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• La baisse du nombre d'avocats dans 58 barreaux représente-t-elle un danger ?
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Bonjour,
L’article est très intéressant et dresse un tableau de la posture de l’employeur en situation de recrutement qui me semblerait complet s’il ne passait pas sous silence un (dernier ?) élément qui fait aussi la différence. Le marché du juridique est archi-segmenté et on ne cherche plus que des juristes spécialisés. Ce qui conduit le recruteur à attacher une importance considérable et, pour tout dire, assez disproportionnée au diplôme et à la formation du candidat ou de la candidate, voire à son dernier poste occupé, diplôme, formation et poste devant à tout prix correspondre à l’emploi proposé. Cette logique a sa pertinence sans doute, mais en prenant ce parti, les employeurs se privent aussi d’une ressource qui peut constituer une vraie plus-value pour leur entreprise (quid des juristes au parcours ou à la formation plutôt généraliste ?) et les candidatures de salarié/es compétent/es et motivé/es se trouvent délaissées. Il faudrait peut-être que l’on ne s’interdise pas de donner sa chance à des juristes qui n’ont peut-être pas le parcours linéaire attendu mais qui ont un profil souvent bien plus dense et riche, dont les employeurs pourraient tirer profit. Le monde d’après qu’on nous vend depuis vingt ou trente ans est un monde où l’on devait davantage s’intéresser à l’individu qu’à son diplôme ; pas sûr que le monde du travail "juridique" ait bien intégré cette idée.