Bonsoir,
Kasper a écrit :C'est tellement vrai que les modèles accessibles commencent généralement par parler de revendication pour finir en utilisant le vocable de "restitution".
Enfin qui peut le plus, peut le moins, j'imagine ...
C'est bien ce que je pense. Pour demander une restitution, il faut d'abord prouver qu'on en est le propriétaire, donc pour moi, l'action en revendication est un "préalable" obligatoire à une demande de restitution (même si les demandes peuvent probablement être simultanées parce qu'incluses dans le même document).
Bien sûr, vous avez toujours le droit de revendiquer la propriété d'un matos déposé chez un tiers sans en réclamer sa restitution, si ça vous chante, mais pour moi l'inverse n'est pas possible.
Kasper a écrit :Pour ce qui est des pièces incorporées, il va effectivement y avoir trois difficultés successives:
- la première est facile à comprendre mais difficile à contourner; ce sera l'identification de la nature et de la quantité des pièces revendiquées,
- la seconde touche à l'existence des pièces dans les locaux de la Sté B; peut être l'inventaire du liquidateur permettra t il de les identifiées comme étant toujours présentes ...
- quant à la troisième, elle est délicate à tous points de vue: si ces pièces sont incorporées à des produits finis encore faut il que ces produits puissent être démanteler sans frais et sans dommages pour qu'elles puissent être "restituées" ...
Tout cela ne va pas être simple, j'en ai peur !
A mon humble avis, il va y avoir une quatrième difficulté, c'est que d'un point de vue purement juridique, légal, dès que le produit est incorporé dans un autre, il perd son existence juridique en tant que produit séparé, sauf à ce que le droit ait beaucoup changé récemment. Vous n'aurez donc pas le droit de le démonter, même si c'est un vulgaire fusible de 250 mA/250 V, physiquement parfaitement identifiable au premier coup d'oeil, et même simplement inséré dans son socle, le tout monté dans un coffret même pas encore terminé… Voire qu'il ait été purement et simplement reconditionné dans un "emballage-client", bon pour la vente.
Pour qu'il soit récupérable ("restituable"), il doit être soit encore emballé dans sa boîte d'origine et dans le colis du fournisseur, soit encore emballé dans sa boite d'origine dans un casier de stock ou de l'atelier de fabrication, soit en vrac dans un casier de stock ou de l'atelier de fabrication, à supposer qu'ils soit identifiable tel quel ou par les références du stock (désignation, n°), soit encore traînant en vrac sur une table s'il est encore indiscutablement identifiable tel quel (je dis ça pour l'exemple d'un fusible. Si le matos, c'est un moteur asynchrone triphasé de 450 kW en exécution antidéflagrante, c'est généralement plus facile à identifier sans risque de confusion et c'est rarement monté dans une armoire électrique).
