À l’occasion du lancement par l’Académie LX d’un module de formation visant à démocratiser l’utilisation de l’IA dans les cabinets d’avocats, module qu’ils animeront le 4 juillet prochain, Nicolas Mourot, Directeur exécutif de LX Avocats, et Géraud Lamazère, expert en intelligence artificielle pour les professionnels, évoquent les bénéfices mesurables directs de l’IA pour les avocats qui l’ont intégré à leur quotidien et les précautions à adopter pour une intégration réussie de ces technologies.
Quel est le degré de maturité des avocats vis à vis de l’intelligence artificielle ?
N.M : Initialement hésitants, les avocats ont progressivement pris conscience de l’importance d’embrasser ces évolutions. Toutefois, il y a mille et une manières de se saisir d’un sujet aussi structurant : attendre que des éditeurs de logiciels spécialisés développent et commercialisent des solutions utilisant cette technologie, jouer les apprentis sorciers en utilisant directement les ressources disponibles (Chat GPT, Anthropic, etc.) sans être formés, etc.
L’intelligence artificielle est un sujet devenu stratégique pour la filière du droit, et pour les avocats en particulier : elle représente à la fois une opportunité de gagner en productivité tout en renforçant la valeur ajoutée de leurs missions.
Concrètement, comment l’IA peut révolutionner le quotidien d’un cabinet d’avocats ?
G.L : Prenons un exemple : avant l’arrivée de l’intelligence artificielle, un avocat pouvait passer de nombreuses heures à lire et surligner les clauses sensibles de multiples contrats.
Désormais, l’intelligence artificielle effectue ce travail en quelques minutes, identifie les clauses à risque et propose une synthèse des points d’attention. Les cabinets internationaux économisent déjà 40 % de temps sur la revue contractuelle grâce à ces outils.
Cependant, soyons clairs : l’IA n’a pas vocation à remplacer l’avocat, mais à lui permettre de se recentrer sur son cœur de métier : l’analyse, le conseil, l’argumentation et la stratégie. En automatisant la recherche documentaire, la veille ou la rédaction de certains actes, l’IA libère un temps précieux. Ce temps peut être réinvesti dans la relation client, la réflexion juridique ou le développement de nouvelles offres.
Comment faire entrer rapidement l’intelligence artificielle au sein de son cabinet et en recueillir des bénéfices immédiats ?
N.M : La clef, c’est la formation. Trop de professionnels jouent les apprentis sorciers avec l’IA sans en mesurer les conséquences en matière de sécurité, et en sous-utilisant son potentiel.
G.M : C’est dans cette optique que nous avons lancé avec l’Académie LX un webinaire de formation à l’IA unique en son genre : au travers d’ateliers pratiques et de cas concrets, les apprenants seront en mesure, dès la fin du module, d’intégrer ces outils dans leur quotidien, d’en sécuriser la pratique, de gagner en productivité et ainsi d’oTrir une prestation juridique de pointe à leurs clients.