(Gastronomie/Savourer) : Paris côté goût, sélection de restaurants et bistrots de quartier au charme typiquement parisien.
Paris 2 : Les Noces de Jeannette.
Même si son nom est emprunté à un opéra-comique de 1853, le restaurant Les Noces de Jeannette, voisin de la salle Favart, ne se contente pas de faire semblant : il s’impose comme l’une des adresses incontournables des Grands Boulevards. Un héritage dont le restaurant éponyme, plus que centenaire, du 2ᵉ arrondissement s’inspire avec élégance. Ici, on savoure sous la houlette du chef Dominique Eme, une terrine de foie de volaille et guindillas, des chipirons à l’encre de chez Ramon Peña ou encore un magret de canard au cassis, poire rôtie, accompagnés d’une sélection de vins français allant d’un Saint-Émilion soyeux à un Chablis minéral. Dans son décor Belle Époque, l’adresse perpétue un art de vivre parisien où tradition et raffinement fusionnent.
Menu à 35 € (entrée, plat, dessert), la carte environ 50 €
Les Noces de Jeannette 14, rue Favart Paris 2, métro Richelieu-Drouot
Informations : https://www.lesnocesdejeannette.com
Paris 3 : La Brasserie Gisèle.
Nouvelle venue dans le quartier du Marais, la Brasserie Gisèle signe son arrivée avec l’élégance de son fondateur, Mickaël Franceschini. L’adresse conjugue convivialité et exigence culinaire, en proposant des plats traditionnels. Parmi les coups de cœur, on retrouve l’os à moelle gourmand, un poulpe délicatement snacké, mais aussi de belles pièces à partager comme la côte de bœuf ou l’épaule d’agneau. Le cordon bleu revisité particulièrement copieux et les poireaux vinaigrette s’imposent déjà comme des incontournables de la carte. Pour sublimer cette cuisine généreuse, la maison met en avant une cave engagée, privilégiant les vins bio et biodynamiques issus de Bordeaux, d’Alsace et du Val de Loire.
En moyenne compter 35 €
Brasserie Gisèle 36, rue de Turenne Paris 3, métro Chemin Vert et Saint-Paul
Informations : https://www.brasseriegisele.com

- Chez Julien dans le IVe arrondissement © Chez Julien
Paris 4 : Chez Julien.
Nichée à proximité de la Seine dans le Marais, l’adresse emblématique Chez Julien séduit autant par ses grandes et élégantes terrasses que par son atmosphère feutrée au charme typiquement parisien. Ancienne boulangerie classée du XVIIIe siècle, avec un décor 1900 revisité par le très parisien Gérard Cholot, cette maison de caractère mêle cuisine française raffinée et esprit de brasserie chic, attirant aussi bien les habitués du quartier que les visiteurs en quête d’authenticité. Carpaccio de sériole couronnée, vinaigrette yuzu et pickles de radis, filet de rouget, fenouil frais et confit, sauce vierge, crème glacée maison à la truffe, diamant de chocolat « Valhrona », du chef Helmi Derbal, virtuose de la truffe, devraient déjà vous mettre l’eau à la bouche. Quelques belles bouteilles viennent agrémenter un repas généreux.
Formule du midi à 29€ (entrée, plat ou plat, dessert). Carte : compter 60 à 75 € environ.
Chez Julien 1, rue du Pont Louis-Philippe Paris 4, métro Hôtel de Ville
Informations : https://www.chezjulien.paris
Paris 5 : Au Petit Bal Perdu.
Encore un petit nouveau de l’année, en plein quartier Mouffetard. Le Petit Bal Perdu déploie sa terrasse bucolique et son ambiance guinguette dès le déjeuner jusqu’au soir, dans un décor rétro enjoué évoquant les années 30. On y savoure des entrées fraîches comme le gaspacho de petits pois à la menthe ou le tartare d’avocat au haddock fumé, poursuivies par des plats emblématiques, entrecôte sauce au poivre, gambas grillées à la crème d’ail ou demi-coquelet jus corsé à l’estragon, le tout accompagné d’une belle sélection de vins bio ou nature de Loire, Provence ou Corse. En guise de final : mousse au chocolat « à discrétion » ou ananas poché aux épices, signature gourmande du lieu, dirigé par Jeff, émigré provençal, déjà à l’origine de Chez Janou près de la Place des Vosges.
Formule midi : 18 €. Entrées : 9-12 €. Plats : 18-28 €. Desserts : 9-12 €
Le petit bal perdu 32, rue Tournefort Paris 5, métro Censier-Daubenton
Informations : https://www.lepetitbalperdu.com

- Au Petit Bal Perdu dans le Ve arrondissement © photo JLRF
Paris 6 : Joséphine Chez Dumonet.
Pousser la porte de cette maison, c’est franchir un seuil temporel : banquettes capitonnées, miroirs patinés, boiseries sombres, suspensions à la lumière ambrée… tout respire la Belle Époque. Hier, c’était Jean Dumonet qui incarnait l’esprit du lieu ; aujourd’hui, son petit-fils Adrien en préserve l’héritage avec autant de ferveur que de précision. La cuisine chante les saveurs anciennes : millefeuille de pigeon escorté d’une sauce dense et profonde, pommes de terre en croûte, foie gras mi-cuit au naturel, morilles farcies, saint-jacques juste saisies dans leur coquille, tête de veau nappée d’une capricieuse sauce aux câpres, voire, selon la saison, gibier noble comme la grouse délicatement farcie. Les douceurs viennent conclure l’expérience avec panache : millefeuille à l’équilibre parfait, soufflé au Grand Marnier au gonflement spectaculaire. La salle, animée d’une clientèle fidèle et bigarrée, est orchestrée par un service parisien sûr de lui, à la fois attentif et sans chichis.
Joséphine Chez Dumonet 117, rue du Cherche-Midi Paris 6, métros Falguière et Duroc. Environ 80€
Informations : https://chezdumonet.com
Paris 7 : Les Téléphones.
Dans l’avenante rue Cler, Les Téléphones, une référence en forme de clin d’œil à l’ancienne administration des PTT, rend hommage à son histoire en affichant combinés rétro et décoration jouant la carte d’une nostalgie souriante, ponctuée de néons aux accents sixties. L’ensemble diffuse une atmosphère espiègle et résolument française, rappelant le facteur de Jour de Fête de Tati, malicieusement esquissé sur les murs et installe une atmosphère joyeuse et conviviale propice aux promenades gourmandes. On y déguste une cuisine de brasserie bien exécutée, salade Caesar, tartare accompagné de frites, saucisse lozérienne avec aligot et paillard de poulet mariné au citron, miel, moutarde et roquette, joliment accompagnée d’un verre de Menetou-Salon frais et tendre. Une sélection de vins finement pensée devrait bientôt s’enrichir de cuvées amies issues de Sancerre, Chablis ou Pouilly, renforçant l’accord entre esprit de quartier et plaisirs œnologiques.
40 € environ et petite restauration à prix doux.
Les Téléphones 54, rue Clerc Paris 7, métro École Militaire
Informations : https://cafelestelephones.com
Paris 9 : Le Bon Georges.
Au croisement des rues Saint-Georges et d’Aumale, Le Bon Georges partage son temps entre deux atmosphères : la salle principale, rythmée par le bar et ses étagères de flacons, et la Table du Chef, plus intime, ouverte sur les cuisines. L’éclairage tamisé, les banquettes en velours brun, les vieux parquets et le carrelage ancien composent un décor familier, celui d’un bistrot qui ne joue pas à être ce qu’il n’est pas. À sa tête, Loïc Lobet élabore une carte où le produit guide le choix, où la saison dicte le rythme. Viandes née de la maturation – en particulier celles du boucher Polmard –, poissons de pêche côtière, légumes de maraîchers locaux, tous participent d’une cuisine soignée, pensée pour respecter ce que chaque ingrédient peut offrir. Parmi les repères : Cochon Kintoa, magret de canard paysan des Landes, entrecôte maturée 6 semaines, thon rouge pêché à la canne, et desserts comme la tarte cappuccino. Côté vin, Le Bon Georges offre une carte dense, pensant large, mais aussi avec souci de cohérence, entre grands domaines et petits producteurs.
Le Bon Georges 45, rue Saint-Georges Paris 9, métro Saint-Georges
Informations : https://www.lebongeorges.paris
Paris 11 : Le Bistrot Paul Bert.
Ici, l’esprit du bistrot parisien s’exprime sans fioritures. La cuisine est tenue d’une main sûre par le chef Thierry Laurent, garant d’un répertoire sans compromis : œufs mayonnaise impeccables, langue de bœuf fondante, faux-filet au poivre saisi comme il faut, tartare de bœuf servi avec ses frites dorées, poulet rôti au jus et pommes sautées. Les douceurs ne sont pas en reste et rappellent la grande tradition française : île flottante aérienne, soufflé au Grand Marnier parfaitement maîtrisé, ou encore le baba au rhum dans sa version la plus authentique. La cave, riche et généreuse, complète ce tableau avec une sélection qui rend hommage aux terroirs.
Derrière le comptoir, Bertrand Auboyneau, en hôte attentif et passionné, continue de donner au lieu son âme singulière. À ses côtés, son épouse Gwen Cadoret a imaginé l’adresse voisine, L’Écailler du Bistrot, entièrement consacrée aux plaisirs marins. 50€ environ
Le Bistrot Paul Bert 18, rue Paul-Bert, Paris 11, métro Faidherbe-Chaligny
Informations : https://bistrotpaulbert.fr
Paris 14 : Le Petit Baigneur.
Au cœur du quartier Pernety, Le Petit Baigneur séduit par son ambiance rétro-chic, mêlant nappes Vichy, affiches vintage, collection de boîtes métalliques, panneaux publicitaires émaillés et ustensiles de cuisine soigneusement chinés par Patrice Janvier, qui a créé ce lieu avec sa femme Olga il y a plus de vingt ans. Ils sont désormais sous la garde attentive de Thomas Canivet, nouveau propriétaire passionné, dans une atmosphère chaleureuse typique des bistrots parisiens. À la carte, des classiques de la cuisine française : terrine maison, escargots de Bourgogne, harengs marinés, lapin à la moutarde, entrecôte sauce roquefort, ou encore dos de cabillaud à la fondue de poireaux. Le tout accompagné d’une sélection de vins français soigneusement choisis pour sublimer ces mets traditionnels.
Menu et carte de 19 € à 50 €
Le Petit Baigneur 10, rue de la Sablière Paris 14e, métro Alésia ou Gaîté
Informations : +33 1 45 45 47 12 (pas de site)

- Les Noces de Jeannette dans le IIe arrondissement © Les Noces de Jeannette
Paris 16 : Bistrot Paul Chêne.
Proche du Trocadéro, le Bistrot Paul Chêne de Sébastien Dufour, invite à un voyage dans la tradition gourmande, banquettes à carreaux, luminaires art-déco, comptoir à l’ancienne et ardoise du jour où se lisent des classiques. On y savoure des plats du terroir comme les rognons à la dijonnaise, l’andouillette 5A avec sa sauce moutarde, la saucisse purée aux truffes ou encore un délicieux suprême de volaille aux morilles, sublimés par une carte des vins riche, allant des beaux crus bourguignons aux flacons plus accessibles choisis "à la ficelle". L’ambiance feutrée et feinte nostalgie laisse place à une convivialité bien ancrée, idéale pour déguster un côte de brouilly ou un Saint-Romain dans ce lieu où tradition et savoir-faire se racontent en verre et en assiette.
De 30 à 60€ environ
Bistrot Paul Chêne 123, rue Lauriston Paris 16, métro Trocadéro
Informations : https://www.bistrotpaulchêne.fr
Paris 20 : Bistro Chantefable.
À la fin du XVIIIᵉ siècle, Le Chantefable était une taverne où les poètes du quartier se réunissaient pour chanter des fables ; aujourd’hui, cette brasserie située non loin du Père-Lachaise perpétue l’esprit de convivialité dans un décor chargé d’histoire. Les moulures au plafond, restaurées dans les années 2000, ont conservé leur cachet, tandis que les miroirs d’après-guerre subliment ce cadre Art déco unique. Entre les mains de Tom Le Fèvre, on y déguste des classiques savoureux comme des plateaux de fruits de mer, l’artichaut vinaigrette, le carpaccio de maquereaux, le porcelet rôti entier, les petits farcis végétariens, les incontournables profiteroles, accompagnés d’une carte des vins où se distinguent un Bordeaux rond et un Sancerre minéral.
Formules à 21 et 24 € le midi, 30 à 70 € environ à la carte.
Bistro Chantefable 93, avenue Gambetta, Paris 20, métro Gambetta
Informations : https://chantefable.fr
Photo en logo : Le bar du Chantefable dans le XXᵉ arrondissement ©Chantefable



