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Une journée avec ... Pascal Eydoux, président du Conseil National des Barreaux.
Parution : jeudi 27 juillet 2017
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Pour cette nouvelle chronique, c’est Pascal Eydoux qui a accepté de répondre à nos questions, et de partager son quotidien, qui l’oblige à concilier ses deux casquettes : son métier d’avocat et ses responsabilités comme président du Conseil national des Barreaux (CNB).

Clarisse Andry : Quelle est la première chose que vous faites en arrivant au bureau ?

Pascal Eydoux : D’abord boire un café. Non pas que je sois obligé d’en prendre un à ce moment-là, mais j’aime bien. Il y a comme cela des petits rituels. Ensuite, comme tout avocat, je regarde le courrier qui est arrivé, je consulte ma boite mail pour déterminer les urgences et dans quel ordre les informations reçues doivent être traitées. C’est d’autant plus important que si mon activité de Président du Conseil national des barreaux est très prenante, je veux continuer à être avocat chaque jour. Les deux activités se nourrissent l’une l’autre.
Et puis je lis les journaux, la presse nationale et locale. C’est essentiel sinon indispensable. Je suis intéressé par les informations générales et professionnelles, qu’il s’agisse de la profession ou des nouveaux textes. Cela me permet notamment de percevoir les idées, les tendances et les questions sur lesquelles nous devons travailler au sein du CNB.

Quelle est l’activité que vous faites quotidiennement ?

J’essaie de conjuguer deux activités dans la même journée : celle d’avocat et celle de Président du CNB. Je suis ainsi en relation avec mes clients ainsi qu’avec mes interlocuteurs politiques pour la profession d’avocat dans le cadre de rendez-vous ou d’entretiens téléphoniques. Cela repose obligatoirement sur le travail de fond des dossiers dont je dois prendre connaissance : ceux de mon cabinet et ceux du CNB, qu’il s’agisse, dans ce dernier cas, des dossiers et des rapports des commissions afin de préparer les débats politiques et la prise de position politique du CNB. Pour tout cela, j’ai la chance d’être bien entouré et assisté.

Et quel est le moment que vous préférez dans la journée ?

Le moment que je préfère, c’est la fin de la journée, après tous les rendez-vous, lorsque l’atmosphère est paisible et que l’on peut à la fois faire le bilan de la journée et se projeter, prévoir ce qui va survenir le lendemain et plus tard. C’est une sorte de détente active. Mais ce moment particulier de la journée est aussi propice à une prise de distance, à un apaisement nécessaire pour souffler un peu, laisser l’esprit se reposer et s’évader pour penser aussi à autre chose que le travail.

Avec quelle personne êtes-vous le plus en contact tout au long de la journée ?

La personne avec laquelle j’ai le plus d’échanges est mon épouse, qui est mon alliée à la ville et au bureau, puisque nous sommes associés au sein du cabinet et qu’elle a eu des responsabilités au Conseil national des barreaux. Je suis donc en relation constante et fusionnelle avec elle. Ensuite, c’est avec ma secrétaire particulière au cabinet qui gère mon emploi du temps, le fil de mes dossiers, qui fait le lien entre mes collaborateurs et moi. Et, naturellement, c’est aussi avec mon assistante de direction et le directeur général du CNB avec lesquels je suis en permanence en lien et qui organisent le travail de cette institution. Il en est de même avec mon conseiller particulier au CNB qui m’assiste dans les analyses et décisions.

Si vous n’aviez pas été avocat, quel métier auriez-vous exercé ?

J’aurais adoré être chirurgien, mais je n’étais pas bon en maths… A l’époque, comme c’est peut-être encore le cas aujourd’hui, il fallait être bon dans cette matière pour envisager les études scientifiques permettant d’être médecin. J’ai donc assez vite abandonné l’idée vers 16 ans et me suis concentré sur ce que je crois être une vocation, le métier d’avocat. L’idée, au fond, était d’être proche des gens et de pouvoir les aider.

Propos recueillis par Clarisse Andry Rédaction du Village de la Justice
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