Sélection Liberalis du week-end : Des roses de Chédigny à Loches en passant par Angkor, un parfum d'éternité !

Sélection Liberalis du week-end : Des roses de Chédigny à Loches en passant par Angkor, un parfum d’éternité !

Par la Rédaction de Liberalis

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Au sud de la Touraine, il est un village où l’on marche comme on feuillette un poème, un lieu où les roses ne se contentent pas d’orner les façades : elles y racontent des histoires. Ce village, c’est Chédigny... À une encablure, la cité royale de Loches déploie ses trésors dans un décor de pierre blonde...

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(Découvrir/ Tourisme) : Des roses de Chédigny à Loches en passant par Angkor : parfums d’éternité !

Au sud de la Touraine, il est un village où l’on marche comme on feuillette un poème, un lieu où les roses ne se contentent pas d’orner les façades : elles y racontent des histoires. Ce village, c’est Chédigny, quelque part entre ciel lavande et terre de mémoire.

Cœur historique de Loches, la Collégiale Saint-Ours ©️ JLRF

Classé Jardin Remarquable, fait exceptionnel pour une commune entière, Chédigny ne se visite pas, il se découvre, à pas lents, le regard happé par les floraisons exubérantes, les portes colorées et les pierres anciennes. Il faut laisser le temps s’égrener dans ce havre où chaque maison semble avoir signé un pacte secret avec les fleurs. Plus de 1 000 rosiers anciens de 400 variétés et 3 000 vivaces déploient leur palette délicate autour de vous, tissant un tableau vivant que Monet lui-même aurait pu rêver, en particulier dans le « jardin du curé ». 

Ici, il n’y a pas de trottoirs mais des sentiers botaniques. Les murs racontent l’histoire d’un village qui a fait le choix de la beauté, de la lenteur, de l’âme. Sous les glycines et les treilles, on croise des bancs pour les amoureux, des fontaines pour les poètes, et parfois, le silence, ce silence précieux qu’on ne trouve que dans les lieux habités par la paix.

Chaque mois de mai, Chédigny célèbre le Festival des Roses, moment suspendu où parfums, couleurs et musique se mêlent pour offrir une fête des sens. Mais le reste de l’année, le village n’en demeure pas moins enchanteur : en été, il bruisse d’abeilles et le festival de bouche et de blues bat son plein ; en automne, le festival de musique baroque enchante les mélomanes avant que les rosiers offrent leurs derniers soupirs pour ultérieurement s’endormir sous le givre.

À une encablure, la cité royale de Loches déploie ses trésors dans un décor de pierre blonde. Le logis royal et le musée Lansyer accueillent jusqu’au 21 septembre 2025 une exposition fascinante : « De Loches à Angkor : Louis Delaporte, l’aventure d’une vie ». Ce marin-explorateur, enfant du pays, oublié du grand public, fut l’un des premiers à révéler au monde occidental la finesse et la grandeur de l’art khmer. Passionné jusqu’à l’obsession, il rapporta dessins, moulages et récits bouleversants du Cambodge. Lors d’une mission en 1866, il découvre les ruines majestueuses d’Angkor. De retour en métropole, ses œuvres sont d’abord rejetées par le Louvre. Mais sa persévérance le conduit à fonder en 1889 le musée indochinois du Trocadéro, ancêtre du musée Guimet, qui conserve aujourd’hui une grande partie de ses collections.
Une cinquantaine d’œuvres et d’objets : moulages grandeur nature d’éléments des temples d’Angkor, aquarelles, photographies, sculptures originales en grès, documents d’archives et objets personnels de Delaporte y sont présentés. Ces pièces rares, prêtées notamment par le musée Guimet, sont exposées pour la première fois à Loches, offrant un dialogue saisissant entre les temples d’Angkor et la cité médiévale, construits à la même époque.
L’exposition est conçue comme un voyage d’exploration : contes khmers à écouter, matériaux à toucher, maquette interactive et éléments décoratifs immersifs jalonnent le parcours. Une expérience sensorielle et pédagogique accessible à tous, petits et grands.

La Cité Royale de Loches ©️ OT Loches Châteaux de la Loire

Le musée Lansyer, qui accueille une partie de l’exposition, est installé dans la maison de famille du peintre Emmanuel Lansyer (1835–1893). Élève de de Viollet-le-Duc et Gustave Courbet, Lansyer est reconnu comme l’un des meilleurs paysagistes de son temps. Ses œuvres, inspirées de la Bretagne, de la Normandie et de la Touraine, sont d’un réalisme saisissant. Le musée abrite également une collection de 2 000 gravures, 1 000 objets japonais et de nombreuses photographies et objets personnels. Son jardin romantique à l’anglaise, en accès libre, offre une pause bucolique avec une vue imprenable sur la ville depuis la Porte royale.

Face à la Collégiale romane Saint-Ours qui abrite le fameux gisant d’albâtre d’Agnès Sorel, le Jaroszynski Art Museum — ou JAM — n’est pas un musée comme les autres. Il n’en a ni le protocole ni le ton figé. Dédié à l’œuvre des artistes peintres finlandais et polonais Karin Jaroszynska et Tadeusz Jaroszynski, ce musée intimiste et audacieux mêle figuration poétique, clins d’œil surréalistes et critiques sociales subtiles, dans une scénographie aussi libre qu’engagée.

Et pour prolonger cette immersion dans l’élégance lochoise, rien ne vaut une halte à l’Hôtel de la Cité Royale. Installé dans l’ancien palais de justice, le bâtiment allie majesté historique et confort contemporain. Ses vastes chambres lumineuses, certaines avec terrasse et vue sur le donjon médiéval, invitent à une parenthèse hors du temps. Les murs en pierre de tuffeau, les voûtes restaurées et les lignes sobres du mobilier créent une atmosphère feutrée, propice au repos autant qu’à la contemplation. Son restaurant « La Cour des Saveurs » installé dans l’ancienne salle d’audience, est dirigé par Christophe Vasseur Maître Restaurateur, et son chef Frédéric Breton. Ils y offrent une expérience culinaire où l’histoire rencontre la gastronomie moderne. La carte, renouvelée régulièrement, présente des plats raffinés tels que la truite marinée, légumes croquants, œufs de truite ou le filet de canette saisi au poivre kampot, pomme Macaire croustillante, navet. La terrasse est l’atout charme supplémentaire de l’établissement avec sa vue imprenable sur l’ensemble de la Cité Royale. 

Loches, l’ancien palais de Justice devenu hôtel de la Cité Royale ©️ JLRF

Informations : www.loches-valdeloire.com et www.chedigny.fr

Photo en logo : Chédigny, village jardin remarquable ©️ JLRF

Par la Rédaction de Liberalis

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