Lors de la séparation des parents, la résidence alternée est un des modes de résidence de l’enfant, qui s’inscrit dans un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant qui s’appelle « l’autorité parentale » (article 371-1 du Code civil). Cette autorité parentale conjointe a remplacé la puissance paternelle exclusive pour les couples mariés depuis la loi du 4 juin 1970.
Les lois du 22 juillet 1987 et 8 janvier 1993 ont légalisé le principe de l’exercice en commun de l’autorité parentale dans le divorce, puis pour l’enfant naturel, et le terme de garde a été supprimé pour être remplacé par la notion de résidence habituelle.
La loi du 4 mars 2002 a institué la coparentalité et la mise en place d’une résidence alternée, qui avait commencé à apparaître dans la pratique et la jurisprudence dans les années 1980.
En trente ans, on est passé du patriarcat, à la peur du matriarcat pour en arriver à la coparentalité.
C’est l’article 373-2-9 du Code civil, qui dispose :
« la résidence de l’enfant peut être fixée en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l’un d’eux. A la demande de l’un des parents ou en cas de désaccord entre eux sur le mode de résidence de l’enfant, le juge peut ordonner à titre provisoire une résidence en alternance dont il détermine la durée. Au terme de celle-ci, le juge statue définitivement sur la résidence de l’enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l’un d’eux ».
Déjà, en 2002, le juge pouvait ordonner une résidence alternée en cas de désaccord des parents, comme si la résidence alternée était le remède miracle du conflit parental , et comme si le juge avait peur de trancher entre les père et mère en évitant de laisser l’enfant au cœur du conflit.
Lorsqu’il se prononce sur les modalités d’exercice de l’autorité parentale, le juge prend notamment en compte différents critères fixés par la loi et la pratique.
I L’article 373-2-11 du Code civil a fixé différents critères, mais leur utilisation prête à confusion
1) La pratique que les parents avaient précédemment suivie ou les accords, qu’ils avaient pu antérieurement conclure.
L’analyse du juge est tronquée par son idéalisation des relations humaines, et la pratique antérieure est parfois imposée par un parent dominant sur le parent dominé. En réalité, le juge manque de temps pour apprécier le libre consentement des époux à ces prétendus accords
2) Les sentiments exprimés par l’enfant mineur dans les conditions prévues à l’article 388-1 du Code civil
L’audition est encadrée, et effectuée parfois par le psychologue nommé par le juge.
l’enfant n’est pas une partie, et ne décide pas.
3) L’aptitude de chacun des parents à assumer ses devoirs et respecter les droits de l’autre
la preuve de l’inaptitude de l’autre parent n’est pas audible par le juge, qui prône à tout prix une attitude positive. La disqualification d’un père, à ce jour n’est pas possible. (ex : cas d’abandon par le père).
4)Le résultat des expertises éventuellement effectuées, tenant compte notamment de l’âge de l’enfant.
c’est aléatoire selon la formation de l’expert, qui est choisi par le juge en fonction de sa propre croyance.
5) Les renseignements qui ont été recueillis dans les éventuelles enquêtes et contre-enquêtes sociales prévues à l’article 373-2-12 du Code civil
Les travailleurs sociaux sont pour la plupart en faveur du syndrome d’aliénation parentale.
6) Depuis la loi du 9 juillet 2010 un nouveau critère a été ajouté, les pressions ou violences à caractère physique ou psychologiques exercées par l’un des parents sur la personne de l’autre.
C’est un critère facultatif comme les autres critères et l’idée selon laquelle un homme violent à l’encontre de sa femme est un mauvais père commence seulement à faire son chemin.
II D’autres critères spécifiques de la résidence alternée ont été apportées par la pratique, mais tombent en désuétude au profit d’une idéologie à tout prix égalitaire.
La prise en considération de l’âge de l’enfant
Il n’y a pas de critère d’âge dans la loi, et les décisions varient selon la philosophie du juge.
La nécessaire proximité des domiciles des parents
Des décisions aberrantes peuvent être rendues.
La disponibilité des parents n’est pas toujours vérifiée
La nécessité d’une entente entre les parents n’est pas requise par la loi et par la jurisprudence qui se contentent d’une entente minimum et qui se sert de la médiation et de la résidence alternée pour résoudre une situation de violence.
Prospectives, l’avenir….
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 2013, les sénateurs ont adopté sous couvert d’un texte pour l’égalité entre les femmes et les hommes des dispositions portant atteinte aux intérêts des enfants en faisant notamment de la résidence alternée le système de résidence classique.
Désormais, il suffit de monter sur une grue pour être entendu. Pourtant les sénateurs devraient comprendre que les contrevérités ne deviennent pas vraies à force d’être répétées.
Des idéologues tentent d’imposer un système de résidence voulu par une minorité de personnes. L’intérêt de l’enfant a bon dos.
Ce projet de loi rend la résidence alternée prioritaire à défaut d’accord en cas d’autorité parentale conjointe.
Dans ce cas, le juge entend le parent non favorable à la résidence alternée, la préférence étant donnée à la résidence alternée. La décision de rejet de ce mode de résidence devant être dument exposée et motivée (nouvel article 373-2-9 du Code civil).
Ce texte pose le postulat que la résidence alternée est le meilleur système pour tous les enfants sans tenir compte de leur intérêt réel et de toutes les études scientifiques réalisées, au nom de cette sacro sainte égalité entre les hommes et les femmes.
Mais nous ne sommes pas tous identiques, nous sommes différents et notre rôle est différent. En voulant éliminer toutes les différences et notamment de sexe et de génération, on aboutit à une démarche discriminante.
La tolérance, c’est le contraire du racisme, c’est l’acceptation des différences. Dans notre société, on veut de la parité partout sauf paradoxalement pour être parents.
Publiée le 18 mai 2013, la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association Américaine de Psychiatrie (APA), communément intitulée DSM-5 a refusé d’intégrer le syndrome d’aliénation parentale.
Les sénateurs, bien connus pour avoir tous une formation scientifique ont crée un nouveau délit :
« le fait, par tout ascendant, d’entraver l’exercice de l’autorité parentale par des agissements répétés ou des manipulations diverses ayant pour objet la dégradation voire la rupture du lien familial est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».
Cet article L 227-2 du code pénal alinéa trois est déloyal .
Cet alinéa supplémentaire viendrait compléter l’article L227-2 qui est relatif au délaissement d’un mineur de quinze ans qui a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente de celui-ci et qui est puni de 20 ans de réclusion criminelle.
a) aucun rapport entre ce crime et un désaccord sur l’autorité parentale
b) la dégradation, voire la rupture du lien familial entre un enfant et un des ses parents n’est pas la plupart du temps la faute de l’autre parent. De multiples raisons peuvent exister et notamment le désintérêt ou l’inaptitude éducative du parent en question.
A chacun de s’affirmer dans le rôle qui est le sien, c’est à dire à sa place.
Notre société fonctionne comme si il ne pouvait pas y avoir de mauvais parent (père). Avant, la mère était idéalisée, maintenant, c’est le père, de grâce ne vieillissons pas tous comme des vieux petits enfants bercés d’illusions.
Pour terminer, il est sans doute plus âpre pour un juge de prendre parti pour un des deux parents que de demander à l’enfant de supporter l’insupportable , c’est à dire de le sacrifier.
Mais dans une société démocratique comme la notre, on ne sacrifie pas les enfants.
Au contraire, dans l’intérêt supérieur de l’enfant rappelé par la convention internationale des droits de l’enfant du 26 février 1990 d’applicabilité directe en France, il conviendrait que les juges, les avocats, et les experts et nos parlementaires intervenant dans cette matière se forment, et s’interrogent pour ne plus manquer de respect à l’enfant. De grâce, Mesdames, Messieurs les députés ne suivez pas le mauvais exemple des sénateurs !
Discussions en cours :
La résidence alternée est un système qui a ses avantages et ses défauts mais qui reste à mon sens l’une des solutions les plus favorable pour l’épanouissement des enfants.
Mais outre le faite qu’il fait savoir organiser la garde partagée, et tout ce qui en suis comme sacrifices, il faut savoir que cette méthode de garde ne convient pas forcément à la petite enfance et est difficilement déployable si les couples séparés n’arrivent pas à collaborer à minima.
Je dit oui à la garde alternée mais à des conditions !
Aucun argument de fond à cet article partisan et sexiste.
Cet amendement voté par le Sénat affirme un principe de droit républicain d’égalité des deux parties devant la loi, alors que ce principe est régulièrement violé dans les chambres famille des TGI français.
Il laisse au juge le soin de fixer un autre mode de résidence que la résidence alternée égalitaire, s’il y a des raisons de le faire.
Cet amendement permet de lutter contre le fléau que représente les éloignements géographiques volontaires d’enfants.
Comment peut-on être contre ?
Catherine Perelmutter tente de ranimer une guerre des sexes en écrivant :"Aujourd’hui, tous les pères ou presque sont des bons pères , et les mères sont des méchantes femmes ...". C’est pitoyable !
Catherine Perelmutter est une caricature d’avocat qui crée des conflits entre les parents au détriment des enfants.
Actuellement, il est impossible à un père de jouer son rôle éducatif et affectif auprès de son enfant en exerçant les droits de visite et d’hébergement dits "classiques", un week-end sur deux et moitié des vacances.
Il n’a pas les moyens d’exercer l’autorité parentale conjointe qui est pourtant prévue sur le papier et voit son rôle réduit à celui de pourvoyeur de pensions alimentaires.
Les enfants élevés au sein de familles monoparentales en sont les premières victimes.
CA SUFFIT !
Bonsoir
je partage le sentiment des auteurs précédents et j’ai du moi même faire "subir" à mes enfants la résidence alternée alors qu’ils n’avaient rien à faire chez leur mère à cette époque, pour avoir eu assez à subir de tableaux apocalyptiques. Mais voilà, une femme est une mère et une mère est forcément aimante et attentive. Un dogme... La parole du père ne compte pas ; n’a d’importance que sa flexibité à payer des sommes folles au titre de l’obligation de secours et de la pension des enfants pour espérer que les droits qui lui sont donnés dans la décision de justice seront vraiment exécutés par la mère. Et peut être croit il que la décence imposera de ne pas lui réclamer de prestation compensatoire, en plus de l’appauvrissement que représente la liquidation de communauté ( mais finalement, au moment de la signature du projet d’état liquidatif, on va quand même lui en demander une... ) ?
Alors comme beaucoup, pour sauver mes droits de père et garder un lien utile avec mes enfants, j’ai renoncé au combat judiciaire, Aucun reproche à faire à mon avocate à ce sujet, elle avait tout compris de l’inutilité de la multiplication des procédures et des dégâts qu’elles causent et je me suis rangé à ses précieux conseils. Ma fille aînée avait refusé dès l’origine d’aller chez sa mère (pas de résidence alternée pour elle), elle y va aujourd’hui quand elle veut, je n’y ai jamais fait obstacle. Ma seconde fille continue la résidence alternée, mais a le sentiment d’avoir assumé un rôle à la place de sa soeur aînée. Mon fils de 15 ans désormais ne souhaite plus venir chez moi ( depuis cinq mois) parce qu’il me dit s’ennuyer et avoir un père qui travaille trop et ne sourit pas assez. Dois-je réveiller la procédure, dois-je attendre qu’il change d’avis, dois-je renoncer à continuer de lui donner des éléments d’éducation indispensables que son âge ne lui permet pas de comprendre utilement ? N’est il pas vulgaire que je précise que j’assume financièrement seul leurs études et le reste ? Je pense que Me Perelmutter n’a pas vu évoluer les choses ( ou ne veut pas y croire) avec des mères qui assument de moins en moins leurs enfants, peut être parce que leurs priorités ont changé, qu’elles ont rencontré des pères éduqués dans le sens de l’égalité des sexes, pour lesquels assumer et s’occuper de ses enfants est une évidence, pas seulement un droit ( au surplus assorti d’une faible effectivité). Au train où vont les choses, il faudra encore 10 à 15 ans pour qu’il y ait une prise de conscience. MD
Monsieur LeBail
Ce qui suffit, comme vous dites, c’est de mépriser à ce point-là l’ être humain qu’est un enfant en le considérant comme une denrée qui doit être partagée au nom "du principe de droit républicain d’égalité des deux parties devant la loi"
"S’il faut laisser au juge le soin de fixer un autre mode de résidence que la résidence alternée égalitaire s’il y a des raisons de le faire. " alors pourquoi revendiquer un changement de la loi ?
Un enfant qui est jeune doit être laissé à la garde principale de son principal pourvoyeur de soins qui est dans l’immense majorité des cas, sa mère ; C’est ce que font le Canada , les pays nordiques ou les USA, et l’enfant accède à son père régulièrement selon un rythme qui correspond à son stade de développement ;
Quant à l’autorité parentale, elle n’a rien à voir avec le mode d’hébergement.
En ce qui concerne les éloignements géographiques, il est inadmissible qu’une mère ne puisse être mutée, ne puisse trouver du travail ou fuir un conjoint violent ou dominateur.
Je vous rappelle :
1) que la grande majorité des pères ne sont pas des pourvoyeurs de soins durant la vie commune
2) que 40 à 50 % des pères ne sont pas des pourvoyeurs de pensions alimentaires après la rupture.
et que la plupart des pensions alimentaires ont des montants dérisoires.
MD
Vous dites " des mères qui assument de moins en moins leurs enfants, peut être parce que leurs priorités ont changé,"
Il est encore temps de lire les études sociologiques, comme l’a certainement fait Maître Perelmutter, cela vous ramènera sur terre :
En mars 2011, dans la revue Politique sociales et familiales, Carole Brugeilles et Pascal Sebille concluent d’une étude sur l’évolution du partage des activités parentales entre 2005 et 2009 :
• Le Centre d’Analyse Stratégique, n° 294 (octobre 2012), « Désunion et paternité », rapporte :
Sur la totalité des congés parentaux, 97 % sont pris par les mères, 3 % par les pères.
Vous vous retranchez derrière des pseudos études alors je ne dirais rien sur le mal que l’on fait a nos enfants en les privant de leur père. Par contre je voudrais attirer l’attention sur les mères célibataires, épuisées, ruinées grace a vos theories sexistes. En ce qui me concerne je ne pourrais jamais plus vivre avec une personne qui a la résidence habituelle des enfants sans le plein consentement de l’autre conjoint... Messieurs il ne tient qu’à vous que de casser l’injustice dans laquelle nous vivons !
Il est préférable, en effet, de ne rien dire que de dire des contre-vérités !
1) où avez-vous lu ou entendu qu’il était question de priver des enfants de père ????
2) que vous considériez que les études faites sur la "garde physique partagée" sont "pseudos" ne sont que votre opinion personnelle, une croyance à laquelle vous vous accrochez comme le lierre sur un arbre !
Tous les pays où ce mode d’hébergement égalitaire existe, reviennent en arrière pour qu’il ne puisse plus être imposé, et les parents eux-mêmes ne le choisissent pas majoritairement.
Toutes les enquêtes montrent que c’est le système le moins pérenne parce que la majorité des enfants ne le supportent pas.
Quant aux "pères célibataires", ils ne risquent pas d’être épuisés car ils confient les soins des plus jeunes enfants à un substitut maternel : grand-mère paternelle ou nouvelle conjointe !
Bonjour,
cela fait quatre ans et demie que j’attends de pouvoir accueillir mes deux filles en résidence alternée. Quatre ans et demie que je verse une pension alimentaire supérieure à ce que la loi m’imposerait, sans que jamais la mère n’ait à me la réclamer. Quatre ans et demie que j’accepte les arguments de la maman, arguant de l’intérêt de mes enfants de 5 et 7 ans. J’ai déménagé pour être proche de mes filles, et suivre la maman qui voulait changer d’air.
Cette année, afin d’assurer le sentiment de sécurité interne de ma petite, j’ai accepté de les voir encore moins régulièrement, pour éviter trop de "va-et-vient" ( le lundi soir en moins, seul soir dans la semaine, pour arranger la maman, ça durait trois heures, pendant lesquelles ma fille de 7 ans avait cirque).
Cela fait trois semaines que mes filles, alors que je les ramène chez leur maman, me disent qu’elles me voient trop rarement, qu’elles voudraient que ce soit comme pour leur copine Léonie ( 1 semaine, 1 semaine), et trois semaines que je leur réponds qu’on a décidé cela avec leur maman car l’on estimait que c’était le mieux pour elles, trois semaines qu’elles me disent non. Quand j’évoque cela à la maman pour lui demander que l’on en reparle aux filles et que l’on réfléchisse tous les deux à des ajustements possibles, pour entendre leur parole, elle me dit que les filles ne sont pas conscientes de leurs vrais besoins, qu’elles vont beaucoup mieux par rapport à l’an passé, et qu’elles n’ont jamais évoqué ce manque avec elle. Donc, pas de problème. Je dois encore attendre l’entrée en CE1 de ma petite : donc 2 ans. Dans un an, elle m’a annoncé vouloir déménager à 40 mn hors de la ville.
Je témoigne, juste. Je ne veux pas larmoyer. Mais à lire Madame Perelmutter, j’ai ressenti une immense violence. La malhonnêteté intellectuelle est offensante : vous nous assénez une pseudo vérité ( "tous les pères...") pour ensuite nous citer Einstein et nous mettre en garde contre les préjugés. N’êtes-vous pas en mesure de constater combien cette introduction est en elle-même fondamentalement contradictoire ? Combien elle fait fi de ce qui est, vraiment, parmi les gens ?
Ma revendication n’est pas dictée par mes propres intérêts. Je veux jouer mon rôle de père, c’est-à-dire que je veux offrir à mes enfants les conditions les plus propices à leur épanouissement. refuseriez-vous cela aux pères ? Ne serait-ce que l’apanage des mères ? Affirmer l’importance que j’accorde à ma paternité, est-ce que cela peut être enfin entendu comme une vraie affirmation, qui ne vise jamais à remettre en cause l’importance de la mère ? J’affirme mon existence de père, sans remettre en cause celle de l’autre. Mais on dirait qu’en cette ère de refondation des relations entre hommes et femmes, ce bastion, les enfants, est devenu un enjeu pour certaines femmes, celui qu’elles ne veulent ouvrir aux hommes. Nous avons changé, pour beaucoup, Madame Perelmutter. Nous avons entendu vos voix de femmes désirant s’émanciper. Et vous, quand nous écouterez-vous vraiment, sans en faire une affaire personnelle ?
A.V.
Si on vous saisit bien Anthony, vous souhaitiez une résidence alternée alors que votre dernière fille avait 6 mois !
En ce qui concerne les jeunes enfants, il y a un consensus de tous les spécialistes en santé mentale infantile pour les exclure de la résidence alternée, comprise comme un temps égalitaire ;
En revanche tous préconisent un calendrier résidentiel progressif. La philosophie générale étant : plus l’enfant est petit moins il doit être séparé de sa mère longtemps/souvent, particulièrement la nuit qui est un moment de séparation où le système d’attachement est réactivé, mais plus il doit voir son père souvent.
Sachez par ailleurs que les études de plus en plus nombreuses qui sortent, montrent que la résidence alternée est le système qui fait le plus de dégâts sur les enfants ;
La dernière, récente, étant une étude de Zaouche-Gaudron/ Baude : sur 36 enfants en résidence alternée mise en place de façon consensuelle et avec une alliance parentale de haut niveau, 1/3 des enfants environ présentent des troubles internalisés et externalisés.
Vous ne m’avez pas bien saisi Madame Phelip : bien sûr je souhaitais la résidence alternée alors que ma fille n’avait que 9 mois, mais je ne l’ai jamais demandée. Jamais avant ses cinq ans.
Ai-je le droit de désirer cela ?
Vous êtes bien informée, certes. Mais que des études qui abondent dans votre sens. A l’heure actuelle, on peut dire que les avis sont vraiment partagés. Reste à faire avec le réel. ce qu’à vous lire il semble bien que vous oubliez souvent. et le réel, ce sont mes deux filles, leurs demandes et leurs propres existences.
Quant aux troubles internalisés ou externalisés... à côtoyer de multiples enfants au cours de ma journée, dans tous les cas de figures familiaux possibles et imaginables... j’en vois... et franchement, parfois, l’influence maternelle est délètère... pardonnez ce crime de lèse-majesté...
Dans ce cas, Anthony, vous avez fait preuve de sagesse. Pour autant, ne pas imposer une résidence alternée pensée comme un temps égalitaire à un jeune enfant ne signifie la coupure du père, comme je vous le précise plus haut.
En ce qui concerne les études je les connais toutes ou presque et je ne confonds pas une étude et un avis. Les avis sont personnels et peuvent ou non être partagés, les études donnent des résultats ! Et parmi ces études, la plupart anglo-saxonnes, il faut encore distinguer celles qui mélangent autorité parentale conjointe (joint custody) et résidence alternée (joint physical custody) de celles qui sont centrées sur la seule " joint physical custody". Et plus encore, il faut distinguer celles basées sur les seuls dires des parents de celles qui font part de l’âge des enfants et qui utilisent l’observation directe de ces enfants, de même distinguer les résidences alternées consensuelles de celles qui sont imposées.
A préciser également que si en France la résidence alternée est considérée comme un temps forcément égalitaire, ce n’est pas le cas de la "joint physical custody"qui va de 30/ 35 % du temps (droit de visite et hébergement élargi chez nous) à 50/50.
L’année dernière, la revue scientifique Oxford University Press a fait une recension des études faites sur le sujet entre 2000 à 2010. Vous en trouverez les résultats sur notre site :
http://www.lenfantdabord.org/lenfan...
Par ailleurs l’argument qui consiste à dire "il faut faire avec le réel" est quelque peu fallacieux. Imaginez cet argument avec le médiator ou la pilule contraceptive de 3ème génération qui ont convenus à des millions de gens, alors que quelques centaines en ont eu des effets très délétères.
J’ajouterai que ce n’et pas parce que des enfants subissent déjà et pour différentes raisons (maltraitances au sens général du terme) des troubles "internalisés ou externalisés" qu’il faut en fabriquer d’autres !
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les pays qui nous ont précédé dans cette voie font marche arrière au fil du temps.
Je reprends mon commentaire posé sur l’article de Maître Haddad :
Que des sénateurs adoptent un tel amendement dans une loi générale sur « l’égalité homme-femme » illustre et démontre si besoin est, combien l’enfant n’ est pas considéré comme ayant une existence propre, des besoins spécifiques qui lui sont propres selon son âge et/ou le contexte parental, mais qu’il est une propriété de ses parents, « objet » indivis de la communauté de biens réduite aux acquêts, à partager équitablement avec les meubles et le reste.
Ces édiles auraient été bien inspirés de s’informer sur l’existence de cette "égalité homme-femme" durant la vie commune et auraient découvert qu’elle n’existe jamais : qu’elles travaillent ou pas, "nouveaux pères" ou pas, les mères sont toujours aujourd’hui les principales actrices dans la prise en charge des enfants :
En mars 2011, dans la revue Politique sociales et familiales, Carole Brugeilles et Pascal Sebille concluent ainsi d’une étude sur l’évolution du partage des activités parentales entre 2005 et 2009 :
• Le Centre d’Analyse Stratégique, n° 294 (octobre 2012), « Désunion et paternité », rapporte :
Et alors que tous les pays qui nous ont précédé dans cette voie reviennent en arrière au fil du temps, le Danemark ayant légiféré lui-même dernièrement pour que le 50/50 ne puisse plus être imposé (et dans tous les pays nordiques, si les parents ne sont pas mariés, la mère seule a l’autorité exclusive sauf accord contraire des parents) la France fait l’inverse.
http://www.lenfantdabord.org/lenfan...
mais il est vrai que les enfants ne votent pas.........
Je trouve cet article particulièrement insultant pour tous les papas de France qui ont pendant des années choyer leurs enfants.
Le Sénat a fait passé un amendment égalitaire... Et bien pour une fois le Sénat a fait un travail plus que correct, avec 30 ans de retard comme d’habitude, mais enfin le droit des pères sera-t-il enfin respecté.
Je suis actuellement en instance de divorce et nous avons deux enfants (3 et 6 ans). Depuis leur naissance, c’est moi qui change les couches, qui me lève la nuit pour les cauchemars, qui donne les bains, qui vais travailler pour ramener l’argent au foyer.
Mais mon ex-épouse a rencontré quelqu’un d’autre, ce qui en soit n’est qu’une chose qui arrive. Elle aurait pu simplement partir et refaire sa vie. La résidence alternée étant la meilleure des solutions pour nos enfants qui aiment leur maman mais son aussi très attachés à leur papa.
Mais cela ne convenait pas à madame, bien trop fainéante (tout comme son amant d’ailleurs) pour se prendre en main. Quelle fut sa réaction : inventer un viol pour se débarasser du papa et intégrer l’amant à sa place. Faire payer au papa une pension alimentaire pour les enfants (ce que je trouve tout à fait normal) et demander une pension au titre du devoir de secours pour ne pas avoir à se bouger le petit doigt pour les enfants.
Qui sont les victimes dans ce cas de figure ? La réponse est simple, ce sont les enfants prioritairement et moi ensuite.
Donc madame Catherine Perelmutter ne faites pas de votre vision des choses une généralité car il y a une majorité de cas particuliers pour qui la résidence alternée est la meilleure des solution aussi bien pour les parents que pour les enfants.
Certes, tous les pères ne sont pas des bons pères et toutes les mères ne sont pas des mauvaises femmes... Mais la majorité d’entres eux sont de bons parents et en tant que tels, il est normal que chacun puisse passer le plus de temps possible avec leurs enfants.
Le Sénat a surtout des années de retard sur les pays étrangers qui nous ont précédé dans cette voie et qui, constatant les dégâts sur les enfants, font tous marche arrière au fil du temps !!!
Le Danemark a légiféré dernièrement, et à l’unanimité des députés, pour que "le 50/50 ne puisse plus être imposé, les députés arguant que la "loi nouvelle va davantage mettre l’accent sur l’ intérêt des enfants plutôt que celui des parents"
http://www.lenfantdabord.org/lenfan...
Lorsque les adultes, parents et magistrats cesseront d’avoir une réflexion adulto-centrée sur la question, comme le souligne le professeur Golse, peut-être alors sera-t-il question des besoins et droits de l’enfant et non des besoins et droits du père !
http://www.lenfantdabord.org/wp-con...