Les avocats auront ainsi une double occasion de s’exprimer sur leurs attentes quant à la profession et au fonctionnement de la justice !
La consultation du CNB, intitulée « Prenez la parole à l’occasion de la présidentielle 2017 », s’adresse aux 65 000 avocats de France. Ils recevront une trentaine de questions portant sur l’exercice de la profession (secret professionnel, coopération avec les autres professions du droit, développement des règlements amiables des différents, développement de la legal tech, …) ainsi que sur le fonctionnement général de la justice (lien entre l’exécutif et les parquets, délais de prescription, montée en puissance des juridictions administratives, …). L’institution utilisera les avis obtenus pour interpeller les candidats et dévoilera leurs réponses en mars prochain.
Celle du Barreau de Paris est réalisée via une plateforme en ligne, sur laquelle les 28 000 avocats parisiens ont jusqu’au 6 janvier pour répondre, là aussi, à une trentaine de questions. Celles-ci sont regroupées sous cinq grandes thématiques : la défense des libertés publiques et individuelles, la réforme et la modernisation de la justice, la modernisation de la profession d’avocat, le rayonnement de Paris et de la France comme places du droit ou encore l’accès au droit pour tous. Cette démarche fait suite à un sondage réalisé par l’IFOP pour l’Ordre début septembre, qui a permis d’identifier les préoccupations du grand public. « Le Barreau de Paris se doit d’être un acteur central des débats présidentiels ayant trait à la justice, affirme le bâtonnier Frédéric Sicard. Nous devons porter des propositions fortes, soutenues par le plus grand nombre de nos confrères et avalisées par le grand public. La justice est trop souvent le parent pauvre des programmes politiques. »
Les propositions finalisées seront soumises aux candidats sous la forme d’une lettre ouverte courant février.
Si l’on peut saluer cette volonté de mobiliser les avocats pour défendre l’avenir de la profession et de la justice, on peut seulement regretter qu’elle ne se fasse pas d’une seule voix ...
Discussion en cours :
Parler d’une seule voix dans la profession d’avocat il ne faut pas rêver si au moins les confrères pouvaient réfléchir sur l’avenir de la justice en dépassant un peu leurs intérêts catégoriels . La réforme de la carte judiciaire a été mal vécue par ceux des barreaux supprimés dans une quasi indifférence d’une grande partie de la profession mais ce qui nous attend risque d’aller bien au delà un tgi par département une cour d’appel par grande région etc