La plénière d’ouverture a été l’occasion pour le nouveau président, Jérôme Depondt, de réaffirmer les objectifs de ce Congrès : dépasser l’idée de crise et la morosité ambiante pour mettre en place de nouveaux outils, amorcer quelques solutions de sortie de crise et surtout déceler de nouveaux axes de développement pour les cabinets, voire de nouveaux métiers.
Plusieurs pistes ont été ensuite évoquées par Michel Rouger (Fondateur de l’institut PRESAJE et ancien Président du Tribunal de Commerce de Paris) pour permettre à la profession de prendre du recul et réfléchir au devenir de notre société en crise, dans laquelle l’avocat a un rôle important à jouer :
dans un contexte de crise propice à l’agressivité et au repli sur soi, l’avocat doit rester ouvert et développer une culture de l’apaisement : il faut sortir des conflits juridiques violents
l’avocat, tout au long de sa carrière, développe une capacité à la pédagogie qu’il lui faut entretenir pour pouvoir éviter à ses clients de rester dans l’agressivité et aux juges de se réfugier dans la procédure
l’avocat enfin a un rôle de 1er plan dans une société où la parole des institutions s’est perdue : il doit développer une culture de la réflexion pour participer à l’évolution nécessaire des structures juridiques.
Enfin, Jérôme Depondt souligne à plusieurs reprises, que l’on ne peut plus (et l’avocat encore moins que d’autres) raisonner sur un plan uniquement national : l’avocat doit être en veille sur ce qui se passe à l’international pour apporter un regard différent aux dossiers complexes qu’il gère, pour prendre du recul et améliorer sa performance ; il est aidé en cela par le réseau Eurojuris, présent dans 16 pays, dont les membres de chaque réseau participent régulièrement aux travaux de leurs collègues étrangers.
Les congressistes ont ensuite pu participer à plusieurs tables rondes thématiques et très opérationnelles :
Donner vie à l’interprofessionnalité – structures interprofessionnelles et déontologie
L’acte d’Avocat – un nouveau produit
Organiser la veille du cabinet – veille commerciale et juridique. Knowledge management
Nouveaux métiers – risques et opportunités.
Le choix de Budapest pour ce congrès a été arrêté suite à un questionnaire adressé aux membres du réseau ; La Hongrie, malgré l’entrée en vigueur très décriée d’une nouvelle constitution en janvier 2012 s’est imposée comme un choix évident ; elle bénéficie en effet d’une position tout à fait unique dans la mosaïque européenne : entre l’Europe occidentale et l’Europe orientale, entre l’Europe du Nord et les Balkans, la Hongrie constitue un îlot et démontre une richesse culturelle importante, comme le souligne à la tribune Arnaud Steyer, chargé de mission Coopération juridique et institutionnelle à l’ambassade de France en Hongrie.
Et comme il ne saurait y avoir de congrès sans ce mélange de réflexions, de prospectives, et de festivités propres à tous les échanges réussis…
Tous les participants ont pu découvrir les spécialités gastronomiques de leurs confrères lors d’ »un apéritif des régions » où brie, crevettes, bigorneaux, macarons, kugelhopf et boutargue se sont allègrement côtoyés…diner dans le mythique Café Gerbeaud et diner et danser jusqu’au bout de la nuit dans le décor magique du Monastère Tiscelli… et rencontrer sur leur stand les partenaires du congrès Eurojuris 2012 : Dalloz, Ecostaff, Lexis Nexis, Pyramiq, Secib, Wolters Kluwer.
On ne peut, à l’issue de ce Congrès, que féliciter les organisateurs, et leur demander : A quand le 26ème Congrès Eurojuris ? Sur quels thèmes ? Où ?
Rendez-vous en 2013 !