Bonjour,
Donc SVV facture comme si le bien lui appartenait.
Pour moi, facture au seul nom de SVV, sans aucune allusion au mandant du propriétaire précédent, c'est SVV qui sera seule considérée comme "le vendeur".
Qui plus est, une "professionnelle de la vente de matériels d'occasion", donc la cour considèrera qu'elle est - par défaut - au courant de l'état réel du bien.
La Cour de cassation ne reconnaît pas l'expression "vendu en l'état" puisque tout matériel d'occasion est forcément vendu en l'état, par principe et par définition en l'absence de garantie contractuelle. Ou plus exactement, elle considère l'expression sous la forme "vendu en l'état apparent" et non pas réel. C'est-à-dire dans l'état dans lequel un acheteur lambda s'attend à le trouver après un examen précautionneux habituel (supposé sans démontage). Donc l'action en vice caché et rédhibitoire reste possible, même avec ce genre de formule vague, sans autre précision (à ne pas confondre avec le défaut de conformité).
L'acheteur final, particulier je suppose, n'a à connaître que son vendeur, la société SVV.
Donc à mon humble avis, SVV sera "en première ligne", à sa charge de se retourner contre son propre fournisseur. Si c'est un particulier, peu de chances de gagner. Encore plus si ce dernier n'a signé qu'un mandat de vente...
Pas mal de jurisprudences sur le sujet, dont celle-là
Il résulte des dispositions de l'article 1643 du Code civil que le vendeur professionnel est tenu de connaître les vices cachés affectant la chose par lui vendue et ne peut se prévaloir d'une situation excluant à l'avance sa garantie pour vices cachés. Il ne peut en être autrement que dans le cas d'une vente passée entre professionnels.
Dès lors, ne peut se prévaloir d'une clause excluant la garantie légale des vices cachés le concessionnaire dont la qualité de professionnel de la vente d'automobile ne peut être contestée.
C.A. Lyon (6° Ch.), 20 février 2002
Sur la base d'arrêts de C.Cass. plus anciens.