Les difficultés classiques des étudiants étrangers.
Le constat.
Les étudiants étrangers doivent surmonter ces difficultés en prenant en compte une certaine barrière de la langue, différence de culture et un passé académique différent.
Je ne parle même pas du parcours administratif qu’ils ont dû affronter (dossier d’admission au sein de l’université, demande de visa…).
Sans compter qu’ils sont loin de leurs proches et de leur pays. La solitude est importante et les changements physiologiques parfois difficiles à encaisser (alimentation, exposition au soleil, climat, etc.).
Les solutions envisageables.
Pour permettre une adaptation plus rapide et efficace, plusieurs solutions sont à leur portée. S’exposer au maximum à la lumière naturelle pour caler son horloge biologique sur le cycle des saisons local. Le jeûne peut permettre également de réinitialiser son horloge biologique.
De manière générale, tout changement important demande une adaptation. Or, une forte adaptation entraîne une déminéralisation de l’organisme. Un apport micro-nutritionnel conséquent est indispensable. Manger régulièrement des fruits et légumes de qualité est l’idéal. Mais pour enrichir son alimentation en micro-nutriments, il est également possible de consommer des jus de légumes.
Certains exercices de respiration permettent également d’« alcaniser » le sang et de renforcer l’oxygénation du corps (méthode Wim Hof).
Les difficultés propres aux fac françaises.
Absence de repères et de méthode.
L’absence de repères quant aux « attendus » et de méthode pour les devoirs à rendre :
Pas de liste claire des objectifs pédagogiques des matières juridiques ;
Aucun support de méthode « pratique ». Il n’existe que quelques supports théoriques poussiéreux et abstraits.
La notation des devoirs reste nébuleuse.
Un pack « étudiant en droit étranger » devrait intégrer un ensemble de tutoriels et supports pdf. Ces documents et cours seraient renseignés ces étudiants sur :
les prérequis à posséder ;
les attendus précis du corps enseignant ;
des méthodes de rédaction des devoirs (commentaire d’arrêt, dissertation, cas pratique, note de synthèse, etc.)
Manque d’accompagnement du corps enseignant.
Les professeurs ont connaissance de la présence d’étudiants étrangers dans les amphithéâtres. Mais prennent-ils vraiment en compte leur présence ? Adaptent-ils certains exercices à leur cas ? Je n’ai connaissance que d’une indulgence lors des corrections des devoirs.
D’ailleurs cette indulgence se traduit au niveau des chargés de TD. Ce sont eux qui les rencontrent semaine après semaine. Ils sont témoins de leur détermination et de leurs difficultés. Mais encore une fois, ils n’ont que très peu de marge de manœuvre pour les accompagner. D’autant plus qu’ils ne sont pas du tout formés pour cela.
La solution idéale serait un « parcours bis » adapté aux spécificités des étudiants étrangers et, au risque de me répéter, une formation des chargés de TD.
Le renforcement du tutorat.
Heureusement, tout n’est pas mauvais aujourd’hui. Il existe du positif dans certaines fac. Je me souviens avoir eu la chance d’accompagner une étudiante roumaine arrivée à Assas Paris en Master 1. Elle parlait bien français, avait de bons résultats.
Pour autant, elle était un peu perdue sur les cas pratiques et le commentaire d’arrêt. Je me souviens l’avoir guidée aussi sur la recherche et l’utilisation des revues juridiques. Ce sont des connaissances basiques pour un étudiant de Master 1 français. Mais on oublie vite qu’à l’étranger les universités peuvent fonctionner différemment.
Renforcer et systématiser cette pratique de tutorat me paraît indispensable. Elle a montré ses preuves. En plus d’avoir l’avantage d’être peu coûteuse. Pour que le système fonctionne il faudrait une récompense en « points » des tuteurs et une « évaluation » du tuteur par son tutoré par exemple. Puis ensuite une formation et un accompagnement devraient être assurés aux tuteurs. Cela permettrait de garantir la qualité de leur service.
Discussions en cours :
Je partage votre réflexion.
J’ai côtoyé lors de mes études de droit des étudiants étrangers et j’ai constaté aussi leur difficultés.
Des initiatives propres à chaque faculté sont parfois prises pour parrainé ou recevoir ces étudiants autour d’un repas de bienvenue. Ce fut mon cas et cela m’a permis de faire connaissance avec des étudiants étrangers.
Les échanges avec d’autres étudiants français restent un bon moyen de rompre l’isolement.
Bonjour Elaber,
Merci pour votre retour. Effectivement, il faut encourager les initiatives de chaque universités. Et le meilleur moyen reste d’aller à la rencontre des étudiants français (même si cela n’est pas toujours évident).