Il n’y a pas que la technique du Droit dans la vie d’un avocat, il y a aussi la culture, la nature, les contacts sociaux, l’amitié... C’est le message que souhaite faire passer aux lecteurs l’avocat Loïc Tertrais dans son dernier roman : La quête de Maître Fulano.
Un roman emprunt de légèreté, de poésie et d’un brin d’écologie, où la littérature et la philosophie sont mises en valeur. Une sorte de roman d’apprentissage à l’envers où le personnage principal doit se défaire de ses habitudes et réapprendre la vie.

Ce roman proposé par Loïc Tertrais, relate l’histoire d’un avocat, comme tant d’autres, Maître Fulano, qui s’est progressivement enlisé non dans la malhonnêteté, mais dans la routine, la technique, l’égoïsme, les mondanités… Avec l’arrivée d’un jeune confrère qui le questionne et le bouscule dans ses croyances et habitudes professionnelles, Maître Fulano va progressivement changer, voire muer et retrouver la flamme du métier et le sens de la Justice par la littérature, la beauté, la nature, la culture et le spirituel dans toute son étendue.
Un roman où l’Homme devient libre par la culture et l’ouverture à tout ce qui l’entoure.

Rencontre avec l’auteur de ce roman qui donne à réfléchir.

Quelles sont vos motivations à réaliser ce roman ?

Loïc Tertrais : « L’histoire illustre que le bonheur n’est pas dans une vie lisse et bourgeoise : belle profession, confort matériel, mondanités mais dans la recherche d’une vie libre c’est à dire nourrie de littérature, de beauté, de culture, de vie au grand air et de spirituel dans toute son étendue. »

A qui s’adresse t-il ?

« Le roman raconte la transformation intérieur d’un avocat, Maître Fulano. Fulano signifie "untel" (chacun de nous) en Espagnol. C’est donc un roman qui s’adresse aux avocats mais aussi à toute personne férue de culture contre la technique envahissante aux prétentions abusives. »

Quel message souhaitez-vous faire passer par votre écrit ?

« Dans le Petit Prince, l’enfant montre à l’adulte un dessin de boa qui digère un éléphant. L’adulte n’y voit qu’un chapeau. L’enfant, de guerre lasse, se met à la portée de la grande personne “Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable” [1].
Ce roman veut donc signifier que "L’excès de la vie de travail nous masque encore que la vie en poésie est un aspect central de la vie personnelle et devrait compter dans notre pain quotidien" [2]. »

S’il ne fallait en retenir qu’un, quel est selon vous le point fort de votre roman ?

« Le plaisir d’un roman : une histoire drôle et surprenante. La profondeur d’un conte philosophique : une histoire de libération intérieure qui peut rejoindre le lecteur. »

Ce roman reflète t-il une part de vous même ?

« Peut être un côté "in-tranquille". Je suis persuadé qu’il existe une inquiétude qui rend heureux : l’inquiétude de l’être qui a pour propriété essentielle de nous mettre en route. Ainsi, quand on demanda à Gurgand si le fait de partir en pèlerinage était un moyen de sauver son âme, il eut cette réponse fulgurante : “Moi j’appellerais ça l’inquiétude. L’inquiétude ça pousse au départ, ça fait bouger, ça fait sortir de sa maison, ça fait sortir de soi. L’inquiétude…” [3] ».

Informations :
 Titre : La quête de Maître Fulano ;
 Auteur : Loïc Tertrais ;
 Editeur : Pierre Téqui ;
 ISBN : 978-2-7403-2351-9
 Date de sortie : août 2021 ;
 Prix : 15 euros ;
 Pages : 133.

Marie Depay, Rédaction du Village de la Justice.