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L’article en question pose avec une acuité et une pertinence remarquables la question de la souffrance éthique de nombre de praticiens hospitaliers, obligés de se faire violence lorsqu’ils exercent leur art en contradiction avec leurs valeurs et les modèles fondateurs de leur identité professionnelle. Sans prétendre circonscrire une telle problématique complexe, je suggérerai de prendre en considération les possibles effets de l’acculturation imposée par les récentes législations en vigueur, au fil des lois HPST et suivantes, qui recommandèrent l’accès des médecins hospitaliers et des gestionnaires à une langue commune. Or il s’avère, dans les faits et avec le recul de l’expérience, que l’acculturation en question, au mépris de sa définition impliquant de facto la réciprocité, ne s’est la plupart du temps produite qu’à sens unique, entraînant les praticiens pétris de bonne volonté participative, à l’assimilation de concepts et d’outils étrangers à leur culture, les amenant peu ou prou à endosser le costume oxymoriqe de médecin gestionnaire, et par suite, d’épouser des rôles d’emprunt peu en phase avec leur vocation première. Las, la réciprocité n’est pas vraiment évidente, le mouvement des gestionnaires tentant d’ingérer la culture du soin pour que les deux corps de métiers se retrouvent au milieu de gué afin d’enfin produire une synthèse harmonieuse qui puisse garantir que le soin n’est plus strictement subordonné à la gestion, étant loin d’être pleinement réalisé. Ainsi le fameux paradigme médico-économique continue-t-il de distiller une domination de l’homo économicus, imposant de manière plus ou moins torve une soumission du soin à la dure raison comptable. N’est-ce pas dans tel contexte que tant de médecins ont l’impression d’évoluer dans un environnement peuplé d’objets non humains qui infléchissent leurs raisonnements cliniques et thérapeutiques d’ordinaire exclusivement appuyés sur la clinique, c’est à dire l’humain ?
Sans prétendre apporter de solution efficace, la modeste suggestion de la constitution de groupes de réflexion éthique tentant d’examiner et d’approfondir ces problèmes complexes, pourrait être un essai de réponse à la souffrance éthique de praticiens ébranlés dans leur identité professionnelle, ferment d’une souffrance clinique parfois de bien triste dénouement.
Merci en tout cas à la juriste pour son analyse fine et sensible de cette question !