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En Espagne, radiation possible des sociétés inactives avec des dettes du Registre du commerce et des sociétés. Par Fernando J. García Martín, Avocat.
Parution : vendredi 2 mars 2018
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La Direction générale des registres et des notaires (DGRN – Résolutions du 29/4/2011 et 1/8/2016) a déclaré qu’il n’y a aucune règle, d’un point de vue strictement administratif, qui conditionne la radiation d’une société au Registre du commerce et des sociétés espagnol à un manque d’actifs ou à une déclaration de cessation des paiements.

Dans la dernière de ses résolutions, la DGRN présente le cas d’une société qui, n’ayant qu’un seul créancier, ne pouvait pas établir une déclaration de cessation des paiements en vue d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire.

La DGRN reprend un des principes de base du système corporatif : pour radier une entreprise il est nécessaire d’avoir régler tous ses créanciers, et/ou d’avoir consigné ou consolidé ses crédits, et d’avoir fait la répartition de l’actif social le cas échéant.

Si le paiement des créanciers est impossible en raison de l’absence de biens, et que la faillite n’est pas non plus possible, la DGRN a déclaré la possibilité de radiation au Registre du commerce et des sociétés espagnol. Pour prouver cela, le solde de la liquidation dûment signé par le liquidateur sous sa responsabilité est suffisant.

L’extinction de la société et sa radiation au Registre du commerce et des sociétés espagnol ne portent pas atteinte aux créanciers puisque la société conserve sa capacité à détenir des droits et des obligations jusqu’à ce que tous les rapports juridiques en suspens aient été épuisés (articles 391.2 et 395.1 de « la Ley de Sociedades de Capital »). Les créanciers peuvent encore exercer leurs actions contre la société qui a cessé d’exister, conformément aux dispositions de l’art. 6 de la Loi de procédure civile et l’arrêt de la Cour Suprême du 24 mai 2017. Ceci, sans préjudice des autres actions en responsabilité qui peuvent être exercées contre les administrateurs et les liquidateurs dans les cas prévus par la loi.

Par conséquent, il n’y a aucune raison de continuer à maintenir dans le Registre du commerce et des sociétés espagnol des sociétés inactives qui manquent d’actifs et qui génèrent des désagréments ainsi que des frais de gestion comptable et fiscal importants.

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