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• France Expérimentation : un dispositif pour lever les blocages juridiques sectoriels.
• Lancement du Chatbot IA de recherche avancée du Village de la justice.
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Cette description est très précise et conforme, malheureusement, à mon expérience, dans laquelle intervenait en plus un conflit persistant et violent avec mon associée.
Mon état de santé s’est progressivement dégradé à partir de la fin de l’année 2014 jusqu’à un passage à l’acte au printemps 2016. Arrêté depuis cet évènement, j’ai été hospitalisé six mois en clinique spécialisée et suis toujours en arrêt à ce jour.
Ce qui est terrible, c’est que je ne me sens toujours pas prêt à reprendre le travail : cette déchéance longue et douloureuse a causé un traumatisme psychologique que je ne peux m’empêcher d’associer, encore aujourd’hui, à mon exercice professionnel.
Concrètement, je fais un blocage à l’égard de tout ce qui est juridique (articles, ouvrages, Légifrance même) ainsi qu’à la forme libérale de mon activité (je me sens incapable d’avoir la force de gérer le cabinet, je suis terrorisé à l’idée de l’incertitude économique permanente de l’activité alors même que j’étais sur un créneau très spécialisé et lucratif). Ce blocage se traduit par l’apparition immédiate d’angoisses, d’un sentiment de panique et de rejet, d’un repli sur moi.
Heureusement, je ne suis pas tombé dans des comportements addictifs.
Aujourd’hui, je suis toujours sous traitement antidépresseur et thymorégulateur. Je souffre de troubles de l’alimentation et du sommeil. Je lutte contre une tendance perpétuelle à la désocialisation et à l’isolement. Je dois gérer - fort heureusement, avec le soutien confraternel de confrères qui interviennent pro bono - mon divorce et ma mise en liquidation. Ma situation financière est précaire, en dépit d’une baisse drastique de mon niveau de vie, et il m’arrive de ne pas avoir assez d’argent pour manger jusqu’à la fin du mois ...
A cela s’ajoute l’angoisse liée à l’ignorance de ce que sera ma vie professionnelle future.
Au-delà du soutien financier qu’assure la CNBF sous la forme d’une allocation temporaire d’invalidité, rien n’existe apparemment pour accompagner les avocats victimes de burn-out en matière de réorientation professionnelle (bilan de compétences, parcours de formation à un autre métier). Rien n’est non plus prévu, semble-t-il, dans notre système de protection sociale pour offrir une couverture en cas de maladie professionnelle, ce que le burn-out est évidemment pour les avocats. Enfin, l’Ordre n’est pas organisé pour apporter des conseils pertinents en matière d’assistance sociale dans ce type de situation ; pour info, pour l’ensemble de la profession, la CNBF ne dispose que d’un seul assistant de service social ...
J’espère que ce témoignage sera utile.
Un ex-confrère du Barreau de Montpellier