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9 soft skills essentielles à développer dans le secteur du droit.
Parution : mardi 26 mars 2024
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Dans les métiers du droit, il est fréquent d’associer « réussite » et « connaissances juridiques ». Si elles sont bien évidemment indispensables, les soft skills sont tout aussi essentielles. Et pour cause, ces savoir-être regroupent l’ensemble des compétences comportementales, cognitives et émotionnelles que tout professionnel mobilise dans son métier et ses relations de travail.

Zoom sur 9 soft skills à développer dans les métiers juridiques...

1/ La négociation

Les juristes (en particulier les avocats) sont fréquemment amenés à gérer des litiges. La négociation est donc au cœur de leur métier, l’enjeu étant de trouver un terrain d’entente entre les parties. Or, l’art de la négociation demande de mobiliser un certain nombre de capacités qui ne sont pas nécessairement innées : écoute, sens de l’observation, persuasion, maîtrise de ses émotions, prise de parole, réactivité…

2/ La gestion du temps et le sens de l’organisation

Le droit est un secteur rythmé par des procédures avec des dates butoirs à respecter. Un oubli ou une mauvaise organisation peut, par exemple, mettre en péril une procédure de licenciement économique et engager la responsabilité de l’entreprise pour vice de forme. Il est donc important de savoir gérer son temps et de planifier son activité et ses dossiers de façon à respecter les délais de procédure.

Comment répartir sa charge de travail ? Quelles sont les priorités ? Comment gérer les urgences ? Quels outils utiliser ? Autant de questions à se poser pour créer une organisation efficace.

3/ Le leadership

Le leadership est la capacité à motiver, inspirer, définir une vision et prendre des décisions dans l’intérêt du client ou de l’entreprise. Cette compétence est particulièrement importante pour les juristes en entreprise qui managent une équipe et les associés en cabinet qui ont des collaborateurs.

Si le leader directif et autoritaire a longtemps été la figure la plus représentée en entreprise et surtout en cabinet, elle doit être remplacée par un leadership plus bienveillant, humain et collaboratif. En effet, près d’un tiers des avocats arrêtent d’exercer avant leur deuxième année d’activité et 20 000 envisageraient de changer de métier (sondage CNB) en raison des conditions de travail difficiles.

4/ La gestion du stress

L’environnement de travail est propice au stress lorsque les juristes font face à une surcharge de travail, à des responsabilités importantes ou à des objectifs trop ambitieux. Or, lorsqu’il dure dans le temps, le stress impacte la santé mentale et physique. Savoir gérer son stress est donc important pour les professionnels du droit. C’est un moyen de préserver leur bien-être. Sans cela, les risques d’épuisement, de surmenage et de burn-out sont élevés. Tout comme le turn-over.

Alors, comment faire ?

Être capable de gérer son stress demande de ne pas se laisser submerger par ses émotions lors des prises de décision. Ensuite, il s’agit de reconnaître les signes avant-coureurs du stress et agir en conséquence (savoir dire non, solliciter de l’aide) pour éviter un burn-out et des répercussions sur ses collègues de travail et ses clients.

5/ La capacité à s’adapter (en particulier à la technologie et à l’IA)

Le droit est un secteur en mouvement perpétuel qui oblige les juristes à être en veille constante sur les évolutions législatives, réglementaires et jurisprudentielles. Aujourd’hui, le droit se digitalise et s’adapter au changement va au-delà du cadre légal. L’arrivée des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle contraint les professionnels du droit à repenser leur métier à l’aune de ces nouveaux outils.

À titre d’exemple, ChatGPT peut aujourd’hui aider les juristes dans certaines tâches : synthèse de documents, résumé d’un projet de loi ou d’une jurisprudence, rédaction d’actes juridiques, analyse d’une étude… C’est un outil qui permet de gagner du temps et d’être plus efficace.

6/ La communication interpersonnelle

« Nonobstant », « attendu », « motif réel et sérieux » … Le droit a son propre jargon. Pour se faire comprendre par les non-juristes, il est préférable de traduire ces expressions en termes simples ou tout au moins d’expliquer leur sens.

Être un bon communicant, c’est aussi faire preuve d’écoute envers ses clients et ses collègues de façon à garantir des relations et des échanges sains, fluides et basés sur la confiance.

7/ La prise de parole en public

68% des Français affirment ressentir de la peur ou du stress lorsqu’ils doivent prendre la parole en public (étude réalisée par la société Kalee). Pourtant, c’est un exercice fréquent, en particulier pour les avocats qui plaident. La capacité à présenter ses arguments de manière structurée et à avoir un discours engageant est indispensable.

Des exercices de respiration, l’entraînement, le travail de la posture, la préparation du discours ou du plaidoyer ainsi que la maîtrise du silence permettent d’appréhender plus sereinement les prises de parole en public.

8/ L’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle est la capacité d’un individu à reconnaître ses propres émotions, celles des autres et à utiliser les informations qu’elles lui transmettent pour agir de manière optimale : construire des relations saines et pérennes, prendre des décisions justes, s’adapter au changement, développer sa capacité de résilience.

Le chercheur Daniel Goleman a conclu que les personnes qui développent leur capacité à connaître et à reconnaître leurs émotions conduisent mieux leurs vies personnelles et professionnelles. Ceux qui ont la maîtrise de leurs émotions supportent mieux les revers et les contrariétés de la vie au travail, et sont donc plus résilients. Ses travaux ont également permis de conclure que ces individus savent s’auto-motiver et sont généralement très productifs, efficaces et engagés.

Dans la mesure où les juristes sont des spécialistes de la loi, ils sont amenés à traiter des sujets complexes qui peuvent engager leur responsabilité ou celle de l’entreprise, et à manipuler des données sensibles. Les avocats ou les professionnels exerçant en association sont aussi exposés à la détresse, au désarroi et à la souffrance de leurs clients. Ces situations sont fortes en émotions. Savoir les gérer est alors essentiel pour garder la « tête froide » et avoir une distance suffisante avec les personnes qu’ils représentent.

9/ La créativité

Les métiers du droit sont conventionnels. Pour autant, la créativité est une compétence utile pour sortir du statu quo, appréhender un problème sous un autre angle et trouver de nouvelles façons de le régler.

Pour conclure, développer les soft skills des juristes est une nécessité tant sur le plan de la performance que sur le plan de l’épanouissement. Chez Comundi, nous proposons des formations soft skills. Pour en savoir plus,découvrez notre catalogue ! Vous pouvez également nous écrire à inscriptions chez comundi.fr ou appeler notre service client au 01.84.03.04.63.