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Vers une clarification des procédures de contrôle et de sanction de la CNIL. Par Claudia Weber et Eloïse Urbain, Avocats
Parution : vendredi 2 mars 2012
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L’année 2011 s’est achevée avec l’adoption tant attendue du décret relatif aux pouvoirs de contrôle et de sanction de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Ce dernier vient modifier le décret du 20 octobre 2005.

En effet, depuis 2004 la CNIL dispose de moyens d’actions coercitifs afin de s’assurer du respect des dispositions de la loi du 6 janvier 1978. Cependant, les pouvoirs de la CNIL en matière de contrôle ont été fortement remis en cause à la suite de deux décisions du Conseil d’Etat de 2009 annulant des procédures jugées excessives au regard de l’article 8 de la CESDH relatif au droit au respect du domicile et de la vie privée.
Ces décisions ont appelé le législateur à réviser les règles encadrant ces procédures.

1- Réforme du contrôle sur place

A la suite des décisions du Conseil d’Etat, risquant de freiner l’action de la CNIL, une loi insérant des garanties supplémentaires a été adoptée le 29 mars 2011, afin d’encadrer d’avantage la procédure de contrôle de la CNIL.
Le décret du 29 décembre 2011 vient en préciser les conditions d’applications.

Le texte pose les conditions :

Enfin, le juge des libertés et de la détention peut, s’il l’estime utile, se rendre sur place à l’occasion de la visite, et décider à tout moment de sa suspension ou de son arrêt.


2- Les procédures devant la formation restreinte et les sanctions prononcées

Le nouveau décret organise par ailleurs la procédure applicable devant la formation restreinte de la CNIL (Formation contentieuse composée du président et de cinq autres membres élus par la commission en son sein) et précise le déroulement de ses séances.
Parmi les nouveautés, les mises en demeure adressées aux responsables de traitement par la CNIL en cas de manquements à leurs obligations au regard de la loi de 1978, sont désormais décidées par le Président de la CNIL, alors qu’elles l’étaient auparavant par la formation restreinte.
Ces mises en demeure doivent mentionner les délais dans lesquels le responsable d’un traitement de données à caractère personnel est tenu de se conformer à la loi et de mettre fin aux manquements constatés par la CNIL. Ce délai peut être renouvelé une fois si la complexité de l’affaire le justifie.

En cas de contrôle de la CNIL il est vivement conseillé :

Claudia WEBER, avocat associé et Eloïse URBAIN, avocat ITLAW Avocats - www.itlaw.fr

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