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![]() Externalisation de la fonction juridique : le juriste à temps partagé s’impose comme solution hybride et durable.
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Parution : jeudi 12 juin 2025
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Depuis plusieurs années, la fonction juridique ne cesse de se réinventer. Dans un environnement où l’agilité est devenue une nécessité, la figure du juriste à temps partagé s’impose progressivement comme une réponse réaliste, souple et efficiente aux besoins des entreprises en croissance.
Startups, scale-ups, PME... Toutes n’ont pas les moyens – ni nécessairement le besoin – de structurer une direction juridique en interne. Pour autant, elles font face à des problématiques de plus en plus complexes, transverses, parfois stratégiques. Or, le recours classique à un cabinet d’avocats, ponctuel et centré sur des expertises techniques, ne répond pas toujours à la demande quotidienne de pilotage juridique.
C’est ici qu’émerge le modèle du juriste externalisé, ou juriste à temps partagé. Ni consultant au sens classique, ni salarié détaché, ce profil opère à l’interface entre l’entreprise et ses conseils extérieurs. Il s’intègre aux équipes opérationnelles, comprend les enjeux business, sécurise les projets et fluidifie la prise de décision.
La formule repose sur quelques principes simples :
Le juriste à temps partagé peut intervenir à différents niveaux de séniorité :
Cette graduation permet d’adapter précisément le niveau d’intervention au contexte de l’entreprise. Certaines structures démarrent avec un besoin ponctuel sur la contractualisation, puis élargissent la mission au fur et à mesure que les enjeux grandissent.
L’intérêt du modèle ne réside pas seulement dans la maîtrise budgétaire – même si c’est un élément important. Il tient surtout à la création de valeur dans la durée :
En pratique, le juriste ou l’avocat à temps partagé participe à la sécurisation des décisions, anticipe les risques, installe une culture du droit au service du projet — et non comme un frein à l’innovation.
S’agissant de prestations juridiques rémunérées, l’activité de juristes ou avocats à temps partagé ne peut s’exercer que sous l’égide d’un cabinet d’avocat qui garantira à son client :
Le juriste à temps partagé ne remplace ni le cabinet d’avocats spécialisé, ni une direction juridique bien installée. Il vient occuper l’espace souvent délaissé entre les deux : celui de l’entreprise qui n’a pas encore la capacité de structurer une fonction juridique complète, mais qui refuse de naviguer à vue.
Ce modèle s’inscrit pleinement dans les dynamiques actuelles du droit : externalisation, spécialisation, transversalité. Il s’adresse aux entreprises qui cherchent à faire du juridique un levier, pas une contrainte. Et il impose, au passage, de repenser les manières d’exercer notre métier.
Laurent Parras CEO SMASH legal Avocat au Barreau de Paris depuis 2008L'auteur déclare avoir en partie utilisé l'IA générative pour la rédaction de cet article (recherche d'idées, d'informations) mais avec relecture et validation finale humaine.
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