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Avocats : reprendre la main sur votre temps pour exercer avec plus de fluidité et d’impact.
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Parution : mardi 3 juin 2025
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Dans un cabinet d’avocat, le temps est souvent à la fois ressource, contrainte et générateur de stress. Dossiers multiples, interruptions constantes, charge mentale diffuse… Pour piloter efficacement, il devient crucial de réapprendre à diriger son temps, au lieu de le subir.
Le temps ne se gère pas, dit-on. Mais il s’organise, se structure, se choisit.
Et dans un cabinet d’avocat, où les urgences dictent souvent le rythme, où les notifications s’imposent sans hiérarchie, et où chaque minute est censée être productive, reprendre la main sur son temps devient un acte stratégique.
Il ne s’agit pas ici de contrôler chaque instant, mais de retrouver une maîtrise choisie, au service d’un exercice du droit plus fluide, plus lucide… et plus serein.
Un emploi du temps efficace commence par un agenda piloté et non subi. Cela implique :
À cela s’ajoute une bonne pratique quotidienne : établir chaque jour 3 priorités clés. Pas plus. C’est ce qui évite de se noyer dans la multiplicité des tâches secondaires.
L’un des grands pièges de notre époque est l’éparpillement attentionnel.
Pour un avocat, cela se manifeste par des journées fragmentées : messageries internes (Teams, WhatsApp, Slack…), e-mails en continu, notifications, alertes sonores, sollicitations multiples.
Quelques actions simples pour y remédier :
Ces micro-choix, répétés, font la différence entre une journée subie… et une journée productive.
Un bon avocat n’est pas celui qui fait tout, mais celui qui se concentre sur ce qui a le plus d’impact.
Cela suppose d’accepter que déléguer demande un investissement initial : former, préciser, cadrer, puis suivre. Mais c’est ce qui permet à terme :
Cela implique une sélection claire de ce qui peut être délégué (rédactions simples, recherches, formalités), à qui, et selon quel niveau d’autonomie. La qualité de la délégation dépend autant de la clarté des consignes que du degré de confiance dans l’exécution.
Ceci vaut aussi pour l’administratif : confier la facturation, les relances et la gestion fournisseurs à un assistant à distance équipé d’outils adaptés permet de libérer un temps précieux. Quand on compare leur coût à son propre taux horaire, la décision devient souvent évidente.
Optimiser son temps passe aussi par le cadrage de la relation avec les clients.
Trop de réunions s’éternisent, trop de demandes se font dans l’urgence ou sans structure.
Quelques bonnes pratiques à intégrer :
Ces habitudes évitent les dérapages de temps, tout en renforçant la clarté, la qualité de service et l’image de professionnalisme.
Beaucoup d’avocats sont pris dans une spirale de surcharge par manque d’arbitrage.
Le réflexe de dire oui à tout (nouveaux clients, nouveaux dossiers, urgences des autres) finit par noyer la capacité à produire avec qualité.
Mais il existe un autre piège, plus insidieux : dire oui à toutes ses propres injonctions.
Le perfectionnisme, par exemple, peut devenir une spirale dévoreuse de temps.
Vouloir relire encore, affiner jusqu’à l’infime détail, hésiter à déléguer ou à livrer car « ce n’est pas encore assez parfait »… voilà ce qui transforme parfois des journées productives en marathons épuisants.
Apprendre à se dire non à soi-même, c’est reconnaître quand nos standards deviennent contre-productifs. C’est s’autoriser à livrer une version satisfaisante plutôt qu’irréprochable, et faire le choix de la lucidité opérationnelle plutôt que de l’épuisement.
Appliquer la règle des 80/20 permet d’identifier là où est votre réelle valeur ajoutée.
Tout ce qui n’y contribue pas directement peut (et doit) être évité, délégué ou dépriorisé.
Dire non, ce n’est pas se fermer :
C’est se donner le droit de choisir, d’arbitrer et d’exercer son métier avec plus de justesse.
Les outils d’IA dédiés à la pratique du droit ne cessent de se développer.
Utilisés avec discernement, ils peuvent faire gagner un temps considérable, notamment sur :
Mais attention : l’IA doit rester un assistant intelligent, pas un pilote. Elle ne remplace ni la réflexion juridique, ni la posture de conseil. Elle permet de libérer du temps… à condition d’être bien intégrée dans une organisation claire.
Reprendre la main sur son temps, ce n’est pas tout faire plus vite.
C’est faire mieux ce qui compte vraiment. C’est sortir du brouillard opérationnel pour retrouver de la clarté, de l’impact, et du calme intérieur.
Dans un cabinet, le temps n’est pas seulement une unité de facturation. C’est aussi une matière vivante à organiser, à protéger et à honorer.
C’est souvent à ce niveau que se joue la différence entre un cabinet à bout de souffle… et une pratique sereine, structurée et durable.
Prochain levier à explorer : comment optimiser la gestion de votre équipe pour fluidifier votre organisation et libérer du temps à haute valeur ajoutée.
Joël Jégo [->jj@joeljego.com] https://joeljego.com/coaching-avocats//L'auteur déclare avoir en partie utilisé l'IA générative pour la rédaction de cet article (recherche d'idées, d'informations) mais avec relecture et validation finale humaine.
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