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MessagePosté: Lun 17 Mai 2004 16:17
de Jean Marc Cheze
La tendance risque de s'inverser. Il va y avoir moins de personnes qui font droit. Il y a d'ailleurs une baisse sensible.
Cordialement.

Pour les uns et les autres

MessagePosté: Lun 17 Mai 2004 16:21
de Willner
Pour les amateurs de la jurisprudence américaine la décision du

US Supreme Court, datant du 7 avril 2003

State Farm Mutual Automobile Insurance Company et Co. v. Inez Preece Campbell et al.

ou "State Farm v. Campell"

http://www.supremecourtus.gov/opinions/ ... 1-1289.pdf

ou bien pour ceux qui préfèrent démontrer que la France suit depuis longtemps en cachette le systéme américain , le compte rendu du cinquième débat dans le cadre des séminaires " cultures judiciaires comparées. Risques, assurance, responsabilité", le 25 mars 2004 (cf. opinion du professeur Georges Durry, Président honoraire de l’Université de Panthéon-Assas ici)

http://www.iutcolmar.uha.fr/internet/re ... enDocument

Et pour fermer la parenthèse et revenir à la discussion - entièrement d'accord avec Hervé sur le point que le droit forme - en principe - un ensemble et il est difficile de s'en faire une idèe cohérente si on ne regarde que des parts isolés.

MessagePosté: Lun 17 Mai 2004 16:37
de stephanie v
plutot que de rester a papoter sans agir, il serait peut etre important de faire circuler un 'manifeste' par rapport aux etudes de droit et les debouches a destination des futurs bacheliers pour qu'ils aient une info claire et non pas un ecran de fumee.
on pourrait faire la meme chose quant a l'utilite d'un juriste dans une entreprise et comment utiliser un avocat en complementarite et le distribuer dans toutes les entreprises!!! si on utilise une information simple et directe, le message pourrait passer. qu'en pensez vous? :D bien entendu il faudrait passer par le truchement du cnb pour les avocats et de l'ace et des asso comme andjce pour preparer qq chose de 'clean' et qui ne nous brouille pas a mort avec les experts comptables (car ils pourraient en patir).

A stephanie v

MessagePosté: Lun 17 Mai 2004 16:56
de Hervé
Pourquoi pas préparer un document montrant l'intérêt d'avoir un juriste en interne. mais je ne suis pas sûr que ce soit aujourd'hui suffisant.

Il me semble clair que nos professions sont dévalorisées par les entrepreneurs. Plus globalement que de faire de la communication par un "manifeste du juriste d'entreprise", il nous faut aussi réléchir à quels métiers voulons-nous pour les juristes et comment l'ensemble des professions exitantes peuvent s'imbriquer.

Il est évident qu'on ne supprimera pas les professions réglementées. Mais comment rendre le service juridique attendu aux entreprises en étant crédibles et efficace? Pour ce qui est de l'assistance et de la représentation dans un cadre contentieux, les avocats en sont chargés et il n'est pas question d'ailleurs d elimiter le cadre contentieux à de la pure pratique judiciaire.

Mais pour ce qui est de la prévention des litiges, on peut envisager deux solutions, l'une interne et l'autre externe. Nous en arrivons donc à la question de savoir quelle est la forme de conseil juridique la plus adaptée pour répondre aux besoins des entreprises et permettre un travail de qualité en développant nos métiers et activités.

Sincèrement, je crois que plus de personnes et notamment toutes celles qui niterviennent sur ce sujet pourraient utilement intervenir en ouvrant de nouvelles questions ou en ajoutant aux propos déjà tenus dans l'open source sur le métier de juriste et d'avocat. Je sais que jeme répète, mais il me semble que ce thème est particulièrement bien adapté au sujet dont nous débattons ici.

Je vous rappelle qu'il s'agit de tenter de dessiner les contours d'une activité dont le champ semble aujourdh'ui restreint alors que les besoins sont importants (cf les intrusions des experts comptables dans le champ juridique). Tous les avis sont dignes d'être écoutés et discutés.

Nous devons tous être acteurs du développement de notre métier, pour nous individuellement et collectivement. Ou alors c'est à désespérer d'une quelconque volonté commune de faire avancer les choses...

MessagePosté: Dim 23 Mai 2004 11:07
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
Il me semble que le Droit en France s'est trop appuyé sur les sciences molles comme la psychologie ou la sociologie. Le monde intellectuel et politique pendant plus de vingt ans a placé ses disciplines au dessus du Droit (Influence de Bourdieu etc , école pratique des hautes études). Les juristes ont plié sous le rapport de force et ont accepté de placer ces sciences comme devant règuler nôtre droit . Du coup , la rigueur du Droit Romain a disparu et les principes fondamentaux ont été abandonnés par exemple l'égalité des créanciers en matière de procédure collective au nom de l'intérêt social.
Maintenant avec l'ultralibéralisme règnant et le calcul mathématique des risques , toutes ces sciences molles sont dévaluées et le Droit en fait partie. Le chef d'entreprise vérifie sa stratégie plus qu'il ne la fait reposer sur le Droit comme aux US. On ne fait plus son droit comme la médecine selon l'article du nouvel observateur visé mais comme l'histoire, la sociologie. Le droit avec toutes ses exceptions et ses changements continuels est devenu peu fiable et ne jouit plus du prestige qu'il avait . Ce n'est plus la première discipline représentée comme telle dans le hall de la Sorbonne . Seule la sélection du Deug est restée , le nombre des étudiants risque donc de continuer de baisser car la visibilité n'est pas bonne.

Cordialement