Comment améliorer le retour des collaboratrices après un congé de maternité ?

Pourtant, 71% des femmes cadres considèrent avoir été mal accompagnées par leurs entreprises à la suite d’un congé de maternité [4].

Or, mettre en place une politique favorable au retour des salariées après un congé de maternité permet de retenir les talents, d’améliorer l’engagement et la productivité, tout en renforçant la marque employeur. Cela favorise également un climat de travail inclusif et réduit les coûts liés au turnover, tout en respectant les obligations légales et les attentes sociétales en matière d’égalité [5].

À ce titre, il est indispensable que le retour de ces salariées au sein de l’environnement professionnel fasse l’objet d’une réflexion approfondie. Plusieurs pistes peuvent être suivies par les managers afin d’accueillir la parentalité en entreprise.

1. Garantir l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

En aménageant les conditions de travail, le manager soutient non seulement les mères dans leur retour à la vie active, mais renforce aussi leur engagement en leur permettant de mieux équilibrer leurs vies personnelles et professionnelles.

Il est possible de proposer de nombreux dispositifs temporaires, tels que :

• la journée continue ;
• la flexibilité des heures d’arrivée et de départ ;
• le télétravail partiel ou complet ;
• la réduction du temps de travail ;
• l’attribution de jours de congés supplémentaires ;
• la réduction des déplacements ;
• la révision des objectifs ;
• le reclassement provisoire de la salariée qui occupait un poste à risques [6] ;
• le soutien à l’allaitement en entreprise [7], etc.

La flexibilité et l’anticipation constituent la clé d’une réintégration fluide et réussie.

2. Assurer un suivi fréquent de la salariée.

La mise en place d’une politique d’accompagnement structuré permet aux jeunes mères de se réapproprier leurs fonctions plus aisément.

Pour ce faire, le manager ne doit pas hésiter à organiser un entretien dès le retour de la salariée afin de faire le point quant à son état d’esprit, ses attentes et ses éventuelles inquiétudes. Cet échange, concomitant à l’entretien professionnel régi par l’article L6315-1 du Code du travail, est l’occasion d’évaluer la charge de travail et les nouvelles aspirations de la collaboratrice. Il permet en outre de communiquer à la personne concernée les mises à jour sur les projets en cours, les changements au sein de l’équipe ou l’instauration de nouvelles procédures.

En tout état de cause, l’organisation de réunions régulières, sur une période de plusieurs semaines, semble nécessaire.

Il est rappelé que le suivi de la salariée doit également être effectué au niveau médical, avec la mise en place d’une visite de reprise auprès du service de santé de l’entreprise, dans les 8 jours suivant la reprise du travail [8].

3. Informer la salariée de ses droits et devoirs.

Il est souhaitable de fournir un guide pratique de la parentalité, qui récapitule les droits des salariées, notamment en ce qui concerne la période de protections dont elles bénéficient, les congés payés, le congé parental d’éducation, etc. Cela permet d’offrir un soutien concret aux salariées dans cette période de transition et réduit les risques de malentendus.

Cette démarche démontre et valorise l’engagement des managers envers l’égalité professionnelle et le bien-être des salariées.

L’instauration d’un parrainage auprès d’une salariée ayant vécu auparavant un retour de congé de maternité peut également être envisagé.

Par conséquent, en offrant un accompagnement sur mesure aux salariées à la suite d’une naissance, le manager assure une réintégration harmonieuse, bénéfique à la fois pour l’employée et pour la performance globale de l’organisation.