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Cher Maître,
Le point de vue que vous exprimez, en tant qu’homme et croyant, est éminemment respectable, outre qu’il est plus intéressant et enrichissant que les inévitables "réactions" (ou récupérations) politiciennes qui, au nom de la tolérance, ne tolèrent pas les opinions contraires ou divergentes.
Mais il me semble plus contestable que vous présentiez ce point de vue comme étant l’analyse des motifs du jugement du tribunal administratif, dont la cause ne serait pas, écrivez-vous, celle du respect de la laïcité.
Autant que l’on sache, le tribunal s’est référé à la loi, en l’occurrence celle de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, et a fait application de cette loi en considérant que la crèche de Noël était un emblème religieux et n’avait donc pas sa place dans le hall d’un Conseil Général.
Saisi régulièrement d’un recours, il se devait d’y répondre, non en fonction des sentiments personnels de ses juges, mais en fonction de la loi.
C’est faire à ce tribunal un mauvais procès d’intention que de considérer que, derrière les motifs juridiques de sa décision, il a entendu procéder à un déracinement quelconque. Le jugement que vous contestez ne remet en cause aucune religion ni aucune tradition. Il ne prône même pas l’athéisme mais fait prévaloir la laïcité, laquelle garantit au contraire la libre expression de toutes les religions et induit en effet le principe de neutralité du service public.
Que la crèche fasse partie de la tradition de Noël ne lui fait pas perdre sa forte symbolique religieuse. La nativité est un évènement majeur et fondateur de la chrétienté et il me semble contradictoire de la placer, au risque de la désacraliser, au même rang que le sapin, les guirlandes et le père noël.
Et il n’est pas douteux que les administrations publiques de l’État ou des collectivités territoriales sont, quelles que soient l’appartenance politique et/ou les convictions religieuses de ceux qui en sont momentanément responsables, tenues plus que d’autres à cette exigence de neutralité dans les locaux qu’elles destinent à l’accueil de tous les citoyens.
Benoît Van de Moortel