguisé et entreprenariat impossible.

• Egalité réelle et solidarité dans la profession :

Le combat pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est d’abord un combat pour l’égalité de rémunération.

L’égalité, comme la solidarité, est l’affaire de tous car « ce qui ne se compte pas, ne compte pas » (Isabelle Rome).

En disposant d’indices chiffrés, nous pourrons apporter des solutions concrètes pour plus d’égalité réelle.

La question de la rémunération ne doit pas occulter les mesures que nous proposons pour lutter contre les discriminations et les agissements sexistes et pour favoriser les liens intergénérationnels.

• Un exercice quotidien plus serein :

La réactivité quotidienne qui nous est demandée, faite d’injonctions contradictoires et anxiogènes, doivent conduire l’Ordre à faciliter notre exercice professionnel.

Plusieurs propositions concernent notre organisation et intègrent la dimension juridique ou les relations avec les juridictions.

• Un développement croissant des cabinets parisiens :

L’Ordre doit faciliter l’activité économique des cabinets et permettre de mieux recruter, de mieux s’associer, de mieux se développer en province ou à l’étranger pour, le jour venu, assurer une meilleure transmission des cabinets.

Aussi, aux propositions concernant le développement économique s’ajoute la création à l’Ordre d’un « bureau carrières » pour informer sur les règles, favoriser les créations, les transitions et les passerelles.

• Une profession respectée et influente :

Les mesures attentatoires aux libertés se multiplient. Rien n’est plus faux que de dire que celui qui n’a rien à se reprocher n’a rien à craindre. Nous subissons, année après année, la remise en cause de notre place et de nos droits.
Conclure toujours plus vite au civil, ne pas déranger au pénal, quémander la faveur d’accéder à un greffe ou un magistrat : la place de l’avocat est trop souvent niée ou rabaissée à celle d’un collaborateur inutile du service public. Cela doit être nommé et dénoncé, afin de cesser.

• Un rayonnement accru à l’international :

La vocation internationale de l’Ordre contribue à faire de Paris une grande Place de droit. Dans le combat pour les droits humains et pour la liberté de nos confrères d’exercer dans leur pays, la voix de Paris compte.

La présence de l’Ordre de Paris et d’avocats français à l’étranger ou dans les instances internationales est cruciale. Elle accroît l’influence économique et juridique de la France.

L’Ordre doit davantage se préoccuper des avocats établis à l’étranger et de ceux qui ont le projet de s’expatrier.

Nous espérons que les contenus de notre site (www.vousetreutiles2024.fr) susciteront votre intérêt.

Florent Loyseau de Grandmaison et Aliénor Kamara-Cavarroc.