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Traitement fiscal et social des indemnités versées à l’occasion de la rupture conventionnelle homologuée : rappel des règles applicables et exemples concrets. Par Pierre-Damien Venton, Avocat.
Parution : lundi 30 novembre 2015
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Les indemnités de rupture versées au salarié à l’occasion de la rupture conventionnelle homologuée de son contrat de travail, répondent à un traitement fiscal et social complexe qui a subi de surcroit, des changements répétés au cours des dernières années.

Entreprises et/ou salariés s’y perdent parfois, raison pour laquelle un rappel synthétique des règles applicables, assorti d’exemples concrets, peut se révéler être un outil précieux.

Article actualisé par l’auteur en mars 2018.

L’attention du lecteur est attirée sur le fait que cette étude concerne exclusivement les ruptures conventionnelles homologuées conclues avec des salariés n’étant pas en droit de liquider, au jour de la rupture effective du contrat, leur pension de retraite d’un régime légalement obligatoire.
Il est par ailleurs conseillé aux parties qui initient une négociation de départ, de se faire assister par des Conseils qui leur permettront de déterminer avec précision, pour l’employeur, le coût global de l’opération et pour le salarié, les sommes nettes de tout prélèvement lui revenant.

1°) Régime Fiscal.

Sur le plan fiscal, est exonérée d’impôt sur le revenu, la fraction des indemnités de rupture, qui n’excède pas :

2°) Régime Social.

Sur le plan social, les indemnités de rupture sont exonérées de :

Cas particulier : Les indemnités de rupture versées au salarié sont intégralement soumises à CSG/CRDS et à cotisations de sécurité sociale dès le premier euro, lorsque leur montant est supérieur à 10 PASS, soit 397.320€ pour 2018.

Un forfait social de 20% -à la charge de l’employeur- s’applique enfin sur la part de l’indemnité de rupture non soumise à cotisations de sécurité sociale, à savoir de 0€ jusqu’à 2 PASS -soit 79.464€ en 2018-.

3°) Exemples concrets.

a - Première hypothèse :

L’indemnité de rupture versée au salarié est égale à l’indemnité conventionnelle ou légale de licenciement.

Premier cas :

Le salarié reçoit une indemnité de rupture d’un montant de 35.000€ et percevait pendant la durée de son contrat un salaire annuel d’un montant de 50.000€.

Cette indemnité sera :

Second cas :

Le salarié reçoit une indemnité de rupture d’un montant de 90.000€ et percevait pendant la durée de son contrat un salaire annuel d’un montant de 50.000 €.

Cette indemnité sera :

b- Deuxième hypothèse :

L’indemnité de rupture versée au salarié dépasse le montant de l’indemnité conventionnelle ou légale de licenciement.

Premier cas :

Le salarié reçoit une indemnité de rupture d’un montant de 60.000€ (dont 40.000€ d’indemnité conventionnelle de licenciement) et percevait pendant la durée de son contrat un salaire annuel d’un montant de 50.000€.

Cette indemnité sera :

Deuxième cas :

Le salarié reçoit une indemnité de rupture d’un montant de 90.000€ (dont 60.000€ d’indemnité conventionnelle de licenciement) et percevait pendant la durée de son contrat un salaire d’un montant de 50.000€.

Cette indemnité sera :

Troisième cas :

Le salarié reçoit une indemnité de rupture de 70.000€ (dont 15.000 € d’indemnité conventionnelle de licenciement) et percevait pendant la durée de son contrat un salaire annuel de 30.000 €.

Cette indemnité sera :

Pierre-Damien VENTON Avocat à la Cour VENTON AVOCATS CONSEIL ET CONTENTIEUX EN DROIT SOCIAL E-mail : pierre.venton@venton-avocats.fr Site internet : www.venton-avocats.fr

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