La rédaction du Village de la Justice toujours curieuse de connaître les méthodes de travail des professionnels du Droit s’est intéressée à l’évolution de la communication des professionnels de Justice et plus précisément celles des procureurs sur les réseaux sociaux... En effet sur 160 procureurs de la République que compte la France, ils sont pas loin de 70 a être présents sur Twitter [2]. Comment et pourquoi twittent-ils ?
Au travers des interview qui vont suivre, on découvre que chaque procureur de la République a un usage qui lui est propre de cette communication sur les réseaux sociaux. Egalement, une certaine liberté de ton est revendiquée, mais cette dernière est mâtinée par le devoir de réserve qui s’impose à tout fonctionnaire, ce qui lui donne une apparence quelque peu institutionnalisée.
Eric Vaillant, procureur de la République près du tribunal judiciaire de Grenoble (https://twitter.com/egajvpr).
« Mon compte Tweeter date de 2013. Dans une société compliquée où nos concitoyens éprouvent de la méfiance envers les institutions, il faut selon moi développer la communication des responsables mais aussi des différents acteurs du terrains pour que tout le monde perçoive bien que les institutions se sont d’abord des femmes et des hommes. Ma conviction est que les institutions doivent être incarnées par leurs responsables mais aussi par tous ceux qui y travaillent. Je suis persuadé que nos concitoyens font plus confiance aux institutions quand ils voient ou entendent ceux qui y travaillent ».
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Eric Maurel [3], alors procureur de la République près du tribunal judiciaire de Nîmes (https://twitter.com/@procureurNimes).
« La communication mise en œuvre par des chefs de juridiction et notamment par des procureurs et procureurs généraux répond à plusieurs objectifs : mieux faire connaître l’institution judiciaire et l’activité d’une juridiction ou d’un parquet ; donner une plus grande visibilité à l’institution du ministère public ; donner rapidement et clairement une information précise sur des faits qui connaissent un écho précisément sur les réseaux sociaux et mettre un terme à des "fake news"... La multiplicité de ces objectifs révèle la liberté dont disposent les procureurs en la matière ».
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Eric Mathais, procureur de la République près du tribunal judiciaire de Bobigny (https://twitter.com/@Procureur93).
« J’ai commencé à utiliser les réseaux sociaux en 2016 alors que j’étais procureur à Brest, à ce moment là, peu de juridictions avaient investi les réseaux sociaux. Comme cela semblait répondre à une demande du public, j’ai poursuivi ce mode de communication dans mes fonctions suivantes. Ce mode de communication permet de donner un côté plus moderne à la juridiction. A mon sens, il serait nécessaire que chaque juridiction en fonction de sa taille dispose d’un service communication à l’image de ce qui existe pour les groupements de Gendarmerie ou pour les Préfectures ».
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