La prison, « une impasse », un « système à bout de souffle ». Tels étaient les mots très forts d’Emmanuel Macron, en mars 2019. Des mots inédits chez un président de la République qui marque la prise de conscience chez les gouvernants d’une nécessaire évolution de l’usage qui est fait de la prison en France.

Durant cet entretien avec Marie Crétenot, une attention particulière est portée aux courtes peines de prison, à leur côté inutilement désocialisant (perte de liens sociaux, des minima sociaux, perte des liens familiaux). Peines pour lesquelles la Justice n’a ni les moyens ni le temps afin d’accompagner efficacement les personnes condamnées à ces courtes peines.
Sont donc évoquées les alternatives à cette incarcération de courte de durée.

Sont abordés également les sujets tels que la faisabilité de la baisse du nombre de détenus prévue par le projet de loi sur la réforme de la Justice 2018-2022, la créations de plus de 15.000 (7.000 livrées en 2022, et 8.000 ensuite) nouvelles places de prisons réparties dans des établissements avec plusieurs niveaux de sécurisation.

Marie Crétenot interpelle sur cette dure réalité que plus ont crée de places de prison, plus on incarcère... Depuis 30 ans que de nouveaux bâtiments sont construits, ils sont aussitôt remplis. Selon elle, pour contrer ce phénomène, il faudrait intervenir bien plus que nous le faisons actuellement sur les facteurs de l’inflation carcérale.

L’entretien se conclut sur une présentation des différents systèmes d’incarcération en France et ailleurs en Europe ; sur la nécessaire évolution du modèle pénitentiaire plus proche de la vie telle qu’elle est hors des barreaux, pour que l’incarcération ne soit pas vide de sens et donc vaine.

Ecoutez l’intervention de Marie Crétenot en cliquant sur l’image ci-dessous :