Les robots pratiqueront-ils la recherche juridique et la veille de manière plus sûre et plus efficace ? Nuançons la réponse. Ce qui est automatisable, le sera. Mais comme pour les avocats, la part humaine reviendra là où la machine ne déduit pas. La détection des signaux faibles - composante déterminante du métier de veilleur, et le recours à des moyens de recherche non numériques ont de beaux jours devant eux.

Les structures juridiques se tournant vers l’innovation réclament des compétences appliquant l’informatique au droit, associées à une aptitude à l’écoute active et à la négociation raisonnée : un portrait assez ressemblant de nos membres, qui sont bien placés pour devenir les premiers à murmurer à l’oreille des algorithmes.

Loin d’être redoutée, l’année 2016 est prometteuse. La loi République numérique illustre à elle seule cette ère de grands changements. La France avance sur le chemin de l’Open Science posant le principe de la mise en accès libre des travaux de recherche. Cette même loi va en n libérer sur les sites publics des fonds plus que conséquents de jurisprudence.

Autre révolution : la traduction en un temps record de l’ordonnance réformant le droit des obligations. La suppression de l’exéquatur amené par la réforme de la convention de la Haye sur les obligations civiles et commerciales imposait ce mouvement.
Les institutions ordinales (avocats et notaires) multiplient les initiatives pour accélérer le partage de ressources documentaires. un message est passé des documentalistes vers les praticiens. Les programmes proposés par l’association Open Law auraient-ils fait bouger les lignes ?

Le semestre se clôt avec la délégation de l’usage de la clé RPVa. une victoire pour nos membres en première ligne de la e-procédure. Nos remerciements à l’association ComSg qui a obtenu cette évolution du CNB.