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Etats et entreprises dans la mondialisation : opportunités et menaces - Focus sur l’Europe, par Viviane De Beaufort
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Parution : mercredi 20 janvier 2010
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Si la mondialisation demeure portée par des « dynamiques d’ouverture économique voire politique », elle se caractérise également par « l’émergence de nouvelles grandes puissances économiques et politiques non européennes et non occidentales, ainsi que le développement dune série de tensions identitaires et géopolitiques » (Laurent Cohen Tanugi).
La mondialisation génère par ailleurs des risques de délocalisation non seulement des production mais aussi des centres de décision des entreprises et interpelle sur le rôle de l’Etat qui doit désormais réfléchir à sa propre attractivité. La crise économique a généré des aides et suscite des politiques nationales menées au nom du patriotisme économique.
Ces politiques sont-elles encore pertinentes ? Leur efficacité n’est elle pas de fait limitée par les stratégies des groupes incités à se « globaliser" et par le cadre réglementaire, régional et/ou multilatéral, qui a accompagné le développement des échanges internationaux et l’intégration des économies nationales, tout particulièrement en Europe ? La portée de ces politiques publiques est questionnée : effets d’annonce, mesures temporaires d’ajustements ou fondements d’un nouveau modèle de croissance en gestation ? Quelle est désormais la bonne échelle d’intervention : Etat – Europe - Monde ?
L’action de l’Etat conserve tout son intérêt si il s’agit d’identifier dans quelles conditions son territoire reste un « site » attractif et de quelle manière il peut soutenir les entreprises situées sur son territoire. A échelle de l’Union Européenne une question spécifique et majeure se pose de plus en plus : dans quelle mesure ce rôle doit-il être attribué au moins en partie (principe de subsidiarité) à l’UE du fait de l’intervention du droit communautaire (effet utile du Marche Intérieur) qui limite la capacité d’action autonome nationale ?
Viviane De Beaufort
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