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[Parution] "D’après modèles vivants".
Parution : samedi 8 décembre 2018
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"D’après modèles vivants" est un roman que l’on pourrait qualifier de docu-fiction livrant de façon crue la vie sur une année, celle de 1980, de cinq avocats du département imaginaire de la Haute Seine [1], dévoilant leur humanité, leur faiblesse et leur imprudence.
"D’après modèle vivants" est l’oeuvre d’un avocat honoraire écrivant sous le pseudo d’André Allais et édité par Publishroom, maison d’auto-édition.

Ce roman commence par une charade : "Mon premier est un homme de 63 ans, doyen de l’ordre. Mon deuxième est un homme de 52 ans, bâtonnier en exercice. Mon troisième est un homme de 25 ans, fils d’avocat. Ma quatrième est une femme de 40 ans, issue de l’université. Mon cinquième est un homme de 31 ans exerçant seul. Mon tout est un échantillon d’une belle ménagerie : le barreau d’Argençon"... Echantillon d’une profession intéressante à étudier.

Loin des thèmes de la legaltech, de l’intelligence artificielle, cette fiction est agréablement surannée, mais en la parcourant le lecteur peut se rendre compte que déjà en 1980, les avocats se questionnaient sur l’avenir de leur profession, sur ses inégalités, sur les difficultés rencontrées par certains d’entre-eux, sur les outils utiles à sa modernité...

Le Village de la Justice s’est entretenu avec l’auteur pour qu’il nous livre ses sentiments sur son ouvrage.

Quelles sont les motivations qui vous ont incité à écrire ce livre ?

André Allais : "Longtemps, il m’a semblé être indifférent à la quête de reconnaissance que je tenais pour un besoin d’amour galvaudé. Je me complaisais dans la solitude caractérisant une pratique professionnelle qui impose de se passer de l’approbation d’autrui. Cependant, il m’avait échappé qu’un trait commun aux praticiens du droit est de croire leur vécu porteur d’enseignement. Je me suis donc surpris à prendre des notes et à réunir une documentation. L’idée me vint alors d’en tirer une oeuvre de fiction."

Pourquoi avoir placé l’action du roman dans les années 80 ?

"Il s’agit même de l’année 1980 et, plus précisément, de mai à décembre. Cette époque m’a semblé suffisamment lointaine pour éliminer certaines contingences, mais suffisamment proche pour y rencontrer les idées agitées dans l’effervescence qui précède une grande échéance électorale."

Pourquoi avoir choisi ce titre « D’après modèles vivants » ?

"Ainsi que l’indique le narrateur initialement décidé à mener une enquête de terrain auprès de l’échantillon d’avocats livré par son correspondant local, les entretiens avec ceux-ci lui procurent une matière plus riche que prévu, de sorte que l’entreprise prit finalement le tour d’un docu-fiction construit autour de cinq personnages principaux."

Quel est le point fort que vous souhaitez mettre en avant dans votre roman ?

"Le propos du livre est de suggérer la complexité de chacun des personnages avec, selon la formule détournée de l’éminent juriste Laferrière, « ses faiblesses, ses passions, ses imprudences »."



Titre : D’après modèles vivants ;
Auteur : André Allais ;
EAN commerce : 9791023608113 ;
Maison d’auto-édition : Publishroom ;
Prix : 17,00 euros.

Propos recueillis par Marie Depay, Rédaction du Village de la Justice.

[1Département imaginé par l’auteur et situé sur les confins de la Champagne et de la Bourgogne.