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L’avocat et les prestations en ligne.
Parution : jeudi 5 juin 2014
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De la formation à la communication, en passant par le web collaboratif, le dossier « Du réel au virtuel : l’avocat deviendrait-il digital ? », présenté dernièrement par le Journal du Village de la justice, s’attache à démontrer comment les outils technologiques ont impacté l’exercice de la profession d’avocat et comment les avocats s’en sont emparés.
Zoom sur la mise en place des prestations en lignes par les cabinets d’avocats.

Dans un souci de modernisation, les avocats sont de plus en plus nombreux à proposer un certain nombre de prestations en ligne, dont des consultations variées suivant les domaines de compétences.

Les avantage des prestations en ligne.

Les principales raisons de l’intérêt des avocats pour les prestations en ligne sont la réduction des coûts et du temps passé sur un dossier, ce qui signifie donc gain de productivité mais aussi baisse des honoraires.
Ce dernier point n’est pas sans conséquence à l’heure de la crise et à une époque où la confiance dans la justice s’est dégradée.
Le justiciable, pour qui les moyens financiers sont souvent un obstacle aux recours à un avocat, pourrait ainsi se tourner vers un avocat proposant des consultations en ligne à un prix raisonnable.
Cette nouvelle façon d’exercer est donc une véritable opportunité quand elle est envisageable, tant pour l’avocat, que pour le justiciable.

La consultation en ligne, même si tout autant encadrée par la déontologie que « l’exercice classique de la profession », se développent rapidement sur les sites des cabinets d’avocats.

Conseils juridiques en ligne, attention aux dérives.

Le web voit fleurir un certain nombre de sites internet qui proposent des services équivalents à ceux des avocats à moindre coût, mais sans aucune garantie quant à la sécurité juridique.
C’est sur ce dernier point que l’ensemble des institutions représentatives se bat actuellement avec pour mot d’ordre d’empêcher les « pirates du droit » de prendre la place des avocats et de flouer donc le justiciable en l’assurant que la prestation qu’il reçoit est tout aussi valable que celle d’un avocat.

Derrière l’avocat numérique, c’est la notion de tiers de confiance qui doit être mise en avant et c’est la responsabilité de ce professionnel digital au regard de sa déontologie qui doit faire la différence.

Journal du Village de la justice N°68, Spécial ’Avocat Digital’ et logiciels.

Parallèlement, le coaching judiciaire semble également se développer. Bien qu’elle ne puisse pas avoir lieu dans toutes les procédures judiciaires, cette nouvelle forme d’exercice de la profession n’est toutefois pas sans danger pour le justiciable qui pourrait ne pas être à même en réalité d’assurer sa défense lui-même.

Mais la tendance la plus inquiétante est celle du « lowcost » ou « bas coût », parce qu’elle se généralise aux prestations des avocats. Les Alternative Business Structure (ABS) ont fait leur apparition fin 2011 en Angleterre (dossier "Avocats, faire face à la crise") et suscitent déjà l’inquiétude chez les avocats français.

La mise en place des prestations en ligne par les cabinets d’avocats est une preuve de la volonté de la profession de se moderniser. Face à cet accès simplifié du droit pour le justiciable, les avocats doivent mettre en avant les notions de "tiers de confiance" et de responsabilité professionnelle.

Lire le dossier complet « Du réel au virtuel : l’avocat deviendrait-il digital ? ».

D'après le dossier de Laurine Tavitian pour le Journal du Village de la justice.