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Le Droit et vous : Témoignage de Marie, 24 ans, étudiante en IEJ
Parution : vendredi 13 mai 2011
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Le Village de la Justice est devenu, grâce à vous, une des références de la communauté des acteurs du droit. La rédaction du Village a donc décidé de mettre en place une série de portraits de... vous !

Second témoignage avec Marie, 24 ans, étudiante à l’IEJ Chambéry.

VJ : Quel est ton parcours antérieur au droit ? Pourquoi l’orientation à la fac de Droit ?

Marie : J’ai mon bac ES option SES en 2005 et je me suis directement orientée en fac de droit. Ce fut un choix évident pour moi car je voulais être, depuis quelques années, avocat.

VJ : Quelles sont les matières qui t’ont décidé à devenir privatiste ?

Le choix d’être privatiste fut difficile et il n’est pas, pour moi, quelque chose d’évident. Je me classe plutôt dans la catégorie généraliste. Durant mon Master, j’ai étudié des matières de public et de privé et d’ailleurs, j’ai une licence généraliste (ayant choisie un TD de privé et un TD de public).
Après, comme tout étudiant il a fallu faire un choix, j’ai finalement opté pour le privé avec en ligne de mire l’examen d’entrée au CRFPA que je prépare actuellement. Je savais que la seule matière obligatoire non choisie était le droit des obligations (matière de droit privé).

VJ : Pourquoi l’enseignement à l’IEJ et pas dans une prépa privée ? L’enseignement est-il de qualité ? Quel est le rythme ? Travailles-tu à coté ?

Le choix de l’IEJ fut pour moi normal, je voulais continuer à être encadré par des professeurs de la faculté de droit ; ce sont ces mêmes professeurs d’ailleurs qui établissent les sujets pour l’examen et qui les notent.

Cela permet donc d’être dans un même "cadre" du début à la fin.

La prépa privée étant onéreuse, elle a vite été écartée.

Concernant le rythme, il est variable, mais j’ai des cours toutes les semaines, ce n’est pas seulement des heures d’actualisation du droit. J’ai également des galots d’essai tous les deux mois pour les matières écrites et un galot d’essai pour le grand oral prévu en juin.

Je ne travaille pas à côté, je me consacre entièrement à cette année de préparation.

VJ : As-tu observé des différences entre les profils d’étudiants publicistes et les profils privatistes ?

Pas vraiment. Que l’on soit privatiste ou publiciste on est tous juristes donc la seule chose qui change ce sont nos connaissances et nos spécialités.

Après, je pense que l’orientation entre les étudiants privatistes et publicistes diffère. On aura plus d’étudiants préparant le concours d’avocat chez les privatistes et ceux de la fonction publique chez les publicites mais c’est loin d’être une généralité.

VJ : Quelles sont tes expériences professionnelles ?

J’ai eu la chance tout au long de mes études d’effectuer des stages en cabinet d’avocats mais essentiellement auprès de magistrats ou chez un bailleur social dans le service contentieux et pré-contentieux.

Depuis 2005, j’ai effectué 8 stages d’une durée variant entre quatre ans (par alternance durant ma licence dans un cabinet grenoblois en droit des personnes et de la famille) et deux semaines en juridiction.

VJ : Chez les privatistes, à la fac, c’était entraide ou compétition ?

Cela dépend de la faculté dans laquelle tu te trouves, la compétition est partout que tu sois privatiste ou publiciste, mais tu la ressens plus ou moins.

Cela dépent aussi de ton niveau d’études. Après rien n’empêche l’entraide.
Certaines années, même quand la pression était forte (de la part des autres étudiants mais surtout de la part des enseignants), l’entraide était là et le fait d’avoir un groupe d’amis avec qui tu travailles est un plus important.

VJ : Tu te destines à devenir avocate, pourquoi ce choix, pourquoi pas magistrate ou juriste en entreprise ?

Le choix entre avocat et magistrat s’est fait de manière naturelle au fil des études et des stages. Etre juriste d’entreprise me semble intéressant mais ne me correspond pas pour le moment, peut être qu’avec le temps j’aurai une autre vision.

VJ : Si tu réussis l’examen du CRFPA, comment te projettes-tu dans 5ans ?

Dans cinq ans, si tout va bien, je me vois collaboratrice dans un cabinet à taille humaine, peu importe la spécialité du cabinet.

VJ : Quels conseils donnes-tu aux étudiants en L3 qui doivent choisir entre privé/public ?

Il faut choisir en fonction de son ressenti ; c’est un choix qui sera évident pour les uns, un peu moins pour les autres, il faut peser le pour et le contre.

Je conseille de ne pas hésiter à se renseigner sur les débouchés, les masters, en consultant des chargés de TD et les autres étudiants.

VJ : Quels sites internet, en plus du village de la justice, utilises-tu ?

Concernant les sites juridiques : Legifrance évidemment, Lexis Nexis, Dalloz entre autres ainsi que des blogs de professionnels du droit comme Maître Eolas ou le blog de Jean-Pierre Rozencweig par exemple.

Si le parcours de Marie vous intéresse et/ou que vous souhaitez échanger avec cette étudiante : marie-gre chez hotmail.fr ou réagissez sur le forum du village de la justice .

Rédaction du village

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