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Re: A Louis

MessagePosté: Mar 15 Juin 2004 9:54
de Technosis
Louis a écrit :
Technosis a écrit : Pardon de m'être emporté plutôt que d'avoir versé dans la proposition



De vos propres aveux, VOUS avez besoin de vous calmer, et de réfléchir un peu avant d'incendier une profession toute entière...
Gageons (sans mauvais jeux de mots) que demain vos idées seront un peu plus claires... 8)


Compte tenu de l'esprit de l'interlocuteur"Louis" (votre citation est ridicule : mon emportement en question était à l'égard de tiers, non à l'encontre d'un membre du forum Modéré par Hervé...), j'abandonne toute velleité de discussion avec vous sur ce sujet, laquelle aurait peu d'intérêt pour le lecteur :(

Quant au message d'Hervé auquel j'avais fait référence, je l'ai fait non parce qu'il était modérateur mais parce que c'était incontestablement le message le plus long de cette discussion !!!

Bonne journée à vous :D

Merci d'éviter les polémiques inutiles. Je profite honteusement de l'occasion pour dire qu'effectivment mon message était long, très long, trop long... Désolé...

Re: A Hervé

MessagePosté: Mar 15 Juin 2004 10:32
de Technosis
Hervé a écrit :Avez-vous entendu parler de l'externalisation? etc ...


Ma position, que je vais essayer de préciser, est le fruit de mon expérience dans l'entreprise dans laquelle je travaille :
1/ Nos services comptables ont le temps de s'occuper, en sus de leur activité principale, du recouvrement (et non pas des simples relances, Hervé, celles-ci étant effectuées directement par les opérationnels sur le terrain) car il y en a très peu comparé à l'ensemble de la facturation de la boite ;
2/ Je vous confirme qu'ils n'ont effectivement pas de formation juridique... et, manifestement, ils n'en ont pas besoin (90 % environ de recouvrement avec succès) ; il n'y a en effet nul besoin de formation juridique pour rédiger une lettre de mise en demeure, une IP ou une déclaration de créance et missionner un huissier ;
3/ L'effet psychologique "tiers qui intervient" (un peu comme un cheval dont on change le cavalier pour le calmer !!!) est justement assuré par eux car avant que le dossier ne passe au siège, ce sont les opérationnels (les seuls connus par le client à ce stade) qui ont auparavant tenté de relancer et de négocier : quand ils échouent, ils préviennent le débiteur : "je passe le dossier au siège et là ça va barder !!!" (souvent d'ailleurs ça se débloque alors car le débiteur sait qu'il a tout intérêt à négocier avec l'opérationnel plutôt qu'avec un service comptable ou juridique d'un siège) ; le second effet kiss cool se produit lorsque, dans de rares cas, le service comptable échoue (opposition à IP, débiteur très récalcitrant, dossier complexe nécessitant une action au fond, etc...) et transmet le dossier au Juridique : là, seulement, nous intervenons avec, éventuellement, l'un de nos avocats (lequel est spécialiste du contentieux commercial) ; là encore, en effet, nous agissons un peu comme un tiers : c'est en tout cas comme cela que nos interlocuteurs débiteurs (qui bien souvent ne comprennent pas trop la différence entre un juriste interne et un avocat...) l'interprètent ; la lettre de menace signée "Service Contentieux" a généralement un certain effet !!!
4/ Je vous confirme enfin que le recours à un cabinet de recouvrement, à mon sens (j'ai bien dit "à mon sens" !) se justifie en effet, bien sûr, pour soulager les services internes lorsqu'ils sont débordés : or, s'ils sont débordés, s'il y a trop d'impayés et si donc le recours à un tiers (dont il va falloir payer les services naturellement) s'impose, c'est qu'il y a manifestement d'autre soucis en amont : le cabinet de recouvrement est à mon sens le même pis aller que l'avocat : moins on y a recours, mieux on se porte, à tout point de vue (coûts, temps, etc...) : il faut donc alors améliorer certaines procédures préalables en matière de garanties et de cautions (certaines étant légalement obligatoires, d'autres volontairement recherchées lorsqu'il y a un doute) : c'est en tout cas ainsi, en pratique, que la boite qui m'emploie a agi depuis plus de 120 ans et n'a jamais eu recours à un cabinet de recouvrement : et nos opérationnels y sont très sensibles en amont car tout impayé affecte naturellement leurs résultats !

Je précise que je parle bien sûr ici du recouvrement d'impayés de la majorité des entreprises (pme, pmi et grandes) qui facturent un produit ou un service, non des cas particuliers.

MessagePosté: Mar 15 Juin 2004 11:02
de Hervé
Votre entreprise semble bien organisée et efficace. Tant mieux pour vous..! Je ne souhaite pas vous convaincre que vous avez précisément besoin des services d'un cabinet de recouvrement. Je disais juste que de nombreuses entreprises en ressentent le besoin.

Dans un monde idéal, l'activité des cabinets de recouvrement n'a pas de raison d'être. Non pas que tous les clients payeraientrubis sur l'ongle. Mais bel et bien que les services interners des sociétés sont suffisamment percutants et etoffés pour permettre une procédure de recouvrement satisfaisante. Mais quand on voit le volume d'affaires traitées par les cabinets de recouvrement, on ne doit pas du tout être dans un monde idéal :)

MessagePosté: Mar 15 Juin 2004 11:19
de Louis
Technosis cantonne le débat sur le recouvrement des dettes de sa propre entreprise, au vu de sa seule expérience. C'est un point de vue intéressant, mais non représentatif.

A mon avis, il y a un réel besoin de cabinets de recouvrement d'une part pour les petits cabinets, et d'autre part pour les consortuims bancaires.

Pour les petits cabinets, le problème se pose lorsque vous avez une petite note de débit de 2000€ qui reste impayée après 3 ou 4 relances. Comme le comptable a autre chose à faire que de relancer le client, et que pour moult raisons le cabinet ne veut pas s'embourber dans une procédure judiciaire, on missionne un cabinet de recouvrement, qui prendra son petit pourcentage si et seulement si il arrive à obtenir quelquechose. Ca soulage le comptable, ca evite de passer 2000€ en pertes, et ca fait vivre un cabinet de recouvrement. Personnellement, mon expérience me prouve tous les jours que le recours à ces cabinets est très satisfaisant.

En ce qui concerne les banques, le recouvrement concerne surtout le contentieux des prêts immobiliers et des prêts à la consommation.Les prêts sont souvent soit cautionnés soit accordés moyennant hypothèque. Les banques pour plusieurs raisons ne gérent n'aiment pas actionner les cautions, ou exproprier les débiteurs par des ventes forcées. En premier lieu cette activité nuit à leur image, elles veulent se faire passer pour des marchands de bohneur (cf les pubs pour les prêts) et non pas pour des voleurs. En second lieu, ce contentieux est énorme et génère des contraintes logistiques dont les banques veulent s'affranchir. Enfin, comme cela a été dit, l'effet "tiers" est important.

Bref, si les banques dans les faits font appel à ces sociétés, c'est bien qu'elles ont une certaine utilité, quoiqu'en dise Teconsys.


En tous cas, je me permets juste de dire que je trouve de tels raccourcis insultants pour les professionnels du recouvrement:

Technosis a écrit :Que les professionnel du recouvrement commencent déjà par ne plus se comporter en voyous en écrivant des lettres de menaces à deux balles qui font éclater de rire tout bon juriste... et ce sera déjà un grand progrès



Me concernant, je travaille dans la PI&PLA, et ca ne m'aurait plutôt déplu de lire de telles lignes sur ma profession.

Il faut sortir des poncifs éculés du genre "les huissiers sont des méchants". Je ne dis pas que vous véhiculez un tel discours technosis, mais la citation ci dessus me laisse un peu dubitatif... :?

Modéré par Hervé, Merci de rester courtois et de ne pas entrer dans une querelle de personne :)s'il n'y a pas de condition de diplômes à l'ouverture d'un cabinet de recouvrement, c'est peut être justement parce que on ne demande pas à de tels cabinets de ne faire que du droit.

Aussi, je trouve ca tout à fait bien qu'un centre de formation s'ouvre pour former les pros du recouvrement. Tout ce qui va dans le sens de formations professionnelles adaptées va dans le sens du progrès, et contribue à écarter les charlatans dans chaque professions.
.

A Louis

MessagePosté: Mar 15 Juin 2004 11:45
de Hervé
Vos remarques sur le contentieux bancaire sont juste mais elles limitent le sujet. Dans le cabinet pour lequel je travaille, nous ne traitons que peu de contentieux bancaire ou lié à des contrats de crédit à proprement parler.

Le contentieux commercial est un domaine aussi énorme. Et les raisons qui poussent les entreprises de toutes tailles à recourrir aux services d'un cabinet de recouvrement sont multiples. Vous en avez cité certaines, d'autres peuvent aussi être retenue. Beaucoup va dépendre de la structure concernée.

Vous parlez de petit pourcentage et je voudrais rebondir sur cette question. La guerre la plus terrible qui a lieu en cemoment sur le marché du recouvrement, en plus de la concentration du secteur, mais pas à un rythme fou non plus..., consiste en une tendance à l abaisse des prix à des niveaux délirants. Comment peut-on travailler deux mois sans rien faire payer à son client, juste pour un test? Certains cabinets le font mais je me pose beaucoup de questions quant à leurs finances... Je ne connais pas une seule entreprise capable de travailler à fond pendant deux mois sans avoir besoin de financer son travail par une rémunération, quelle qu'elle soit. Ne serait-ce qu'au vu des coûts de fonctionnement engendrés.
Et, bien entendu, les clients contribue à cette spirale infernale qui va probablement faire beaucoup de dégâts dans la profession.

Si Technosis parle sur la base de sa propre expéreicen, ce n'est pas pour autant plus critiquable que de s'exprimer en termes plus généraux. Et si vous prenez la mouche pour les autres, alors calmez-vous. Soyez sûr qu'il n'est pas question de laisser traîner injustement dans la boue toute une profession. Cela étant, je peux comprendre la réaction dans la mesure où ertains lcients ou confrères ne sont pas particulièrement délicat. J'ai personnellement été relancé par un cabinet de recouvrement pour des factures réglées 6 mois plus tôt, directement auprès de leur client. Si on sait qu'un minimum de professionnalisme consiste à faire valider par le client la réalité des créances transmises, c'est véritablement problématique. Je ne connais pas la situation qu'a vécu Technosis ou son entourage, mais je sais que ça m'a doucement fait rire quand j'ai reçu un courrier me disant que je risquais de me retrouver au tribunal ou avec un huissier aux fesses si jen e payais pas une facture (que j'avais déjà payée depuis longtemps...). Etant juriste et profesisonnel du recouvrement, ça ne me fait ni chaud noi froid, mais pour un profane ou une personne un peu plus sensible, je peux comprendre le poids que peut avoir ce genre de courrier quand il est injustifié.

MessagePosté: Mer 16 Juin 2004 9:16
de Louis
Louis a écrit :Modéré par Hervé, Merci de rester courtois et de ne pas entrer dans une querelle de personne :).


:( Mince! le passage le plus intéressant de mon post! :wink: Ok je plaide coupable de discourtoisie, je le ferais plus.
D'ailleurs, j'ai trouvé un remède à tout énervement, qui me permettra de contrer mes pulsions sauvages à l'avenir: un article du monde d'hier (âmes sensibles s'abstenir) :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3266,36-368985,0.html