Ils sont également 60 % à estimer qu’il a favorisé leur évolution de carrière. Tels sont les constats de la dernière enquête réalisée par Ipsos pour l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).

Conduite en ligne entre avril et mai 2011 auprès de 4 395 salariés et 400 demandeurs d’emploi, cette étude met en évidence une satisfaction accrue des bénéficiaires de la formation continue lorsque le cursus suivi a permis l’obtention d’un titre ou d’un diplôme. Ils sont alors 91 % à déclarer leur formation utile et 79 % à la juger favorable à leur évolution professionnelle.

Toujours selon cette enquête, 45% des salariés ont déjà été au chômage durant leur carrière et seulement la moitié d’entre eux ont réussi à retrouver un emploi comparable à leur précédent poste. Les premières victimes du chômage sont les non ou peu diplômés. Or, la formation professionnelle s’avère souvent être une solution payante, puisque 30 % des salariés en ont suivi une lors de leur dernière période de chômage et que 61 % d’entre eux l’ont trouvée utile pour leur retour à l’emploi.

La formation est aujourd’hui le levier essentiel des entreprises pour répondre à trois enjeux majeurs : motiver les salariés, assurer leur employabilité et leur adaptabilité dans le long terme et sécuriser ainsi leurs parcours. Pour discuter de formation, les salariés sollicitent en priorité leurs managers (56%), beaucoup plus que les services de Ressources Humaines (20%) et les branches professionnelles et OPCA (10%). Ils considèrent en effet que leurs managers assument de mieux en mieux le pilotage de la formation de leurs équipes.

UN ACCÈS TOUJOURS INÉGAL...

A travers cette étude, l’AFPA nous rappelle que l’accès à la formation reste « inégal », selon trois facteurs principaux :

 la taille de l’entreprise : plus on travaille dans une grande entreprise, plus on est formé. Les salariés travaillant dans des entreprises de moins de 20 salariés sont moins formés, pour des raisons légales et financières.

 le niveau de formation initial du salarié et de façon corrélé son statut dans l’emploi : près de 40% des salariés « sans aucun diplôme », ou peu diplômés n’on jamais été formés dans leur entreprise.

 l’âge : alors que 63 % des salariés de 25 à 40 ans ont reçu une formation dans les trois dernières années, ils ne sont plus que 56 % passé 40 ans.

L’accès à la formation des demandeurs d’emploi doit permettre de «  compenser ce biais en s’attachant avant tout à former les moins formés. » En revanche, les seniors apparaissent comme les plus touchés par le manque de formation, alors qu’ils représentent un enjeu essentiel face à l’allongement de la vie professionnelle.