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Une stratégie digitale oui, mais respectueuse de la déontologie de l’avocat.
Parution : lundi 2 juin 2014
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De la formation à la communication, en passant par le web collaboratif, le dossier « Du réel au virtuel : l’avocat deviendrait-il digital ? », présenté dernièrement par le Journal du Village de la justice s’attache à démontrer comment les outils technologiques ont impacté l’exercice de la profession d’avocat et comment ceux-ci s’en sont emparés.
Zoom sur la stratégie digitale menée par les cabinets d’avocats.

Un cabinet d’avocat qui utilise les avancées technologiques et informatiques met en place une stratégie digitale. Cette dernière se doit d’ être respectueuse de la déontologie de la profession d’avocat.
Colonne vertébrale du métier d’avocat, elle doit l’être d’autant plus dans un monde dérégulé où ce qui va différencier l’avocat des autres professions, c’est cette déontologie entre avocats et vis-à-vis de son client.

Une stratégie digitale tournée vers le client.

Parce que le digital a changé tous les pans de la société dans leur intégralité, mettre en place une stratégie 2.0 tournée vers le client est devenu indispensable si vous voulez survivre dans ce nouvel univers.
Les clients ayant précédé les avocats dans l’utilisation des technologies, ces dernières doivent impérativement être prises en compte dans la stratégie pour le développement du cabinet.

« Les cabinets virtuels peuvent être acceptables, pas les avocats virtuels » Edward Poll.

Cette stratégie, passe par l’identité numérique que l’avocat crée sur le réseau entendu au sens large : sites internet, réseaux sociaux... , mais il faut se méfier du tout virtuel notamment quand le domaine d’exercice de l’avocat revêt une dimension humaine très importante comme toutes les questions de droit de la famille ou de droit des étrangers ou encore de droit pénal.

S’il est certain que le cabinet virtuel permet d’aboutir une réduction des frais généraux, ces économies ne doivent pas avoir de conséquences sur le service rendu aux clients, il faut donc disposer, quoiqu’il arrive, d’un espace vous per- mettant d’accueillir vos clients et de garantir la confidentialité de vos échanges.

Une stratégie guidée par le respect de la déontologie.

L’avocat actif sur le web doit toujours garder en tête et respecter les principes essentiels à sa déontologie : dignité, conscience, indépendance, probité, humanité, compétence, diligence, secret professionnel. Et ce, en toutes circonstances.

Afin d’aider les avocats à mieux cerner leurs obligations déontologiques et leurs évolutions liées à l’environnement numérique dans lequel il travaille, l’Ordre des avocats du Barreau de Paris, grâce à sa commission « technologies Cyber justice et avocats » a organisé des formations dans le cadre de l’école du Barreau du Numérique.
Le Barreau de Paris a par ailleurs publié en décembre 2013 un Vade mecum de la déontologie numérique.
Le CNB et la Conférence des Bâtonniers suivent également ces questions de près pour aider les avocats à s’adapter.
La Conférence des Bâtonniers a présenté ses travaux sur la dématérialisation et les activités de l’avocat mettant en évidence les défis déontologiques de la profession (Etats généraux des ordres du 3 octobre 2013).

Journal du Village de la justice N°68, Spécial ’Avocat Digital’ et logiciels.

De son côté, le CNB a mis à la disposition des avocats et des cabinets en décembre 2011 deux guides de sécurité de l’information. Le premier traite des problématiques de sécurité informatique, des équipements, la protection logicielle et des systèmes réseaux et d’autres menaces qui touchent individuellement les avocats. Le second encourage les cabinets à analyser les risques potentiels à la sécurité de l’information et les incite à disposer de technologies adaptées et à choisir prudemment leurs contrats de travail et leurs prestataires de services. Le CNB a organisé ses 1ers états généraux du numérique le 7 février 2014.

Avec discernement et vigilance, la modernité n’est pas un écueil pour la déontologie de l’avocat.

Lire le dossier complet « Du réel au virtuel : l’avocat deviendrait-il digital ? ».

D'après le dossier de Laurine Tavitian pour le Journal du Village de la justice.