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Innovation d’avocat #3 : faciliter le recours à l’avocat en permettant de le mandater en quelques clics.
Parution : lundi 5 février 2018
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La 5ème édition du prix de l’innovation des avocats en relation-client est lancée et cette semaine nous avons choisi de vous présenter l’innovation du cabinet Legal Action représenté par Mathieu Marzilger, avocat associé et Jordan Sarazin, avocat.

Ils ont créé une plateforme du même nom permettant au client, en moins de 10 minutes, et après avoir répondu à des questions simples, ciblées et précises de mandater en temps réel un avocat pour engager une procédure judiciaire ou réaliser des actes juridiques.

Regardez la vidéo de présentation de l’innovation et votez !

www.innovation-juridique.eu

Quelle offre proposez-vous ?

Notre plateforme a pour objectif de permettre au client de mandater un avocat pour différentes procédures judiciaire et/ou la réalisation de formalités juridiques, et notamment la création de sociétés, en quelques minutes, après avoir répondu à des questions claires et ciblées.

Les questionnaires automatisés permettent de recueillir en direct les informations nécessaires à l’avocat pour la réalisation de la prestation. Le client est guidé tout le long de sa navigation par des aides et conseils pratiques (« en savoir plus ») ou une foire aux questions (FAQ) évolutive et adaptée aux questions qui lui sont posées.

Une fois les informations recueillies, le client signe la convention d’honoraires en ligne et paye à distance par carte bancaire (en 1 ou 3 fois). Il dispose également d’un accès client lui permettant de consulter les actes, évènements et factures de son dossier.

Sur la première version de la plateforme, l’offre judiciaire et juridique est la suivante :
-  Expulsion locative (procédure en référé et au fond)
-  Recouvrement de créance (mise en demeure, injonction de payer et assignation en référé et au fond)
-  Famille et enfants (droit de garde, pension alimentaire autorité parentale)
-  Société (création de SARL, EURL, SAS, SASU ou SCI).

Le client a ainsi la possibilité, en un temps très réduit, d’engager une procédure judiciaire avec l’assistance d’un avocat. Legalaction.fr a pour objectif de faire rentrer le cabinet d’avocat chez le client.

Capture d’écran de la plateforme Legalaction.fr

Pourquoi laissez-vous le choix au client d’être assisté par un avocat pour les procédures judiciaires proposées ?

En premier lieu, parce que d’un point de vue purement procédural, les clients ont le choix de se présenter seul ou de faire appel à un avocat à l’occasion de certaines procédures.

Ensuite et surtout, parce qu’en proposant une formule « sans mon avocat à l’audience », lors de laquelle l’avocat prépare le dossier (vérifie les pièces, rédige l’assignation avec les bons fondements juridiques, fait délivrer l’assignation…) en laissant le soin au client d’aller plaider son affaire, cela permet de proposer une prestation d’avocat, plus ciblée, et donc moins chère, là où le justiciable n’en aurait peut-être jamais eu accès pour des raisons économiques.

Les clients doivent en effet savoir que la facturation d’un avocat pour une procédure judiciaire (a fortiori celle facturée au taux horaire), tient notamment compte du temps passé - et donc du temps perdu - en audience à attendre l’appel de l’affaire. Cela peut représenter plusieurs heures en fonction des juridictions.

Dès lors, pour le client modeste, il paraît plus intéressant que ce soit lui qui assure l’audience, plutôt que son avocat, ce d’autant plus que pour certaines procédures (notamment celles relatives aux demandes d’expulsion de locataires mauvais payeurs…), si votre dossier est bien préparé dès le début, cela suffit généralement à obtenir gain de cause.

La pratique judiciaire permet d’ailleurs de constater que la plaidoirie a aujourd’hui de moins en moins d’importance et de place lors des débats judiciaires (excepté en matière pénale) puisqu’à l’issue de l’audience, le juge va étudier le dossier écrit que vous lui aurez remis, après vous avoir parfois demandé de plaider rapidement.

La formule « sans avocat à l’audience » poursuit ainsi un objectif d’accès au droit et à l’avocat en tentant de répondre aux besoins d’une clientèle particulière qui n’a pas les moyens de rémunérer une prestation d’avocat de « A à Z » (du rendez-vous initial en cabinet à la plaidoirie).

Nous pensons en résumé qu’il vaut mieux que le client soit conseillé par un avocat au moins au début de la procédure, plutôt qu’il fasse tout, tout seul, au risque parfois de perdre un dossier qu’il aurait dû gagner s’il avait fourni dès l’origine la bonne argumentation juridique et/ou produit les bonnes pièces.

Enfin, il faut préciser que le client qui choisit la formule « sans mon avocat à l’audience » sur la plateforme legalaction.fr est « briefé » avant l’audience et n’est pas livré à lui-même, comme il peut souvent l’être lorsqu’il va pour la première fois, seul, devant un juge.

Capture d’écran de la plateforme Legalaction.fr

N’avez-vous pas peur d’être confondu avec une start-up ?

Au contraire, nous aurions aimé pouvoir être complètement assimilé à une « start-up » car nous pensons avoir en commun avec elle la volonté de développer des projets innovants.

Cependant, une véritable « start-up » a la capacité de se développer plus rapidement et plus facilement en pouvant faire appel à des capitaux extérieurs, ce que ne peut pas faire la SAS LEGAL ACTION, qui est une société d’avocats inscrite au barreau de Bordeaux. En effet, même si la loi Macron a permis de véritables avancées sur ce point, les sociétés d’avocats ont des contraintes particulières en matière de détention du capital puisque les associés-investisseurs doivent obligatoirement être des avocats ou des membres de professions réglementées (notaire, expert-comptable…). Cela freine inévitablement l’investissement et donc l’innovation.

Cependant, un mouvement inexorable conduira notre profession, à court ou moyen terme, à ouvrir le capital des sociétés d’avocats à des investisseurs de tout bord, de manière encadrée et raisonnée bien entendu. C’est pour cela que la société d’avocats LEGAL ACTION, en s’appuyant la loi Macron, a été constituée sous forme de Société par actions simplifiée, afin notamment d’anticiper ces évolutions.

Enfin, si le qualificatif de « start-up » est assimilé aux termes de votre question à une « legaltech », nous l’acceptons volontiers car nous considérons que les avocats aussi ont vocation à occuper ce segment du marché du droit en y apportant en plus ; leur expérience de la pratique juridique et judiciaire, leur compétence et leur déontologie.

Comment entendez-vous vous faire connaitre et continuer votre développement ?

Nous alors engager une campagne de communication digitale, notamment par l’utilisation des réseaux sociaux, mais également en communiquant dans des journaux ou revues spécialisées en lien avec les différentes procédures accessibles sur la plateforme.

En parallèle, nous prévoyons de communiquer avec de courtes vidéos sur les thèmes abordés sur la plateforme.

Nous avons enfin la volonté de développer de nouveaux services dématérialisés :
-  en augmentant le nombre de procédures judiciaires accessibles en ligne ;
-  en ajoutant des procédures avec représentation obligatoire grâce à un réseau d’avocats ;
-  en proposant des services dédiés à des secteurs d’activités, notamment dans l’immobilier, les locaux commerciaux ou encore les procédures collectives.
Notre volonté est de créer un véritable cabinet en ligne tout en étant proche de nos clients au quotidien, comme aujourd’hui.

Regardez la vidéo de présentation de l’innovation et votez !

www.innovation-juridique.eu

Rédaction du Village de la Justice