Le nouveau rôle pour les juristes dans la mise en place des politiques RSE a été souligné lors d’une conférence consacrée à l’ESG et à la sobriété où sont intervenus Nathalie Dubois, directrice juridique du groupe Fnac Darty et membre de l’Association Française des Juristes d’Entreprise (AFJE), Didier Supplisson, Président de l’association Intérêt à agir, et Bruno Deffains, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et avocat chez De Gaulle Fleurance Avocats.
Le juriste a en effet été placé au centre des problématiques sociales et environnementales que les entreprises doivent aujourd’hui prendre en considération. Il a notamment été rappelé que parmi les critères ESG (pour Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), ils étaient directement et a minima concernés par les questions liées à l’environnement et par celles relatives aux relations avec les consommateurs, mais que les contours du rôle à jouer en la matière étaient encore flous pour bon nombre de juristes.
La notion de RSE, bien qu’elle soit sur toutes les lèvres, est, elle aussi, encore vaporeuse. Les efforts de sensibilisation dans ce sens ne doivent donc pas être ménagés. Le droit de l’environnement est notamment en pleine mutation puisqu’il ne s’agit plus que d’un droit administratif : les privatistes doivent s’en saisir.
Ces questions prennent déjà une place considérable au sein des entreprises et, à ce titre, la formation des juristes sur ces questions apparaît primordiale.
La piste d’un changement des modes de rémunérations pour y intégrer des objectifs RSE a également été soulevée…
Ceci est un exemple des sujets abordés chaque année au Congrès RDV des Transformations du droit, ouvert à tous.
Discussion en cours :
Jusqu’à maintenant la plupart des juristes étaient informés et peu concernés par la démarche RSE. Revisiter les contours de leur fonction et élargir à la prise en compte du développement d’une telle démarche, était en effet indispensable.
La RSE n’a rien d’une "notion floue ou concept vaporeux" (dixit) , elle participe à la responsabilisation des différents corps de métiers d’une structure donnée.En cela, cette évolution de la profession de juriste répond à la nécessité de continuer à promouvoir l’égalité des chances.
En presque 70 ans d’existence, la RSE a eu le temps de "maturer" et de trouver sa place légitime dans nos fonctionnements et organisations.