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Cette tribune, partant du système de tracking pour aboutir à une dystopie qualifiée de "probable", est remarquable à plus d’un titre, tant elle ouvre de pistes de réflexion.
D’autant que le "tracking" n’est pas, et de loin, l’unique système de nature à organiser au plus près le contrôle des citoyens. L’extension de ces mécanismes "approuvée", "consentie", subtilement décrite par l’auteur, est à l’œuvre depuis plusieurs décennies.
1er exemple : le FNAEG créé initialement pour les délinquants et criminels sexuels, concerne aujourd’hui la plupart des délits ; le refus de prélèvement ADN étant réprimé sévèrement. Et depuis 2016, la recherche dite "en parentalité" à partir de ce fichier aboutit à ce que plus de 40 % de la population française soit désormais fichée de manière directe ou indirecte. A terme, c’est le prélèvement d’ADN obligatoire des nouveaux-nés qui s’annonce.
2ème exemple : le fichier TES applicable aux CNI et aux passeports a fait l’objet d’une levée de boucliers en 2016 ; mais, en dépit de ces oppositions, il est désormais déployé depuis 2017 avec le bienveillant accord du Conseil d’Etat.
Sous couvert, notamment, de deux paradigmes abscons (la sécurité est la première des libertés - Il n’y a pas de crainte à avoir si l’on a rien à cacher), par le biais de mécanismes de surveillance sans cesse étendus, s’installe progressivement un système social dans lequel libertés et sûretés ne seront plus que des mots.
Pour justifier ces extensions, les exécutifs, de tous bords politiques ont utilisé et utilisent la peur : peur de la drogue, peur du terrorisme, peur de la pandémie, peur de l’autre). "Celui qui contrôle la peur des gens, devient maître de leurs âmes" affirmait Machiavel. Peur relayée par la "bien-pensance" qui fait passer les humoristes du siècle dernier (Yanne, Coluche, Desproges) pour de dangereux délinquants.
L’auteur, qui parle de dictature, d’autoritarisme au bout cette dystopie, veut manifestement croire encore qu’ils ne survivraient pas, s’effondrant sous leur propre poids.
Il se trompe, hélas. Cette dystopie n’est pas probable : elle est certaine et sera irréversible. Lorsque la foule paniquarde et moutonnière - cohorte d’individus normés, contrôlés, surveillés, si prompts à jeter l’anathème pour un oui ou pour un non - aura l’heur de s’en préoccuper, il sera trop tard ; beaucoup trop tard. Le poison est lent, insidieux, interdisant d’en démontrer le caractère mortifère pour les libertés et les sûretés à chacun de ses effets, modestes, inaperçus, et toujours approuvés au nom de la nécessité par des législateurs et un système judiciaire croupions. Nul n’en voit, ou ne veut en voir les conséquences à long terme. Lorsqu’en 2030 ou 2040 on comparera notre société avec celle des années 70/90, apparaîtra alors notre funeste destin "orwellien", et le puit sans fond de nos abandons, de nos lâchetés, et de notre stupidité.