Je n'ai pas de solution définitive à votre question mais je vais essayer de réfléchir avec vous
Je pense qu'il peut effectivement y avoir des risques pour la filiale à déposer sans l'accord de la société mère. Cette situation ne serait d'ailleurs pas non plus très sécurisante pour la société mère.
2 questions préliminaires à vous poser :
- à défaut de marque française déposée par la société mère ou de marque communautaire (ie qui couvre la France), est-ce que la marque est suffisamment connue pour être assimilée à une marque notoire au sens de l'article 6bis de convention d'union de Paris ? - est-ce que la dénomination sociale de la filiale française reprend la marque ?
Dans l'un et l'autre cas, la "dénomination" n'est pas complètement dépourvue de protection en France et cela pourrait suffire à pallier le désaccord entre la société mère et la filiale sur l'opportunité d'un dépôt.
A défaut, la meilleure solution est celle indiquée par MG : dépôt par la société mère avec concession de licence au profit de la filiale française.
Si la société mère ne souhaite vraiment pas déposer en son nom, il me semble néanmoins nécessaire que la filiale obtienne son accord pour déposer directement.
D'ailleurs, on comprend parfaitement la nécessité d'un dépôt français afin d'éviter qu'un tiers ne procède à un dépôt à son tour et vienne corser encore la situation, au détriment de la mère et de la filiale cette fois.
Dès lors, on peut envisager 2 possibilités :
- la société mère est ok et donne une autorisation sans condition particulière
- la société mère n'est pas ok et vous pouvez faire la contre-proposition suivante :autorisation de dépôt par la mère à la filiale avec obligation corrélative pour cette dernière de rétrocéder la marque à la mère en cas de cession du fonds de commerce (dont la marque est l'un des éléments fondamentaux avec la clientèle) à un tiers. Un tel mécanisme pourrait toutefois avoir une incidence sur la valeur de la filiale. Il faudrait également se pencher sur ses incidences fiscales. Mais cela induit cette fois un risque pour la filiale en cas de cession puisqu'elle perdrait toute possibilité d'exploiter la marque, sous réserve d'une très hypothétique concession de licence à l'occasion de la cession.
François