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Abandon de poste = démission présumée et exclusion du régime d’assurance chômage. Par Frédéric Chhum, Avocat.
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Parution : vendredi 7 octobre 2022
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Le décret n° 2023-275 du 17 avril 2023 relatif à la mise en œuvre de la présomption de démission en cas d’abandon de poste a été publié au journal officiel le 18 avril 2023.
La présomption de démission est donc applicable à compter du 19 avril 2023 (soit le lendemain de la publication au JO).
Au premier semestre 2022, 70% des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé seraient motivés par un abandon de poste (Etude Dares février 2023).
Article mis à jour par son auteur en avril 2023.
L’article 4 de la loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi prévoit une exclusion du régime d’assurance chômage pour les salariés qui abandonnent leur poste.
La loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 intègre un nouvel article L1237-1-1 du Code du travail qui prévoit une présomption de démission du salarié qui abandonne son poste et donc son exclusion de l’assurance chômage.
Le salarié peut toutefois saisir le conseil de prud’hommes directement devant le bureau de jugement et faire requalifier la démission en licenciement aux tords de l’employeur pour bénéficier de l’assurance chômage.
Dans sa décision du 15 décembre 2022, le Conseil constitutionnel a validé l’intégralité de la loi Marché du travail.
L’article L1237-1-1 du Code du travail, qui ne méconnaît aucune autre exigence constitutionnelle, est conforme à la Constitution, a affirmé le conseil constitutionnel.
L’article L1237-1-1 nouveau du Code du travail dispose que :
« Le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure à cette fin, par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge, est présumé démissionnaire. Le salarié qui conteste la rupture de son contrat de travail sur le fondement de cette présomption peut saisir le conseil de prud’hommes.
L’affaire est directement portée devant le bureau de jugement, qui se prononce sur la nature de la rupture et les conséquences associées. Il statue au fond dans un délai d’un mois à compter de sa saisine.
Un décret en Conseil d’État détermine les modalités d’exécution du présent article ».
Le décret du 17 avril 2023 détermine les modalités d’exécution de l’article L1237-1-1 du Code du travail.
Cet article vise à exclure du bénéfice de l’assurance chômage les salariés licenciés pour abandon de poste.
Etonnement, l’article L1237-1-1 ne tend pas à modifier la convention d’assurance chômage mais le Code du travail.
Selon le nouvel article L1237-1-1 du Code du travail, le salarié qui abandonne son poste serait à l’avenir « présumé démissionnaire ».
Il pourrait ensuite saisir directement devant le bureau de jugement le conseil de prud’hommes pour faire juger que la rupture s’analyse en un licenciement sans cause.
Et ensuite obtenir l’attestation Pole Emploi, sésame indispensable pour obtenir les allocations Pole Emploi.
Selon nous, le nouvel article L1237-1-1 du Code du travail est critiquable pour les raisons suivantes :
2.1) 70% des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé seraient motivés par un abandon de poste.
Au 1er semestre 2022, environ 70% des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé seraient motivés par un abandon de poste.
Cela représente 123 000 salariés, dont 116 000 en CDI. Dans les trois mois suivant l’abandon de leur CDI, 55 % des personnes s’inscrivent à Pôle emploi et 37% accèdent au moins une fois à un nouvel emploi (Etude Dares février 2023).
2.2) La démission ne se présume pas.
La démission est l’acte par lequel le salarié fait connaître à son employeur sa décision de résilier son contrat de travail (Mémento Pratique Lefebvre 2022, n° 69005).
Elle doit résulter d’une volonté claire et non équivoque du salarié.
Instituer une présomption de démission serait totalement changer de paradigme sur le droit de la démission.
2.3) Jusqu’à présent, quel que soit le motif licenciement (faute grave ou lourde, économique), un salarié est éligible aux allocations chômage dès lors qu’il a travaillé au moins 6 mois au cours des 24 ou 36 derniers mois, qu’il est involontairement privé d’emploi et qu’il réside en France métropolitaine, dans un département d’outre-mer ou bien dans une collectivité d’outre-mer concernée par ce régime [1].
Si la loi est promulguée, cela revient à mieux traiter un salarié licencié pour faute lourde (c’est-à-dire licencié avec l’intention de nuire à son employeur) qu’un salarié qui abandonne son poste !
2.4) Le nouvel article L1237-1-1 du Code du travail prévoit que le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour faire juger que la « démission présumée » s’analyse en licenciement sans cause.
Ceci est un leurre.
En pratique, il sera quasiment impossible au salarié d’être jugé dans un délai d’un mois.
Si l’affaire est audiencée dans un délai d’un mois, le salarié s’expose à une demande de renvoi de l’affaire, pour que son employeur (ou son conseil) puisse mettre en état son dossier.
En pratique, le salarié a peu de chance d’obtenir un jugement avant plusieurs mois.
Ce qui le dissuadera probablement de frapper à la porte de Pole Emploi pour réclamer des allocations.
2.5) Le salarié pourra toutefois, s’il n’a pas retrouvé d’emploi après 4 mois (121 jours) et s’il justifie de recherches d’emploi suffisantes, demander à bénéficier des allocations chômage après être passé devant une commission paritaire de Pole Emploi [2].
3.1) Saisine du conseil de prud’hommes par le salarié pour faire produire la « démission présumée » les effets d’une prise d’acte aux tords de l’employeur.
Le salarié pourra saisir le conseil de prud’hommes pour que ce dernier fasse produire à sa « démission présumée » en prise d’acte aux tords de l’employeur.
S’il peut justifier d’une faute grave de son employeur, le salarié pourra demande au conseil de prud’hommes faire produire à sa « démission présumée » les effets d’un licenciement nul (en cas de harcèlement moral) ou sans cause réelle et sérieuse (en cas de faute grave).
3.2) Le licenciement pour abandon de poste reste t-il ouvert à l’employeur ?
Selon nous, rien n’interdit à l’employeur de notifier au salarié qui abandonne son poste un licenciement après l’entrée en vigueur de la loi ci-après.
Cela lui évitera le risque judiciaire décrit au paragraphe 4.1 ci-dessus inhérent à toute procédure.
En effet, sauf modification sur ce point, Pole Emploi ne vérifie pas le motif de licenciement.
Selon le Questions-Réponses publié par le ministère du travail, actualisé le 18 avril 2023, « si l’employeur désire mettre fin à la relation de travail avec le salarié qui a abandonné son poste, il doit mettre en œuvre la procédure de mise en demeure et de présomption de démission. Il n’a plus vocation à engager une procédure de licenciement pour faute ».
A notre sens, l’article L1237-1-1 n’interdit pas à un employeur de procéder à un licenciement pour abandon de poste.
En effet, l’article R1237-13 du Code du travail prévoit que « l’employeur qui constate que le salarié a abandonné son poste et entend faire valoir la présomption de démission prévue à l’article L1237-1-1 le met en demeure ».
Ainsi, selon nous, la mise en demeure n’est obligatoire que pour l’employeur qui entend se prévaloir de la présomption de démission.
Un employeur pourrait donc préférer ne pas se prévaloir de cette présomption et choisir la voie du licenciement pour faute grave, notamment pour éviter le risque judiciaire inhérent à cette nouvelle procédure.
La motivation du conseil constitutionnel pour valider l’article L1237-1-1 du Code du travail est la suivante :
L’article 4 de la loi insère au sein du Code du travail un nouvel article L1237-1-1 instituant une présomption de démission du salarié en cas d’abandon de poste.
Les députés requérants soutiennent que, en assimilant l’abandon de poste à une démission, ces dispositions priveraient du bénéfice du régime d’assurance chômage des personnes conduites à abandonner leur poste pour des motifs indépendants de leur volonté. Il en résulterait une méconnaissance du onzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946.
Ils reprochent en outre à ces dispositions d’instituer une différence de traitement, au regard du droit à indemnisation au titre de l’assurance chômage, entre les salariés en situation d’abandon de poste selon que leur employeur procède au licenciement ou se prévaut de la présomption de démission qu’elles instaurent. Elles seraient ainsi contraires au principe d’égalité devant la loi.
Les dispositions contestées prévoient que le salarié qui a abandonné volontairement son poste est présumé avoir démissionné s’il ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure par son employeur de justifier de son absence et de reprendre son poste dans un certain délai. En application de l’article L5422-1 du Code du travail, elles peuvent ainsi avoir pour effet de priver le salarié concerné de son droit à l’allocation d’assurance des travailleurs privés d’emploi.
Ces dispositions sont susceptibles de porter atteinte au droit d’obtenir un emploi, garanti par le cinquième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux exigences constitutionnelles mentionnées au paragraphe 16.
Toutefois, en premier lieu, d’une part, les dispositions contestées ne s’appliquent que dans le cas où le salarié a volontairement abandonné son poste. Il ressort des travaux préparatoires que l’abandon de poste ne peut pas revêtir un caractère volontaire si, conformément à la jurisprudence constante de la Cour de cassation, il est justifié par un motif légitime, tel que des raisons médicales, l’exercice du droit de grève, l’exercice du droit de retrait, le refus du salarié d’exécuter une instruction contraire à la réglementation ou encore son refus d’une modification unilatérale d’un élément essentiel du contrat de travail.
D’autre part, le salarié ne peut être réputé démissionnaire qu’après avoir été mis en demeure, par son employeur, de justifier d’un tel motif et de reprendre son poste dans un délai déterminé, qui ne peut être inférieur à un minimum fixé par décret en Conseil d’État.
En second lieu, la présomption de démission instituée par les dispositions contestées est une présomption simple, qui peut donc être renversée par le salarié qui entend contester la rupture de son contrat de travail. Le conseil de prud’hommes saisi d’une telle contestation statue alors au fond, sans conciliation préalable, dans un délai d’un mois à compter de sa saisine.
Il résulte de ce qui précède que le grief tiré de la méconnaissance des exigences constitutionnelles précitées doit être écarté.
Par ailleurs, les dispositions contestées, qui n’instituent par elles-mêmes aucune différence de traitement, ne méconnaissent pas le principe d’égalité devant la loi.
Par conséquent, l’article L1237-1-1 du Code du travail, qui ne méconnaît aucune autre exigence constitutionnelle, est conforme à la Constitution.
La loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 entre en vigueur à compter du 23 décembre 2022.
Ces dispositions ne seront applicables qu’aux ruptures de contrat de travail (démission ou licenciement) postérieures au 23 décembre 2022.
Toutefois, les dispositions sur l’abandon de poste et l’article L1237-1-1 du Code du travail n’entreront en vigueur qu’après la publication du décret d’application qui prévoira les modalités pratiques d’application du texte.
Le décret n° 2023-275 du 17 avril 2023 est relatif à la mise en œuvre de la présomption de démission en cas d’abandon de poste volontaire du salarié.
Le décret insère une section 4, intitulée « démission », au sein du chapitre VII du titre III du livre II de la première partie du code du travail.
Au sein de cette section 4 ; figure l’article R1237-13 qui dispose que :
« l’employeur qui constate que le salarié a abandonné son poste et entend faire valoir la présomption de démission prévue à l’article L1237-1-1 le met en demeure, par lettre recommandée ou par lettre remise en main-propre contre décharge, de justifier son absence et de reprendre son poste.
Dans le cas où le salarié entend se prévaloir auprès de l’employeur d’un motif légitime de nature à faire obstacle à une présomption de démission, tel que, notamment, des raisons médicales, l’exercice du droit de retrait prévu à l’article L4131-1, l’exercice du droit de grève prévu à l’article L2511-1, le refus du salarié d’exécuter une instruction contraire à une réglementation ou la modification du contrat de travail à l’initiative de l’employeur, le salarié indique le motif qu’il invoque dans la réponse à la mise en demeure précitée.
Le délai mentionné au premier alinéa de l’article L1237-1-1 ne peut être inférieur à quinze jours. Ce délai commence à courir à compter de la date de présentation de la mise en demeure prévue au premier alinéa ».
Ce décret entre donc en vigueur le 19 avril 2023.
Ce décret d’application vient apporter plusieurs précisions sur le régime de l’abandon de poste valant présomption de démission.
Ainsi, bien que ce soit l’employeur qui décide du délai de réponse dont dispose le salarié après réception de la mise en demeure, ce délai ne peut pas être inférieur à 15 jours à compter de la date de présentation de la mise en demeure.
Par ailleurs, le décret prévoit une liste d’exceptions à la présomption de démission :
Des raisons médicales ;
L’adverbe « notamment » ayant été utilisé, cette liste n’est pas limitative, et il reviendra donc à la jurisprudence de découvrir d’autres exceptions à cette présomption de démission.
Le décret laisse donc une place à un potentiel contentieux futur.
Sources.
Décret n° 2023-275 du 17 avril 2023
Questions-Réponses - Présomption de démission en cas d’abandon de poste volontaire du salarié [3]
Conseil constitutionnel décision n° 2022-844 DC du 15 décembre 2022.
Amendement n°276 du 30 septembre 2022.
Combien de salariés abandonnent leur poste et que deviennent-ils ?
Décret abandon poste chômage
Frédéric Chhum avocat et ancien membre du Conseil de l\'ordre des avocats de Paris (mandat 2019 -2021) CHHUM AVOCATS (Paris, Nantes, Lille) [->chhum@chhum-avocats.com] www.chhum-avocats.fr http://twitter.com/#!/fchhumBonjour, cet amendement est-il rétroactif pour une personne percevant deja des allocations chômage pour abandon de poste ?
Cher Monsieur,
Cette disposition si elle est adopté définitivement ne sera pas rétroactive.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
Bonjour,
Sait on quand cet amendement s’appliquera et sera effectif ? Et que se passe t’il alors pour les personnes dons la procédure de licenciement est en cours ?
Je vous remercie par avance.
Cordialement
Bonjour
À partir de quand cet amendement sera-t-il applicable ?
Merci pour votre réponse.
Bien cordialement
Bonjour
Le texte sera applicable dès la publication de la loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi au Journal officiel.
Il ne sera applicable que pour les ruptures postérieures à publication de la loi au Journal Officiel.
Attention ce texte n’est pas définitivement voté à ce jour. Il pourrait être amendé ou supprimé par le sénat.
Bien à vous
Avez-vous une idée d’une date plausible d’application ?
J’ai vu qu’elle allait être présentée au sénat le 25 Octobre , le temps de la promulguée et de la publier au journal officiel combien cela peut-il mettre ? (Surtout que l’amendement fait partie d’un projet de loi plus global).
Et qui serait concernés ? Toutes les personnes déjà inscrites à pôle emploi ou seulement les nouveaux cas ?
Merci de vos lumières
Cher Monsieur
La loi sera applicable dans plusieurs semaines le temps du vote et de la publication de la loi.
Attention ce projet de loi pourrait être modifié.
Par ailleurs, si le texte est voté en l’état, cela ne sera applicable qu’aux ruptures postérieures à l’entrée en vigueur de la loi.
Bien à vous
Bonjour,
Savez vous le délais entre le débat au sénat entre le 25 et le 27 octobre, la promulgation et la publication au journal officiel.
Est ce que ce sera pour 2022 ou plutôt début 2023 ?
Merci
Bonjour,
Il faut compter plusieurs mois donc a priori, plutot 2023.
Attention la disposition litigieuse (abandon de poste = exclusion assurance chômage) pourrait être retirée par le Sénat.
A suivre
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
Bonjour,
Le sénat semble valider les dispositions de la loi présentée à l’assemblée
Est-ce que la publication au JO pourrait se faire d’ici fin de l’année ?
Sans entrer dans le détail de ma situation compliquée, j’aimerais avoir votre avis sur le fait que cette loi, si validée, puisse entrer en vigueur dès décembre 2022.
Merci d’avance
Bien à vous
Bonjour,
Le projet de loi doit être adopté définitivement par l’Assemblée nationale.
Je ne connais pas la date de publication au Journal officiel.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
bonjour,
Le sénat à adopté l’amendement concernant l’abandon de poste, mon entretien est le 9 novembre suite à mon abandon de poste du 3 octobre avec un licenciement pour le 24 novembre.
Pensez vous que d’ici le 24 novembre la loi sera promulgué ?
Merci pour votre retour
Bonjour,
La loi ne sera pas promulguée avant le 24 novembre.
Vous percevrez l’assurance chômage.
Bien à vous
Bonjour
A ce jour, l’abandon de poste = suppression de l’assurance chômage a t elle été voté ? peut elle encore changer ?
Sinon quand va t elle rentrer en vigueur ? (une période approximative)
Merci d’avance.
Cordialement
bonjour,
Est-ce que la réforme dispense l’employeur d’une procédure de licenciement (employeur uniquement tenu à l’envoi d’une mise en demeure).
Est-ce que la réforme dispense l’employeur de l’émission des documents de fin de contrat ? Quid du solde de tout compte ? (IL/ICP).
Merci
Bonjour,
Rien n’interdit à l’employeur de procéder à un licenciement pour abandon de poste.
Il devra bien évidemment remettre les éléments de solde de tout compte et documents de rupture.
Bien à vous,
Bonjour, comme j’ai cru le comprendre si un commun accord est trouvé avec l’employeur, l’employeur peut toujours décidé de licencier pour faute grave et donc ouvrir les droits à l’ARE ? En fait le choix lui reviens de juger si c’est une faute grave ou une démission c’est bien cela ? Merci d’avance
Cher Monsieur,
Oui l’employeur peut licencier pour faute grave s’il le souhaite.
C’est ce que je mets dans mon article.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
Bonjour à ce jour pensez vous que la promulgation de la loi concernant l’abandon de poste entrera en vigueur fin 2022 ou début 2023 ? Si la procédure de licenciement est en cours au mois de décembre l’accès au chômage est il possible ou non ? Merci de votre réponse !
Je suis dans la même situation pour mon abandon de post car rupture conventionnel non accorder , mais je ne sait pas si on aura le droit au chômage si on fait la demande de chômage fin décembre
Bonjour,
Attention l’article sur l’abandon de poste ne sera applicable qu’après la publication d’un décret d’application.
La publication du décret peut prendre quelques jours voire aussi quelques mois.
Par ailleurs le conseil constitutionnel est saisi de cette disposition. Il pourrait considérer qu’elle est contraire à la constitution : dans ce cas, elle n’entrera jamais en vigueur. Le conseil constitutionnel doit rendre sa décision au plus tard le 18 décembre 2022.
Enfin, même si le texte passe, l’employeur aura toujours 2 possibilités :
. vous considérer comme démissionnaire ;
. ou vous licencier pour faute grave. Dans ce cas, vous percevrez le chômage.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM Avocat Paris
Bonjour à tous
Quelle est la date d’application de cette loi ? Est-ce le 1er février ?
Et sinon l’employeur pourra-t-il tout de même licencier pour faute grave même après application de cette loi ? Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Est ce que les contractuels de la Fonction publique territoriale sont dans le périmètre de la loi, ?
Ils ne sont éligibles ni à la rupture conventionnelle ni à la rupture d’un commun accord !
Merci pour votre éclairage
Est ce que les contractuels de la Fonction publique territoriale sont dans le périmètre de la loi, ?
Ils ne sont éligibles ni à la rupture conventionnelle ni à la rupture d’un commun accord !
Merci pour votre éclairage
La loi modifie le code du travail.
Sauf erreur, cela ne s’applique pas à la fonction publique territoriale.
Bien à vous,
En tant qu’employeur je suis sans cesse confrontée à des personnes qui travaillent les 6 mois minimum pour pouvoir ensuite toucher le chômage ! Au bout de 6 mois ils essaient de négocier une rupture conventionnelle et en cas de refus, ils abandonnent le poste pour pouvoir quand même toucher le chômage. Cela coûte des fortunes à l’Etat et cela est financé avec nos impôts. Donc bravo à cette nouvelle loi qui empêchera beaucoup de gens de profiter du système…
Bonjour,
Lorsque vous dîtes que le texte ne s’appliquera qu’aux rupture de contrats postérieur à la promulgation de la loi, cela signifie t il que si j’abandonne mon poste aujourd’hui je risquerai d’être concernée si la loi est promulgué le 18 décembre ? Car la rupture de contrat de travail à un délais ?
Merci d’avance.
Bonjour,
Lorsque vous dîtes que le texte ne s’appliquera qu’aux rupture de contrats postérieur à la promulgation de la loi, cela signifie t il que si j’abandonne mon poste aujourd’hui je risquerai d’être concernée si la loi est promulgué le 18 décembre ? Car la rupture de contrat de travail à un délais ?
Merci d’avance.
Le texte vise un décret d’application pour que cela soit applicable.
Selon moi, le décret ne sera pas publié avant le 1er janvier 2023.
Et puis le conseil constitutionnel pourrait retoquer le texte !
A suivre
Bonjour. Si le décret est signé il y aura une date de mise en.place ? J"ai lu 1er février 2023 ? Si l abandon de poste est de novembre 2022...l employeur à 2 mois pour faire l administratif pour pôle emploi donc janvier 2023. Est ce la date du licenciement par la lettre de l employeur ou bien la date d annonce de l abandon de poste qui sera retenue pour pole emploi et l ARE ? Merci pour votre retour d informations. Cordialement
Bonjour
On parle beaucoup de l’employé, mais depuis 2 ans que je crée des emplois, je suis confronté au problème de l’absentéisme injustifié et répété. Nous embauchons des apprentis qui viennent quand ils ont envie ! On se croirait au centre aéré ! Nous embauchons le nombre d’apprentis nécessaire pour faire tourner l’épicerie (sociale et solidaire) mais pas plus car on ne peux pas financièrement. Quand j’en ai 3 sur 5 qui ne sont pas là cela met en danger l’organisation, la propreté de l’épicerie et apparemment si on licencie pour abandon de poste on a de gros risque de se retrouver aux prud’homme et en tors. Celle loi est très bien quand on a ce problème. Tous les professionnels avec qui je travaille ont les mêmes problème avec des personnes plus âgées également. C’est une bonne chose qu’on puisse libérer un emploi pour quelqu’un d’autre qui viendra travailler. Pouvez vous nous dire dans combien de temps à peut prêt le décret sortira ?
Merci
Bonjour,
J’envisage d’effectuer un abandon de poste dès Janvier pour être licencié avant le 1er Février.
Compte-tenu de la loi du 21 Décembre, quelle est la meilleure chose à faire pour m’assurer le chômage ? Aurais-je dû me faire licencier plus tôt pour assurer le coup ?
Merci de votre réponse,
Cordialement
Bonjour,
je dois être licencié pour faute grave "abandon de poste" au 30/12/2022. Aurais-je droit au chômage ou pas ?
Le décret n’est toujours pas publié au 26/12/2022. J’aimerais avoir confirmation SVP.
Merci.
Imagions que j ’abandonne mon poste cette semaine et que le décret n’est toujours pas publié.
Apres trois lettres recommandées envoyées par mon employeur : abandon de poste et/ou licenciement avec allocation chômage en application de l’ancienne loi ? Démission considérée sans allocation chômage en application de la nouvelle loi ?
Imagions que j ’abandonne mon poste cette semaine et que le décret n’est toujours pas publié.
Apres trois lettres recommandées envoyées par mon employeur : abandon de poste et/ou licenciement avec allocation chômage en application de l’ancienne loi ? Démission considérée sans allocation chômage en application de la nouvelle loi ?
Réponse CHHUM AVOCATS.
Votre employeur pourra toujours vous licencier pour faute grave suite à un abandon de poste.
Nous n’avons pas le décret mais ce dernier ne pourra pas dire autre chose selon moi.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
Dois-je comprendre que la loi n’est pas d’application immediate vu qu’il n’y a pas encore de décret ?
Exemple : j’abandonne mon poste dans le mois, la procédure suit son court jusqu’à fin janvier debut février mais le décret n’est pas encore pris suis-je démissionnaire ou simple licenciement ?
Imagions que j ’abandonne mon poste cette semaine et que le décret n’est toujours pas publié.
Apres trois lettres recommandées envoyées par mon employeur : abandon de poste et/ou licenciement avec allocation chômage en application de l’ancienne loi ? Démission considérée sans allocation chômage en application de la nouvelle loi ?
L’application de la disposition nécessite la publication du décret.
Comme je l’écrit sous réserve du décret, dans l’article l’employeur aura le choix :
. vous considérer comme démissionnaire ;
. vous licencier pour faute grave.
Bien à vous,
Frédéric CHHUM
Bonjour,
Que se passe-t-il en cas d’abandon de poste durant une période d’essai ?
Merci.
Bonjour,
Que se passe-t-il en cas d’abandon de poste durant une période d’essai ?
Merci.
Réponse
Le dispositif s’appliquera a priori.
Il faut attendre le décret d’application néanmoins.
Je vous remercie Maître de votre réponse.
Une petite question complémentaire : si l’abandon de poste date de fin décembre, est-ce que cette réforme s’appliquera ?
Bien à vous.
Je vous remercie Maître de votre réponse.
Une petite question complémentaire : si l’abandon de poste date de fin décembre, est-ce que cette réforme s’appliquera ?
Réponse CHHUM AVOCATS
Cher Monsieur,
Pour un abandon de poste de fin décembre 2022, selon moi, la "réforme" n’est pas applicable car le décret n’est pas encore paru à ce jour.
Cordialement,
Frédéric CHHUM
Bonjour Maître,
Si j’ai bien compris, sur l’abandon de poste, tant que le décret n’est pas publié, rien ne change, et la présomption de démission ne s’applique pas ?
Donc tant que le décret n’est pas publié, on sera juste licencié pour faute ?
Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous présente, Maître, mes sentiments les plus sincères.
En vous remerciant d’avance, cordialement.
Bonjour,
Si cela peut vous aider/rassurer, j’ai fait un abandon de poste le 14/12/2022, lettre de mise en demeure de reprendre le travail le 18/01/2023 (sans délais précisé), et enfin licencié pour faute grave par lettre recommandée le 07/02/2023.
La présomption de démission ne peut pas encore être appliquée tant que le décret n’est pas publié au journal officiel !
Bonjour Maître,
J’ai une petite question : Le décret d’application n’a pas été publié.
La loi s applique t elle ?
Merci
Bonjour
si l’employeur a le choix soit de licencier, soit de présumer la démission, est ce que Pole Emploi ne contrôle pas les lettre de licenciement par ailleurs ? Ne risquent ils pas de refuser l’indemnisation dès lors que les mots abandon de poste sont utilisés en licenciement ?
vous en remerciant,
cordialement
Bonjour
si l’employeur a le choix soit de licencier, soit de présumer la démission, est ce que Pole Emploi ne contrôle pas les lettre de licenciement par ailleurs ? Ne risquent ils pas de refuser l’indemnisation dès lors que les mots abandon de poste sont utilisés en licenciement ?
vous en remerciant,
cordialement
Réponse CHHUM AVOCATS
Pôle emploi n’a pas le pouvoir de contrôler le motif de licenciement en l’état des textes actuels au 11 février 2023.
Des lors que le salarié se présente à Pôle Emploi avec une attestation Pôle Emploi avec la mention licenciement il doit être indemnisé.
La seule exception est le cas où la qualité de salarié est contestée par Pôle Emploi car l’intéressé n’a pas de lien de subordination et est assimilé à l’employeur.
Bien à vous
Bonjour,
N’ayant pas tout bien compris je me permet de poser la question.
Lors d’un abandon de poste qui amène à un licenciement pour faute grave. Pôle emploi prend en compte le licenciement ou l’abandon de poste ?
Merci pour votre réponse
Bonjour,
Quid d’un salarié qui abandonne son poste durant sa période d’essai ? Etant donné qu’un salarié toujours en période d’essai ne peut démissionner, est-ce que son abandon de poste peut se présumer en démission tout de même ?
Bonjour,
Je vous pose la question car je suis dans un tel cas : quid d’une personne qui est absente (donc abandonne son poste) depuis exactement le 17 avril, sachant que le décret a été validé le 18 avril 2023 ?
Ce décret est il valable ?
Merci.