Dans une une étude menée en avril 2020, proposée par Pamplemousse magazine et Bordel de droit, nous apprenions qu’une partie des étudiants en droit avaient souffert du confinement.
Alertés par ces premiers chiffres peu réjouissants, les deux communautés dédiées aux étudiants de la filière juridique ont voulu connaître quel était le ressenti général de ces derniers sur leurs études... Durant le mois d’avril, elles ont donc réalisé une enquête sur les réseaux sociaux à laquelle 3 375 étudiants en droit ont répondu.
Les informations ainsi collectées sur la santé psychologique des étudiants ne sont guère brillantes et devraient interpeler le ministère français de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation.
A la lecture de cette étude ciblée, nous sommes, loin, très loin, de l’image de l’étudiant insouciant.
Des chiffres révélateurs d’un réel mal être :
1 étudiant sur 10 déclare avoir un besoin de suivi psychologique ;
1 étudiant sur 5 a déjà eu des pensées suicidaires ;
79% des répondants estiment avoir été au moins une fois en souffrance mentale au cours de leurs études.
Près d’1 étudiant sur 2 a pensé quitter la filière juridique.
Les raisons de ce mal être :
seuls 4% des répondants se sentent vraiment à la hauteur de leurs études ;
seuls 4% des répondants ne se sentent pas du tout dépassés par leur cursus.
Ce qui fait tenir les étudiants en droit :
Ils aiment leurs études (48% les aiment beaucoup et 43% les aiment bien) ;
ils confient leurs idées noires à leurs proches (35%) ou à leur médecin (18%).
Le sentiment du Village de la Justice : cette enquête ciblée sur le point précis de connaître le ressenti des étudiants en droit par rapport à leurs études rappelle à l’ensemble des acteurs des études supérieures de l’importance du bien être psychologique des étudiants pour la réussite de leur apprentissage.
Elle les incite également, à revoir certains éléments pédagogiques pour pouvoir former de bons juristes bien dans leur tête et dans leurs baskets ;-)
Si les chiffres sont aussi inquiétants qu’ils y paraissent, il serait utile qu’une enquête plus approfondie soit faite auprès des étudiants par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation afin de prendre en compte cette problématique et d’y apporter des réponses concrètes.
Retrouvez l’intégralité de l’enquête sur Pamplemousse Magazine.
Discussions en cours :
Le mal-être des étudiants en Droit provient de méthodes pédagogiques inadaptées à la pratique du droit courant. On utilise une méthodologie d’un âge ancien, trop chargée de considérations théoriques abstraites et d’exercices alambiqués, propres à satisfaire les enseignants, mais ne répondant pas exactement aux attentes légitimes des élèves. Cette attitude élitiste rebute de nombreux candidats qui se sentent frustrés de subir une pareille déconvenue.
Bonjour,
Pour répondre à votre commentaire, il y a en effet un soucis du côté pédagogique pour créer de l’intérêt : côté pratique notamment. Il y a en réalité un premier problème dans le passage entre le lycée et la faculté de droit. Mais cela a toujours été. Problèmes d’adaptation, d’organisation, de compréhension des attentes... les étudiants sont lâchers dans la nature avec un manque d’accompagnement.
C’est pourquoi Pamplemousse Magazine est là ! On s’est donné pour mission de donner des outils plus ludiques (Flashcards, fiches de révisions optimisées et illustrées...) que des gros manuels, on accompagne psychologiquement ceux en détresse, on donne régulièrement des tips pour avoir confiance en soi... Car la réussite des études de droit n’est pas la seule maîtrise de la méthodologie, c’est la somme de multiples ingrédients dont on fait la liste dans les guides "Comment Hacker sa L1/L2 Droit ?".