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Avocat / CPI

MessagePosté: Mer 30 Jan 2008 18:26
de gouraya
:roll:

Bonjour à tous et à toutes,

Peut-être que ce sujet a déjà été abordé, ou il y en a un en cours, mais étant nouvelle sur le site je n'ai pas pu encore m'en rendre compte...

Je suis juriste en propriété industrielle et je travaille en cabinet CPI, et j'aimerais avoir votre avis sur le rapprochement des professions d'avocat et de CPI.

J'avoue que cela m'inquiète un peu... voire même bcp... quelle sera réellement la place du CPI ? du Juriste ? (il est clair que c'est cette partie là qui me tient à coeur..., je m'inquiète nettement moins pour les avocats ou les ingénieurs (bien qu'il y aurait encore plus de travail pour ces derniers notamment en matière de formation : titre d'ingé, ceipi, mandataire OEB...) :wink:

Merci pour toutes vos réflexions par avance,

A bientôt

Gouraya

Re: Avocat / CPI

MessagePosté: Mer 30 Jan 2008 18:36
de RUD
Bonjour,

gouraya a écrit : (il est clair que c'est cette partie là qui me tient à coeur..., je m'inquiète nettement moins pour les avocats...) :wink


Et pourquoi ça ?

A oui j'aivais oublié, nous sommes des prédateurs sanguinaires. Demandez aux notaires pas exemple, ça les fera bien rire.

De mon côté, je ne m'en fais pas pour les CPI.

D'ailleurs, le CNCPI est demandeur, c'est donc que les CPI doivent y avoir un intérêt.

Cordialement.

MessagePosté: Mer 30 Jan 2008 21:11
de lexibreizh
Elève prédatrice sanguinaire, je considère que si les CPI veulent "devenir avocat", c'est qu'il y a un intérêt mais lequel ? à vous de nous le dire Gouraya puique vous travaillez dans un cabinet CPI ...

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2008 10:58
de RUD
lexibreizh a écrit :Elève prédatrice sanguinaire, je considère que si les CPI veulent "devenir avocat", c'est qu'il y a un intérêt mais lequel ? à vous de nous le dire Gouraya puique vous travaillez dans un cabinet CPI ...


Bonjour Lexibreizh,

A mon sens, leur intérêt est évident.

En acquérant le titre d'avocat, ils acquièrent plus de visibilité aux yeux du public (on ne peut pas dire que le métier de CPI soit très connus) et voient leur domaine d'intervention très largement développé.

Ils peuvent désormais intervenir dans tous les domaines du droit et dans leur matière initiale au niveau contentieux.

A côté de cela, il n'ont rien à criandre de l'immense majorité des avocats qui n'y connaissent rien à ce domaine, moi le premier.

Et puis pour se différencier et rester visible de leur clientèle traditionnelle, ils pourront toujours se prévaloir du titre "d'ancien cpi" comme les anciens conseils juridiques l'ont fait pendant un temps.

Maintenant, l'intérêt pour les avocats de base que nous sommes :?:

Cordialement.

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2008 11:09
de aiki
RUD a écrit :Maintenant, l'intérêt pour les avocats de base que nous sommes :?:

Cordialement.


A part de la chair fraîche, je ne vois pas lol -)

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2008 18:41
de lexibreizh
RUD a écrit :Bonjour Lexibreizh,
A mon sens, leur intérêt est évident.
En acquérant le titre d'avocat, ils acquièrent plus de visibilité aux yeux du public (on ne peut pas dire que le métier de CPI soit très connus) et voient leur domaine d'intervention très largement développé.
Ils peuvent désormais intervenir dans tous les domaines du droit et dans leur matière initiale au niveau contentieux.
A côté de cela, il n'ont rien à criandre de l'immense majorité des avocats qui n'y connaissent rien à ce domaine, moi le premier.
Et puis pour se différencier et rester visible de leur clientèle traditionnelle, ils pourront toujours se prévaloir du titre "d'ancien cpi" comme les anciens conseils juridiques l'ont fait pendant un temps.
Maintenant, l'intérêt pour les avocats de base que nous sommes :?:
Cordialement.

C'est bien l'idée que je me faisais de leur intérêt ...
J'avoue que je n'ai découvert que cette année que la profession de CPI existait ...

MessagePosté: Sam 02 Fév 2008 0:12
de Laurent T
Question visibilité c'est tout le contraire qui est craint par les CPI.
Actuellement, une société qui veut déposer un brevet est facilement aiguillée par l'INPI vers un des 400 CPI compétents en brevets.

Quand ces 400 CPI seront parmi 40000 avocats, il n'est pas dit que les clients les repèrent toujours aussi facilement !

Pour ce qui est du contentieux, il y a 17000 demandes de brevet déposées chaque année en France, et seulement 300 litiges... il est clair que les litiges ne représenteront jamais qu'une toute petite partie du CA. D'autant plus que dans le futur ce sera une juridiction européenne centralisée qui sera seule compétente. Les tribunaux français attireront donc de moins en moins de contentieux en matière de brevet.

Le vrai intérêt que voient certains CPI est qu'ils pourraient représenter leurs clients devant cette juridiction et être aussi attractifs que leurs concurrents anglais et allemands (lesquels ont déjà un droit de représentation devant certains tribunaux spécialisés en matière de brevet).

MessagePosté: Lun 04 Fév 2008 12:27
de EPR
Ingénieur en cabinet de CPI, je suis tout à fait d'accord avec Laurent T. La visibilité en cas de fusion est l'un des principaux soucis des CPI.
Les arguments des CPI qui veulent devenir CPI sont plutot la possibilité de diversifier ses activités et être mieux protégés du vent de déréglementation qui met leur monopole d'exercice en danger.

Je voudrais aussi corriger quelques idées reçues: les CPI ne sont pas massivement en faveur de la fusion. Au contraire, ils sont très partagés et le débat fait rage.

Par ailleurs, ce n'est pas la CNCPI qui est à l'origine de ce projet, mais le CNB.
Sachant que les avocats spécialisés en PI sont contraires à la fusion et que la plupart des autres s'en fichent pas mal, on se demande quel est l'intérêt de l'état major du CNB...

MessagePosté: Lun 04 Fév 2008 17:51
de aiki
EPR a écrit :Ingénieur en cabinet de CPI, je suis tout à fait d'accord avec Laurent T. La visibilité en cas de fusion est l'un des principaux soucis des CPI.
Les arguments des CPI qui veulent devenir CPI sont plutot la possibilité de diversifier ses activités et être mieux protégés du vent de déréglementation qui met leur monopole d'exercice en danger.

Je voudrais aussi corriger quelques idées reçues: les CPI ne sont pas massivement en faveur de la fusion. Au contraire, ils sont très partagés et le débat fait rage.

Par ailleurs, ce n'est pas la CNCPI qui est à l'origine de ce projet, mais le CNB.
Sachant que les avocats spécialisés en PI sont contraires à la fusion et que la plupart des autres s'en fichent pas mal, on se demande quel est l'intérêt de l'état major du CNB...


Sur le partage de la profession de CPI :
http://www.village-justice.com/articles ... ,3289.html

MessagePosté: Mar 05 Fév 2008 10:52
de EPR
66 % des CPI ont votés simplement pour poursuivre les négociations. Ils ne sont pas tous forcément très favorables à la fusion.
La vraie signification de ce vote est qu'au moins 1/3 d'entre eux sont tellement contraires à l'idée de devenir avocats qu'il refusent même d'en discuter!
Un manifeste-pétition contre la fusion a receuilli en quelques jours plus de 300 signatures (CPI, ingénieurs et juristes en cabinet de CPI, avocats, praticiens de l'industrie), y comprises celles de plusieurs patrons de cabinets importants.

Et un coup de chapeu à la démocratie interne de la CNCPI: les ingénieurs et juristes non-CPI sont impliqué dans le débat, et peuvent même participer aux groupes de travail mis en place par la compagnie.
J'aimerais bien qu'un débat aussi ouvert avait lieu aussi chez les avocats.