Cette approche simpliste, souvent tronquée et parfois orientée par des arrières pensées idéologiques est insupportable lorsqu’on a partagé durant plusieurs décennies le quotidien des justiciables et des professionnels et justifie en quelques lignes un propos plus objectif, mesuré et constructif.
Le propos à venir, trop rare à notre avis, s’adresse sans distinction à tous ceux qui subissent quotidiennement ce matraquage subjectif qui, jour après jour, les transforme en censeurs impitoyables des juges et des tribunaux. Ces mêmes personnes méritent une information plus mesurée afin de nuancer leurs avis et retrouver un minimum de confiance dans la justice de leur pays.
Le rappel de quelques réalités juridiques, de quelques chiffres et de quelques nécessaires réformes ou améliorations pourraient utilement rejoindre dans leur esprit l’accumulation d’informations répétitives qui leur sont imposée quotidiennement. Il nous semble indispensable de leur proposer un point de vue différent, plus objectif et d’élever le débat en l’éloignant de l’aspect émotif que procurent les images en boucle de faits divers spectaculaires et impressionnants.
La justice au pays des droits de l’Homme mériterait d’être mieux soutenue, mieux traitée, à l’exemple des pays démocratiques qui nous entourent et qui disposent pour elle de moyens généralement huit à douze fois plus importants.
Véritable pilier de la démocratie, elle pourrait ainsi à nouveau garantir l’égalité ainsi que les droits élémentaires que leur propose l’article premier de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.
Essai à lire dans son intégralité dans le livret ci-dessous :
NDLR : de 1972 à 2012, René Pagis a été sous-officier puis officier de Gendarmerie. De 1992 à 2014, il œuvre au sein de la Magistrature et occupe les fonctions de Juge d’instruction, juge des enfants, procureur de la République dans plusieurs départements. Il est désormais auteur.