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Dissolution liquidation amiable ou liquidation judiciaire ? Par Ketty Leroux, Avocat.
Parution : mardi 23 avril 2013
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Il existe deux façons de fermer une société, soit une liquidation judiciaire soit une dissolution liquidation amiable. Dans les deux cas, le gérant devra bien connaître les procédures afin d’opter pour la solution adaptée à sa situation.

Si la société a des dettes qu’elle ne peut régler, le gérant sera dans l’obligation d’opter pour une liquidation judiciaire et d’en demander l’ouverture. Alors que la liquidation amiable est décidée par les associés, la liquidation judiciaire est décidée par le Tribunal de commerce. Si l’entreprise est en état de cessation de paiement et qu’aucun redressement n’est envisageable, la procédure de liquidation judiciaire s’applique.

Si par contre la société est capable de régler l’intégralité des dettes et que les associés souhaitent cesser l’activité, le gérant pourra alors opter pour une dissolution liquidation amiable. Lorsque les associés ont décidé en assemblée générale la dissolution de la société, s’ouvre alors la phase de liquidation. Dans la grande majorité des cas, le gérant est nommé liquidateur amiable. A ce titre, il devra payer l’intégralité des créanciers et clôturer les opérations de liquidation. Sa responsabilité peut être engagée : la cour de cassation a déjà jugé qu’il pouvait être considéré comme responsable s’il oubliait de payer un créancier. En effet, il n’a pas le droit de clôturer les opérations de liquidation si des dettes existent encore. S’il s’avère qu’il ne peut les régler, il peut alors encore se tourner vers une liquidation judiciaire.

Il peut être tentant pour les associés ou pour le gérant de choisir la liquidation amiable s’il y a très peu de dettes dans la société. Ils peuvent être réticents, si le passif est tout petit, à procéder à un dépôt de bilan. Il ne faut pourtant pas oublier qu’il existe des conséquences importantes et que de plus, pendant un délai d’un an après la dissolution liquidation amiable, tout créancier est autorisé à demander l’ouverture d’une procédure collective. Ce délai est tout de même relativement long. Par conséquent, même si les dettes sont peu importantes mais qu’elles ne peuvent être payées, il vaut mieux opter pour une liquidation judiciaire.

En tout état de cause, il est conseillé de se faire assister par un spécialiste, avocat ou expert comptable si le doute existe quant à la procédure à adopter.

Maître Ketty Leroux, avocat Dépôt de bilan, redressement judiciaire, liquidation judicaire, recouvrement de créances, entreprises en difficulté www.depotdebilanparis.com ketty.leroux@naimavocats.fr

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